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La preuve par l’Ukraine ou que faire en Mai 2019

jeudi 25 avril 2019 par Francis Arzalier (ANC)

L’Ukraine est à l’est de l’Europe un grad pays qui fut durant 70 ans une des Républiques de l’URSS, et représentée comme telle a l’ONU. Elle était même après la seconde Guerre mondiale, et la victoire contre l’envahisseur Nazi, un des fleurons de l’industrie soviétique.
Puis survint le temps du déclin, le temps des apparatchiks successifs, qui, sous le nom fallacieux de "dégel ", ont multiple les dérives bureaucratiques, au point de discréditer le PC de l’URSS dans l’opinion. Ils ont démantelé progressivement l’économie, et finalement rétabli le capitalisme au profit de l’Impérialisme
occidental et des États Unis.

Le premier d’entre eux, Nikita Khroutchev, connaissait bien l’Ukraine, pour
y avoir combattu les pro-nazis ukrainiens après-guerre. En 1954, il prit la décision saugrenue de rattacher à l’Ukraine les Russes de Crimée, qui ne l’avaient certes pas demandé.

Évidemment, quand l’URSS explosa en pays indépendants dont l’Ukraine, les habitants de cette presqu’île décidèrent majoritairement de retourner à la "mère Russie", et ceux du Donbass ukrainien, majoritairement
russophones eux aussi, ont rompu avec Kiev, et proclame leur sécession. Ce qui a enfanté une guerre féroce :

Plus de 12 000 morts en cinq ans, malgré plusieurs négociations avortées.

Mais si ce conflit s’est enkysté, c’est essentiellement lie à la nature du Pouvoir d’État à Kiev.

En 2014, le désastre économique du à l’explosion de l’URSS, avait causé un tel mécontentement de la population ukrainienne, que les manifestation nombreuses, se sont peu à peu transformées en soulèvement armé, soutenu
et financé par les Occidentaux. Ce qui a finalement permis aux Nationalistes ukrainiens, les héritiers directs des collaborateurs des occupants Nazis en 1942, de prendre le pouvoir par un véritable putsch, baptisé en Occident
" Révolution Orange", " de la Place Maidan ".

Une "révolution" comme les aiment nos médias et nos politiciens, restaurant le Capitalisme au profit d’"Oligarques ", avec le soutien de l’OTAN et de l’Union Européenne.

Le Président "élu " dans ce contexte à Kiev il y a cinq ans était l’un de ces milliardaires nationalistes, Porochenko, le favori des dirigeants occidentaux, de Merkel a Hollande et Obama, le "libérateur " selon eux de l’Ukraine "ravagée par le Communisme". Une image de leur " Europe démocratique ", a peine gâchée par ces Fascistes qui paradaient ouvertement dans les rues ukrainiennes, comme le montre notre photographie ci dessus.

En 2019, le scrutin présidentiel a donné l’occasion au peuple d’Ukraine de s’exprimer sur Porochenko et son bilan " démocratique". Il n’a obtenu au second tour que 23/100 des voix, un peu moins que Macron dans ses meilleurs sondages !

Bien sûr, les Communistes ukrainiens sont interdits, et n’avaient donc pas de candidat. Le candidat élu Président en avril, avec le score triomphant de plus de 70/100 des suffrages est l’acteur humoriste Zelinsky, qui n’avait d’autre programme que l’éviction des dirigeants précédents. Que va t’il faire, on n’en sait rien, et même lui ne le sait guère.

Une telle démonstration de " démocratie " selon Macron que Notre Président, oubliant ses soucis parisiens, a été le premier à l’assurer de son soutien par un tweet ! Juste après s’être fait filmer avec son épouse à la messe au Touquet pour profiter de l’émotion des Français, blessés par l’incendie de Notre Dame de Paris. Et bientôt, c’est promis. Il nous délivrera les conclusions qu’il a tirées du " Grand Debat" avec lui-même :

" Travaillez plus, et vous serez heureux dans mon Europe démocratique ! "

LA PESTE OU LE CHOLÉRA ?

Dans la séquence électorale qui commence, on nous prédit un combat singulier entre deux candidats, et les petits soldats d’ En Marche ont un argument exclusif : Votez pour nous, qui sommes la Democratie, sinon vous aurez le grand méchant loup qu’est Marine Le Pen.

Argument éculé, qui a déjà servi en 2017 pour amener l’inconnu Macron au pouvoir. Et sa "démocratie" mérite certes une défaite, autant que son "ami " Porochenko à Kiev.

Faut Il donc pour cela, comme le laissent entendre quelques naïfs parmi nous, se résoudre ou souhaiter le succès de tous ses opposants, y compris du Rassemblement National ? Faut il pour éviter la peste, accepter le choix du choléra ?

SÛREMENT PAS !

Le RN a bâti en partie son audience sur le rejet justifié par une bonne partie des salariés français de l’UE, et ses conséquences néfastes. Il a sur ce point profité de l’inconséquence des organisations de Gauche, PCF, Insoumis, NPA, LO, qui ne savent depuis des années que répéter l’illusoire promesse d’une " Autre Europe", devenue par magie le contraire de ce qu’elle a toujours été, une machine de guerre du Capital contre les Peuples et leurs conquêtes sociales. Le FN ( RN actuel ) a pu grâce à cela se présenter comme le seul parti clairement opposé à l’UE, a l’Euro, etc.

Mais c’est faux, outrageusement faux !

Marine Le Pen et sa tête de liste Bardella ont très clairement annoncé leur nouveau credo sur le sujet : ils ne veulent en aucun cas condamner l’Union Européenne dans ses principes, supranationalité et règles du "Marché" capitaliste, pour lequel l’homme est une occasion de profit.

Ils projettent par contre de s’emparer des rênes de l’UE, grâce a la poussée des partis d’extrême-droite, leurs alliés, dans à peu près tous les pays du continent. Ce projet politique d’envergure européenne n’est pas
une vue de l’esprit, mais une visée très sérieuse, dont la dangerosité n’est pas à sous-estimer : cette extrême-droite autoritaire et xénophobe participe déjà au Pouvoir d’État en Pologne, Pays Baltes, Autriche, Italie, et progresse en influence en Finlande, en Allemagne, Pays Bas, Belgique, Espagne, etc.

Cette Union Européenne RN resterait l’émanation du Capitalisme, serait simplement plus xénophobe et répressive a l’encontre des syndicats, des mouvements populaires en général, plus nationaliste et belliciste.
Elle ne serait qu’une aggravation de celle d’aujourd’hui.

NI PESTE, NI CHOLERA ! !

Il serait aberrant qu’à l’occasion de cette élection "européenne" de mai 2019, Extrême-Droites et Droite (RN, Debout la France, Républicains ) puissent duper des salariés français au point de les faire voter pour une aggravation de l’UE capitaliste, celle aujourd’hui néfaste de Merkel et Macron.

La seule issue passera par les luttes de classes unitaires, qui s’esquissent le 27 avril.

   

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