Association Nationale des Communistes

Forum Communiste pour favoriser le débat...

Accueil |  Qui sommes-nous ? |  Rubriques |  Thèmes |  Cercle Manouchian : Université populaire |  Films |  Adhésion

Accueil > International > Venezuela. Déclaration du gouvernement révolutionnaire de Cuba

Venezuela. Déclaration du gouvernement révolutionnaire de Cuba

mercredi 13 mars 2019 par le Gouvernement révolutionnaire de Cuba

Les mots sont drus et crus. Fidel Castro parlait ainsi, debout, face aux "yankis" qui voulaient sa peau pour annexer Cuba.
La déclaration ci-dessous est une analyse claire et implacable de la situation, enrichie d’informations inédites.
Inédites, et qui le resteront pour le public français assujetti aux médias de nos milliardaires atlantistes. (LGS) Et l’ANC souscrit totalement à tout ce que dénonce cette mise au point et comme le proclame le président Maduro, l’ennemi véritable, c’est le capitalisme nord-américain qui ne supporte pas qu’on lui résiste et qu’on l’empêche de piller les ressources de son pays !

Déclaration du gouvernement révolutionnaire de Cuba

Le Gouvernement révolutionnaire condamne énergiquement le sabotage perpétré contre le système électrique vénézuélien, ce qui constitue un acte terroriste visant à porter préjudice à la population sans défense de toute une nation et à la prendre en otage dans le cadre de la guerre non classique que les États-Unis livrent contre le gouvernement légitime que préside le compagnon Nicolás Maduro Moros et contre l’union civico-militaire du peuple bolivarien et chaviste.

Des politiciens étasuniens se sont hâtés d’applaudir à une action qui prive la population d’un service fondamental et les hôpitaux de l’énergie nécessaire à leur fonctionnement, interrompt d’autres services élémentaires indispensables à la vie quotidienne, tels que l’alimentation, la distribution d’eau, le transport, les communications, la sécurité publique, le commerce, les transactions bancaires et les paiements par carte, porte préjudice au travail en général et empêche le fonctionnement des écoles et des universités.

La séquence et la modalité de cette action rappelle le sabotage commis en 2002 contre l’industrie pétrolière par une société étasunienne propriétaire et opératrice du système automatisé de production, de raffinage, de transport et de distribution de la production.

Ce sabotage s’ajoute par ailleurs à la guerre économique et financière impitoyable à laquelle est soumis le Venezuela dans le but évident de briser, à coups de carences et de privations, la volonté politique et souveraine d’un peuple qui refuse de plier.

Il s’inscrit dans l’escalade de la guerre non classique que le gouvernement étasunien conduit contre ce pays frère après le fiasco de la provocation qu’il a montée de toutes pièces le 23 février dernier afin de faire entrer de force au Venezuela une prétendue « aide humanitaire », ce qui revenait à défier les autorités légitimes de ce pays, à violer le droit international et les buts et principes de la Charte des Nations Unies, l’objectif poursuivi étant de provoquer des morts et des blessés et de la violence sur une grande échelle qui serviraient de prétexte à une « intervention humanitaire ».

L’expérience que l’on peut tirer de l’histoire même de Cuba et de celle d’autres pays de la région apprend que ces actions sont le prélude de violences d’une plus grande ampleur, comme ce fut le cas de l’invasion armée de Playa Girón en 1961. La communauté internationale dispose d’assez de preuves pour être sur ses gardes.

Le soi-disant « président », un usurpateur créé de toutes pièces par les États-Unis, a affirmé publiquement que, le moment venu, il invoquerait l’article 187 de la Constitution pour autoriser l’emploi de missions militaires étrangères dans le pays et a répété la phrase exacte qu’utilisent ses mentors étasuniens : « Toutes les variantes sont disponibles ». Il ne lui reste plus qu’à recevoir l’ordre de Washington, car l’on sait que, lors de sa tournée en Amérique du Sud, il a demandé à certains gouvernements d’appuyer une intervention militaire dans son propre pays.

L’offensive contre le Venezuela se double d’une violente campagne de propagande maccarthyste et de mensonges coordonnée par John Bolton, conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis, simple prétexte pour appliquer par la force la Doctrine Monroe, et secondée activement par le sénateur anticubain Marco Rubio qui, recourant frénétiquement aux réseaux sociaux, prouve qu’il est impliqué personnellement dans la conspiration et les manigances contre le Venezuela.

La calomnie selon laquelle Cuba maintient « de vingt à vingt-cinq mille effectifs militaires au Venezuela », que ceux-ci « exercent leur domination » sur ce pays frère et souverain et qu’ « ils menacent » les membres de la glorieuse et combative Force armée nationale bolivarienne fait partie des déclarations les plus réitérées et les plus ignominieuses. Cuba rejette catégoriquement ce mensonge, et le fait tout aussi fermement de l’insinuation qu’il existe un quelconque degré de subordination politique du Venezuela à Cuba ou de Cuba au Venezuela.

John Bolton est un menteur invétéré, et ce n’est pas de la veille. C’est ce même fonctionnaire qui, en 2002, a accusé Cuba de posséder un programme de mise au point d’armes biologiques, une affabulation démentie publiquement par celui qui était alors son patron, le secrétaire d’État Colin Powell, et par l’ancien président James Carter. Le mensonge était si grossier que Bolton fut soumis à une enquête de la part du Congrès des États-Unis.

Bolton a aussi fait partie de ceux qui ont fomenté en 2003 le mensonge que le gouvernement iraquien possédait des armes de destruction massive et un programme pour les développer, ce qui, répété à toutes les instances de l’administration étasunienne et amplifié par les grands médias, servit de prétexte à l’agression et à l’occupation militaires de ce pays du Moyen-Orient par les États-Unis, au prix de près d’un million de morts et de plusieurs millions de personnes déplacées, sans parler des milliers de soldats étasuniens tués et blessés durant une campagne militaire dont l’objectif était aussi le pétrole.

Comme il est de notoriété publique et comme le savent les gens honnêtes et informés, les relations entre Cuba et le Venezuela reposent sur le respect mutuel, sur la véritable solidarité, sur l’attachement commun – bolivarien et martinien, fidéliste et chaviste – à l’intégration de Notre Amérique, indépendante et souveraine, sur la volonté de pratiquer la coopération complémentaire entre les peuples du Sud, et sur la décision de mettre en œuvre et de défendre la « Proclamation de l’Amérique latine et des Caraïbes comme Zone de paix ».

Compte tenu des projets inscrits dans l’Accord de coopération intégral entre les deux pays, un peu plus de vingt mille Cubains, en majorité des femmes, coopèrent au Venezuela, dont 96 p. 100 se consacrent à la prestation de services de santé à la population, les autres travaillant dans des domaines comme l’éducation, la culture, le sport et l’agroalimentaire.

Les retombées cumulées de cette coopération au Venezuela, pour ne citer que quelques données, sont les suivantes : 1 473 117 vies sauvées ; 717 029 310 examens de diagnostic médical ; 62 031 309 personnes soignées de la vue ; 12 915 648 vaccinations contre la rougeole et la tuberculose ; 3 095 546 personnes ayant appris à lire et à écrire.

Il est absolument faux que Cuba participe à des opérations de la Force armée nationale bolivarienne ou des services de Sécurité. C’est là une calomnie divulguée délibérément par le gouvernement des États-Unis. Quand Bolton, des politiciens et d’autres fonctionnaires de l’administration la brandissent, ils mentent sciemment à des fins politiques agressives, car ils possèdent des données et des informations suffisantes et savent la vérité.

Cuba n’intervient pas dans les affaires intérieures du Venezuela, pas plus que le Venezuela n’intervient dans celles de Cuba.

Contrairement aux États-Unis, qui possèdent environ quatre-vingts bases militaires en Amérique latine, dont celle installée sur le territoire qu’ils usurpent à Cuba à Guantánamo, et environ huit cents sur le reste de la planète où sont cantonnés plus de deux cent cinquante mille soldats, Cuba n’en a aucune dans aucun pays, pas plus qu’elle ne dispose de spécialistes en tortures et en répression policière, ni de prisons secrètes, ni de forces navales ou aériennes écumant les mers côtières et l’espace aérien immédiat d’États souverains, ni de satellites espionnant le moindre détail !

C’est à coups de mensonges que l’impérialisme a fomenté le putsch sanglant d’Augusto Pinochet au Chili et de nombreux autres putschs et dictatures dans notre région. C’est à coup de mensonges qu’il assassiné plus de dix mille Panaméens innocents lors de son invasion militaire de décembre 1989. C’est à coup de mensonges qu’il a attaqué militairement et déstabilisé la Libye.

C’est à coups de mensonges que les États-Unis et d’autres puissances ont maintenu jusqu’au bout le régime ignominieux de l’apartheid en Afrique du Sud.

Le Gouvernement révolutionnaire de Cuba avertit et dénonce que l’habitude du gouvernement étasunien de mentir comme il respire a déjà eu par le passé de dangereuses conséquences qui risquent de se répéter de nos jours.

Gouvernement révolutionnaire de Cuba
[La Havane, le 11 mars 2019]
Traduit par Jacques-François BONALDI

   

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions’inscriremot de passe oublié ?