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Washington veut affamer les peuples d’Iran, du Venezuela, de Cuba et tous ceux qui osent lui résister...

lundi 29 avril 2019 par Richard Labévière pour Proche&Moyen-Orient

Grâce à Donald Trump, le prix du pétrole flambe. Le baril de Brent a atteint – mardi dernier – 74,60 dollars, un prix inégalé depuis six mois. Et la tendance n’est pas près de s’inverser. Unilatéralement, le président américain a décidé de mettre fin – le 2 mai prochain – aux dérogations qui permettaient encore à huit pays (Chine, Inde, Turquie, Japon, Corée du Sud, Taïwan, Italie et Grèce) d’importer du brut iranien. L’Américain cherche à empêcher toute exportation de brut iranien, afin de « priver le régime de sa principale source de revenus ». Sans ciller, la Maison Blanche affirme que « depuis quarante ans, Téhéran utilise ces fonds pour déstabiliser le Moyen-Orient… »

« C’est celui qui dit qui y est… » disent les enfants qui ont souvent raison ! Parce qu’en matière de déstabilisation des Proche et Moyen-Orient, il n’est pas besoin de sortir d’Harvard pour savoir que les États-Unis sont l’un des responsables majeurs des guerres régionales, depuis qu’ils ont mis la main sur les réserves pétrolières saoudiennes avec la signature du Pacte du Quincy (14 février 1945) et depuis la fondation d’Israël – « ce petit pays de merde qui emmerde la planète entière » pour reprendre les propres termes de l’ambassadeur Daniel Bernard [1], favorisant colonisations, occupations et répressions dans les Territoires palestiniens grâce à la bienveillante tutelle évangélisto-sioniste américaine.

Par conséquent, les dernières élucubrations de la Maison Blanche à l’encontre de l’Iran prêteraient plutôt à sourire si elles ne constituaient la plus grossière des provocations destinées à augmenter la tension dans une région qui n’en a vraiment pas besoin ! En mai 2018 – et tout aussi unilatéralement – les États-Unis ont décidé de sortir de l’accord international sur le nucléaire iranien en adoptant de nouvelles sanctions économiques renforcées à l’égard de Téhéran. En novembre dernier, ils ont annoncé clairement vouloir mettre en place un embargo absolu visant à empêcher l’Iran d’exporter la moindre goutte de pétrole.

Adoptées pour six mois à la faveur des plus grands clients de l’Iran, les exemptions arrivent donc à terme. A ce jour, l’Iran demeurait le cinquième exportateur mondial, sa production pouvant atteindre 1,7 million de barils/jour, la Chine en absorbant plus d’un tiers devant l’Inde (20%). Les dérogations de la Maison blanche étaient seulement destinées à la stabilisation du prix du baril avant les élections de mi-mandat du 6 novembre 2018. Pour compenser une hypothétique disparition du pétrole iranien, Donald Trump a d’ores et déjà fait appel à la très servile Arabie saoudite pour « stabiliser le marché ». La monarchie wahhabite en a, aussitôt profité pour couper quelques têtes en toute impunité… L’Irak s’est dit aussi prêt à augmenter ses exportations pour répondre aux injonctions de Washington.

Sachant que la Chine importe quelque 6% de son brut d’Iran et que nombre de ses raffineries sont spécialement configurées pour le brut iranien, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a engagé Washington à « adopter une attitude responsable, un rôle constructif et non le contraire », laissant entendre que Pékin continuerait à acheter… iranien. De son côté, Téhéran a dénoncé « l’illégalité » de la décision américaine et menacé de bloquer le détroit d’Ormuz par où transite une grande partie du brut mondial. « C’est un passage maritime et si nous ne pouvons pas l’utiliser, nous le fermerons », a averti le général Alireza Tangsiri, commandant de la marine des Gardiens de la révolution.

Et pour détendre davantage l’atmosphère, la Maison blanche a aussi décidé d’inscrire les « Gardiens de la révolution » sur la liste américaine des organisations terroristes. Le statut des « Pasdaran » – le corps des Gardiens de la révolution – est fixé par la constitution iranienne : l’armée régulière est chargée de la défense des frontières tandis que la mission des Pasdaran est d’assurer la protection des institutions de la République islamique. A ce titre, ce corps d’élite dépend directement du Guide la Révolution Ali Khamenei. Bref, c’est un peu comme si le corps des Marines se retrouvait lui aussi sur la liste noire des organisations terroristes ! Aberration totale, nouvelle provocation inutile !

Toujours est-il que les sanctions américaines pénalisent – en premier lieu – le peuple, les petites gens qui ne peuvent se procurer des produits de première nécessité dont bon nombre de médicaments. « L’objectif de Donald Trump est clairement de susciter la pénurie alimentaire afin de générer colère populaire et mouvements sociaux à l’encontre du régime », explique un diplomate européen en poste à Washington ; « selon de vieilles techniques utilisées et toujours améliorées depuis des décennies et plus récemment lors des ‘révolutions de couleurs’ en Ukraine, Géorgie, Liban, etc. Washington cherche à reproduire ce qui a permis d’enfoncer l’URSS durant les années quatre-vingt ».

« VICTORY »

Les administrations américaines successives fonctionnent souvent de manière unidimensionnelle, fétichiste, sinon infantile. Ainsi, la grande, sinon l’unique source d’inspiration actuelle de la Maison Blanche, du Département d’État et du Pentagone est – selon différentes sources à l’intérieur du système lui-même – le livre de Peter Schweizer, un politologue de deuxième zone : Victory – The Reagan Administration’s Secret Strategy that Hastened the Collapse of the Soviet Union, paru en 1994. Plutôt médiocre, ce livre de journaliste énumère les techniques qui, selon son auteur, ont permis à l’administration Reagan d’abattre l’URSS. Au nombre de trois, elles sont sans surprise : des « sanctions économiques extrêmes » pour affamer les populations ; une course effrénée à l’armement pour capter l’énergie industrielle au détriment du développement économique et social ; enfin, une incessante campagne de communication pour diffamer l’ennemi.

C’est le directeur de la Fondation pour la défense des démocraties (FDD) [2] lui-même qui le confirme : « j’ai conseillé la lecture de « Victory » à Miky Pompeo qui en a fait son livre de chevet qui est devenu le guide de toute l’administration. Oui Victory, dont le titre est terriblement programmatique s’est imposé comme la bible de l’équipe Trump. C’est formidable ! ».

Récemment, la directrice du ministère israélien des Affaires étrangères a dit textuellement : « la Fondation pour la défense des démocraties est l’une de nos meilleures vitrines dans le monde… ». En fait, le concept central du livre de Peter Schweizer est des plus simplistes, pour ne pas dire simplet : « sanctions extrêmes », avec lesquelles il s’agira de couper les vivres à un pays – y affamer la population – pour y créer un mécontentement social susceptible de provoquer un changement de régime.

Si l’Iran est bien la cible actuellement prioritaire de la Maison Blanche, d’autres pays sont dans le collimateur américain : principalement ceux qui n’acceptent pas le diktat économique et politique des États-Unis. Dans cette perspective, Washington s’efforce d’appliquer, depuis une dizaine d’années, un nouveau « Plan Condor » destiné à refaire de l’Amérique latine son arrière-cour docile, pourvoyeuse de matières premières et de débouchés commerciaux. Après avoir favorisé un coup d’État constitutionnel contre Dilma Rousseff et Lula au Brésil, la Maison Blanche veut maintenant la peau du Venezuela et de tout autre régime latino-américain qui ne partagerait pas ses priorités.

ABATTRE LA RÉVOLUTION BOLIVARIENNE

Contrairement à ce qu’avaient annoncé les médias américains, au Venezuela le carnaval a bien eu lieu ! Mais les agences américaines de renseignement n’en poursuivent pas moins leur travail de désinformation, de harcèlement et d’appel à la violence… une campagne d’envergure qui a commencé sous la présidence d’Hugo Chavez (20 décembre 1999 – 5 mars 2013). Washington n’a eu de cesse de chercher à abattre la révolution bolivarienne et ses acquis sociaux en matière de santé, d’éducation et de logement. Jusqu’à maintenant, ces avancées ont permis de contrer les ingérences américaines en assurant un soutien populaire durable à Hugo Chavez et à son successeur Nicolas Maduro.

Comme pour l’Iran, Washington cherche à empêcher toute exportation du pétrole vénézuélien, mais c’est sur le front de la communication que les Spin-Doctors de la Maison Blanche ont lâché les chiens. L’une des ingérences américaines les plus emblématiques a été la création d’un imposant réseau de communication basé notamment sur la chaine de télévision Telesur et conjointement de RadioSur. A partir de ces stations s’est développé un réseau très ramifié de télévisions et radios locales dans tout le pays. Sur le modèle de ceux d’Hollywood, un studio national de cinéma a été créé dans la capitale. Ainsi chaque semaine est produit un nouveau téléfilm vénézuélien anti-gouvernemental critiquant la nationalisation des champs pétroliers et d’autres productions, en vantant le mode de vie américain.

Après la mort de Chavez, cette propagande de guerre s’est intensifiée contre son successeur Nicolas Maduro. Décidant que le moment était venu de renverser le régime, Washington allait mobiliser tout son arsenal de déstabilisation, à commencer par les groupes para-militaires colombiens chargés de s’infiltrer dans le pays (avec l’aide des Delta-Forces basés à Panama) pour y multiplier les sabotages économiques et des attentats d’intimidation. Les cyber-attaques aussi ciblèrent, à de maintes reprises, les centrales informatiques des administrations et des grandes sociétés du pays.

S’adressant à l’Assemblée générale des Nations unies, le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Elias Jua devait dénoncer le rôle des médias étrangers mettant en œuvre de massives campagnes de communication destinées à renverser le président Maduro. Il expliquait que « plusieurs personnalités médiatiques du monde des arts et du cinéma, qui savent à peine où se trouve le Venezuela, ont été mobilisées pour dénigrer le gouvernement Maduro », notamment durant la dernière cérémonie de remise des Oscars…

Prenant l’exemple de CNN, le ministre a expliqué comment cette chaine optimise les commentaires et les séquences négatives à l’encontre du gouvernement Maduro, n’hésitant pas à dénaturer des événements, notamment en décrivant des manifestations dites « paisibles » alors qu’elles s’en prennent violemment aux infrastructures urbaines et aux forces de sécurité. Les manifestants de l’opposition ont déployé des herses métalliques et des clous sur les routes, provoquant ainsi de multiples accidents de la circulation. Ils s’en sont pris particulièrement aux « motorizados », les coursiers à moto qui acheminent en urgence des biens et des médicaments par la route ; ces derniers étant considérés comme fidèles aux autorités.

Bien-sûr, CNN et les autres grands médias internationaux ne s’intéressent pas à ces réalités, ni aux efforts du président Maduro pour établir un dialogue avec l’opposition et les officines qui organisent les campagnes de désobéissance civile. Qu’on ne s’étonne pas alors que des correspondants de CNN, mais aussi d’Associated Press, de Reuters, de l’Agencia Efe et de l’AFP – la plupart alignés sur les positions de Washington – aient été expulsés pour diffusion de fausses nouvelles ! Le gouvernement Maduro a fait tout son possible pour contrecarrer cette propagande hostile – provoquant l’ire de Washington qui a menacé, à plusieurs reprises d’intervenir militairement au Venezuela. Au jour d’aujourd’hui, le secrétaire d’État Pompeo a rappelé qu’« au Venezuela, l’option militaire est toujours sur la table… »

Une récente déclaration du sénateur républicain John McCain s’apparente à une déclaration de guerre : « nous devons être prêts à utiliser la force militaire pour entrer au Venezuela et établir la paix là-bas ». Le sénateur a souligné que l’opération pourrait impliquer des soldats colombiens, péruviens et chiliens. En outre, il a souligné que des « leaders démocratiques » sont entièrement prêts à assumer la responsabilité de gouverner le Venezuela avec le plein consentement de Washington et de lui « donner la liberté ». McCain a également expliqué pourquoi les États-Unis ont besoin de « marionnettes démocrates » dans ce pays : il s’agit avant tout de garantir la livraison rapide d’hydrocarbures en Amérique du Nord. Les livraisons de pétrole en provenance d’Afrique du Nord et du Proche-Orient prennent généralement 45 jours, contre seulement environ 70 heures à partir de Venezuela.

ÉTOUFFER DÉFINITIVEMENT CUBA

Le 24 avril dernier, l’administration a décidé d’ajouter cinq autres entreprises cubaines sur la liste noire des entités interdites aux Nord-américains à cause du blocus instauré en…1962 ! Parmi ces entreprises dont la liste atteint presque 200 firmes, figurent la compagnie aérienne Aerogaviota, les hôtels Santa Isabel, dans la vieille Havane, El Caney et Melia Marina dans la station balnéaire de Varadero et la station de plongée Marina Gaviota. Il s’agit de la troisième mise à jour de cette liste noire en vigueur depuis 2017. A cette date, l’administration Trump a décidé d’interdire aux ressortissants nord-américains toute transaction financière avec les entités figurant sur cette liste.

Cuba a dénoncé le caractère arbitraire de cette liste qui comprend une diversité d’entreprises, soi-disant liées au secteur de la défense et de la sécurité nationales [3]. Le 17 avril dernier, John Bolton, conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, a annoncé à Miami de nouvelles restrictions sur les voyages et les virements bancaires à destination de Cuba et menacé d’adopter de nouvelles mesures contre Cuba.

Ce même jour, le secrétaire d’État, Mike Pompeo, a annoncé à Washington l’activation – à partir du 2 mai prochain – du chapitre III de la loi Helms Burton, suspendu jusqu’à présent, depuis l’approbation de la dite « loi de mars 1996 ». Washington a ainsi donné le feu vert aux ressortissants américains pour attaquer devant les tribunaux fédéraux les entreprises ayant réalisé des gains grâce à des sociétés nationalisées dans les années 60 par le gouvernement cubain.

Dès le 2 mai 2019, l’administration américaine pourra en application du titre III de la loi Helms-Burton, engager des poursuites judiciaires contre les sociétés étrangères, notamment françaises (Bouygues entre autres), présentes à Cuba. La loi Helms-Burton, de portée extraterritoriale, a été promulguée en 1996 sous la présidence de Bill Clinton. Son titre III ouvre la voie à la poursuite devant les tribunaux fédéraux américains des entreprises soupçonnées de « trafiquer » des biens ayant appartenu à des ressortissants américains (ou à des exilés cubains ayant acquis depuis la nationalité américaine). Il s’agit des biens nationalisés par le régime de Fidel Castro après la révolution de 1959 dans l’île des Caraïbes.

Beaucoup de sociétés européennes ont investi à Cuba et pourraient être contraintes de quitter l’île sous peine de se voir sanctionnées aux États-Unis. Les activités de « trafic » comprennent les investissements dans des biens nationalisés, la détention d’un intérêt légal sur ces biens ou la réalisation d’affaires directes avec ces biens, la gestion ou la location de ces biens. Le texte définit comme « faisant du trafic » quiconque participe à une activité commerciale dans laquelle il utilise un bien nationalisé ou en tire un profit quelconque.

La loi Helms-Burton est surnommée « Bacardi Bill » par des juristes, car elle a été rédigée par les avocats de Bacardi, une entreprise productrice de rhum exilée aux États-Unis après avoir été nationalisée. Bacardi mène une guerre sans merci contre son rival, le groupe français Pernod Ricard. Alors que le rhum Havana Club – propriété d’une co-entreprise détenue par l’État cubain et Pernod Ricard – est fabriqué à Cuba, le rhum Bacardi est fabriqué à Porto Rico. Depuis 1996, le titre III de la loi avait été suspendu par tous les présidents américains. Sa réactivation a plusieurs objectifs : empêcher la présence des investissements directs d’entreprises étrangères à Cuba, alors que les entreprises américaines ne peuvent pas y investir du fait de l’embargo ; imposer l’extraterritorialité du droit américain sur le plan international (comme en Iran), asphyxier économiquement l’île pour renverser le régime castriste ; satisfaire enfin aux exigences des exilés cubano-américains installés en Floride, un État clé pour l’élection présidentielle américaine de 2020.

Réaction timide de l’Union européenne : les 28 menacent Washington de représailles en cas de sanctions contre les investissements européens. « La décision des États-Unis (…) aura un impact important sur les opérateurs économiques de l’UE à Cuba (…) et ne peut que mener à une spirale inutile de poursuites judiciaires », ont déclaré la commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström et la chef de la diplomatie de l’UE, Federica Mogherini. « 

L’Union européenne sera contrainte d’utiliser tous les moyens à sa disposition » pour protéger ses intérêts, avaient-elles averti auparavant dans un courrier en date du 10 avril, adressé au secrétaire d’État américain, Mike Pompeo. Parmi ces moyens, le recours à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) est envisagé, les sanctions américaines étant contraires à son règlement.

BOLTON, POMPEO ET NETANYAHOU A LA CPI

En violant toute espèce de droit international, en piétinant les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, les États-Unis ont pris la responsabilité de mettre par terre le multilatéralisme politique et économique au nom de leurs seuls intérêts : faire de l’argent, le plus possible et le plus rapidement possible. Corollaire de cette posture consumériste et isolationniste : une dérégulation totale prônant « la guerre de tous contre tous » au mépris de tous les engagements internationaux passés. Du reste, ce drôle de président a aussi retiré les États-Unis du traité INF concernant les Forces nucléaires intermédiaires et, tout dernièrement, du traité international sur le commerce des armes.

Le message est parfaitement clair !

Cerise sur le gâteau : le 1er juin 2017, Donald Trump tourne le dos à la planète et à la réalité du réchauffement climatique en décidant du retrait des États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat. Fruit de nombreuses années de tractations laborieuses entre près de 200 pays et entités différentes, ce texte issu des négociations de la conférence COP-21 vise à limiter sous les 2°C l’augmentation de la température moyenne sur Terre, provoquée par l’activité humaine. Mais visiblement, le sort de la planète n’intéresse pas Monsieur Trump dont la seule obsession semble être sa réélection.

Par ailleurs, ayant donné son accord à l’annexion israélienne du plateau du Golan (territoire syrien), Donald Trump – qui a fait transférer l’ambassade des États-Unis à Jérusalem – soutient inconditionnellement le criminel de guerre Benjamin Netanyahou. Là encore les priorités électorales l’emportent sur toute autre considération : plus du quart de l’électorat de Trump est évangéliste donc en faveur du « Grand Israël » et résolument contre toute espèce d’État palestinien. Du reste, Donald Trump n’a pas ménagé ses efforts pour faire réélire Netanyahou qui veut instaurer – par tous les moyens – un « État juif », entité théologico-politique fondée sur l’appartenance religieuse en comparaison de laquelle l’apartheid sud-africain fut une douce plaisanterie…

Quel monde !

Pour beaucoup moins que tout ce qui précède, John Bolton, Mike Pompeo et Benjamin Netanyahou, sinon Donald Trump lui-même mériteraient mille fois d’être traînés devant la Cour pénale internationale (CPI) afin de répondre de leurs crimes ! Comme aurait pu le dire Daniel Bernard des États Unis : « un grand pays de merde, qui emmerde la planète entière ».


Voir en ligne : http://prochetmoyen-orient.ch/washi...


[1Libération, 20 décembre 2001.

[2FDD : ce machin a été initié par la secrétaire d’Etat Madeleine Albright au début des années 2000. Organiquement lié à l’AIPAC – le lobby pro-israélien américain – ce pseudo Think-tank milite depuis plusieurs années pour un durcissement des sanctions contre l’Iran.

[3Gramma – International. La Havane, 12 avril 2019.

   

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