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Qui a parlé de l’incendie du Reichstag ?

vendredi 3 mai 2019 par Francis Arzalier (ANC)

En février 1933, à Berlin, les Nazis sont parvenus au pouvoir d’État grâce au soutien de la Droite allemande sans avoir la majorité dans le pays. Il leur fallait donc pour assurer leur dictature éliminer les partis de gauche, et d’abord les Communistes allemands, qui avaient obtenu 16,9 des suffrages en 1932. C’est pour les discréditer, et pouvoir ensuite les éliminer physiquement, en les expédiant en camp de concentration et en les forçant à l’exil, qu’ils ont organisé l’incendie du Reichstag ( Assemblée nationale ) en l’attribuant aussitôt aux Communistes, allemands et étrangers.

Cette escroquerie politique restera pour les historiens du monde entier le premier grand exemple d’un mensonge d’État utilisé par un mouvement politique d’extrême-droite, amplifié par des médias aux ordres. Ce qu’ils ne disent pas, et que chacun peut constater, c’est que le siècle suivant a vu se multiplier les imitateurs de Goebbels et Hitler dans le montage de provocations politiques sans scrupules, et pas seulement à l’extrême-droite.

Pour s’en tenir à la France, ceux parmi nous qui ont vécu l’explosion populaire de mai 1968 se souviennent de ces "provocateurs" bien entraînés, qui venaient lors de chaque manifestation tenter de perturber les cortèges, et casser vitrines et automobiles, permettant aussitôt à De Gaulle et ses hommes de dénoncer les syndicats et le PCF a la télévision et la presse ( " la Chienlit " ).

Il arriva même à plusieurs reprises que des " casseurs" maladroits laissent entre les mains de militants la preuve écrite de leur appartenance aux services policiers d’État, organisateurs de la provocation.

Il est vrai que nous étions encore dans les prémices il y a 50 ans : depuis, la provocation et le mensonge médiatique d’État se sont perfectionnes, utilisant un verrouillage quasi absolu de télévisions, radios, et journaux.

Depuis quelques années, les manifestations revendicatives nationales se terminent par les exploits télévisés complaisamment de "casseurs", " blacks Blocs", et autres pilleurs de vitrines et brûleurs de voitures. Ces gens généralement anonymes affichent rarement leur carte de police, ce qui ne prouve pas leur non-rétribution. Les médias leur attribuent souvent des liens avec "l’extrême gauche", "l’anti-capitalisme", " la radicalisation", etc, avec une petite allusion xénophobe a leur fréquente origine étrangère.

Rien de neuf, Goebbels en 1933 les disait Juifs et "apatrides".

En 2018, nous sommes entrés en matière de manipulation politicienne dans une nouvelle ère, sous la houlette du Président-monarque Macron, qui a le culot de se poser en rempart de la "démocratie" contre les méchants "populistes" et l’extrême-droite. Alors que parallèlement il parraine une véritable dérive répressive, incarnée par SON Ministre de l’Intérieur Castaner.

Ce personnage se révèle chaque jour un peu plus capable de couvrir toutes les turpitudes, organisant depuis des semaines une campagne médiatique sur les malheureux argousins poussés au suicide par de méchants manifestants amoureux de violences, alors que des dizaines de personnes pacifiques ont été amputées et éborgnées dans les rues par SES "forces de l’ordre".

Le bouquet en la matière a eu lieu le Premier Mai 2019.

Tout au long de la journée, des cohortes de policiers et gendarmes de tout poil occupaient les rues et places de Paris ou devait passer la manifestation autorisée, prétendument en quête des milliers de casseurs annonces. En massifs troupeaux noirs et bleus, ils bloquaient de temps à autre le cortège, puis l’arrosaient a l’occasion de gaz lacrymogène. Et les cinéastes filmaient les heurts, s’appesantissant sur LA voiture mise à feu à l’occasion. Mais ce n’est que trois jours après que des "réseaux sociaux" indiscrets diffuseront l’image indubitable d’un policier lanceur de pavés !

Alors que Castaner avait lancé le soir même du Premier Mai l’accusation majeure : ces salauds de manifestants avaient envahi le service de réanimation de l’hôpital de la Pitié Salpetriere, mettant en danger de mort les malades. Un mensonge de la taille de celui émis en 1933 par Goebbels !

Il n’a fallu que trois jours en effet pour voir LA vidéo :
UNE MEUTE DE DIZAINES DE POLICIERS ACCULANT DES MANIFESTANTS PACIFIQUES CONTRE LE PORTAIL D’UN ÉDIFICE, DANS LA COUR DUQUEL LES POURSUIVIS SE SONT RÉFUGIÉS POUR ÉCHAPPER AUX COUPS.

Certains demandent à Monsieur Castaner de démissionner après ce coup d’éclat. Cela suffirait t’il à excuser cette dérive fascisante du régime macronien, si elle se poursuit avec son remplaçant ?

Cela ne suffira pas en tout cas à empêcher le développement NÉCESSAIRE des luttes populaires : Nous nous y emploierons.

   

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