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Après ce 26 mai : Quelques réflexions pour construire une réelle alternative

jeudi 30 mai 2019 par Canaille le Rouge

Diverses tâches d’actualité liées à la mémoire et au 75e anniversaire de la Libération ont éloigné Canaille le Rouge de son clavier. Le voici de retour sur vos écrans pour vous donner son grain de sel à propos du scrutin du 26 mai.

5 sur 10 de celles et ceux inscrits sur les listes électorales n’ont pas été voté. Canaille le Rouge est de ceux-là et ce texte va participer à dire pourquoi.

Pour commencer, juste une observation : la liste conduite par I. Brossat n’a bien évidemment pas laissé La Canaille indifférent.

Si le vote ne devait se faire que sur la composition sociologique et l’art du débat public jumelé, il est évident que cette liste aurait pu avoir son assentiment. Mais, et ce mais priorise le reste, un vote c’est d’abord un projet, les conditions de son élaboration, son contenu et sa volonté de prendre en compte ce qui a conduit aux conditions de ce vote.

La France inscrite de force dans la constitution de l’UE par la forfaiture du congrès de Versailles de 2008 piétinant le suffrage universel, ne peut trouver d’issue qu’en brandissant le préambule de sa constitution laquelle, parce que la France n’est pas qu’un État mais une République, stipule que c’est le peuple par l’affirmation de sa souveraineté qui décide. Un peuple défini outre par sa souveraineté, premier critère, par des droits dont le droit du sol. Principes érigés par les Révolutionnaires de 89, et toujours à la tête des reconquêtes de la liberté liées à la ré-instauration de cette République menacée ou abattue par les réactions. [1].

Dans tous ces combats, de façon dynastique et népotique, se retrouve toujours les mêmes noms, la même caste, donnant sa dimension politique de classe à l’affrontement pour l’expression de la souveraineté populaire. C’est ce qui fit la force de la SFIO avant l’assassinat de Jaurès et l’union sacrée de 1914, celle du PCF dès 1920 qui a lié souveraineté populaire intérêt national opposés au chauvinisme nationaliste en exerçant une fonction tribunitienne qui lui faisait porter exigence et aspirations populaires, voies d’intervention de masse pour y répondre.

C’est pour avoir déserté ce terrain qu’il est passé en 2 générations de 20 % à 2 %.

Ce n’est pas seulement d’une indispensable mise à la retraite de gré ou de force les liquidateurs d’hier que le P"c"F de 209 à besoin s’il veut que le "C" se "remajusculise ", mais d’adopter, à partir d’un contenu s’attaquant frontalement aux racines du mal, le capital, pour le supprimer, une stratégie claire de combat qu’il pourra reconquérir cette fonction tribunitienne pour porter le rapport de force. Seul moyen pour une force communiste de s’extraire de cette primauté de la recherche des mandats qui alimente par endroit d’autres dynasties d’autres népotisme, qui ont sanctuarisé une délégation de pouvoir antagonique à l’expression de cette souveraineté populaire.

L’extrême droite fasciste, c’est le propre de toutes les démagogies marche-pieds de tous les fascismes, avec des moyens financiers conséquent ; l’argent du capital ne lui fait jamais défaut tant qu’elle sert de repoussoir ou arrive aux affaires, est outil du capital, va imposant le carcan de sa violence pour le plus grand profit des exploiteurs. Elle se déploie là où elle peut s’infiltrer pour envahir puis drainer les espaces abandonnés par ceux qui sont passés des portes des usines aux antichambres des salons, des carrefour des cités populaires aux séminaires et symposium de l’idéologie plus ou moins consensuelle.

Dit autrement le message de la réaction, parce qu’anti-populaire, ne peut se déployer que là où il ne dispose pas d’obstacle pour le contenir, point d’appui pour la combattre.

L’épisode des Gilets Jaunes le démontre et vouloir faire porter, parce que colère sociale, la responsabilité des dérives et positions factieuses au mouvement syndical et principalement à la CGT est une des façons pour les forces politiques, TOUTES, de démontrer leur refus d’entendre cette exigence de souveraineté (qui commence par une souffrance à faire entendre et qui exige des solution que par définition le capital ne peut apporter), une façon de démontrer leur irresponsabilité.

Dans cette partie de jeu de go, pour encercler la manne électorale à la récupérer, certains ont cru pouvoir jouer un autre air avec les mêmes instruments. Un clairon reste un clairon et entonné par la peste brune et le choléra bleu ou par les caméléons de la démagogie boulangiste relooké Bruant la musique reste la même. La Souveraineté populaire est antagonique au caporalisme ou au maréchalisme, le coup de menton ne fait pas la révolution.

Mais encore, c’est toujours le peuple qui est cerné et ne peut exploser le siège ne disposant pas des outils pour s’en affranchir.

Le score de ceux qui se disant insoumis mais n’appelant pas à détruire l’outil organisant la soumission, les faillis de ce PS dont les précédents sont tous ou presque issus, entre ceux qui rendent le peuple responsable de leur propre échec, ceux qui l’injurie, ceux qui veulent le museler voire l’encaserner, comment construire une alternative ?

Déjà commencer par le respecter, l’écouter, entendre sa colère et sa souffrance bref être avec lui, ne pas le scruter depuis de confortables observatoires.

Avec lui chercher les issues, proposer d’en construire une à partir d’un projet partagé, osons le mot autogestionnaire où le conseil d’atelier remplace le conseil d’administration, où le Conseil municipal met en action ce que conseil de quartier et les associations ont co-élaboré, où pour financer cela l’argent des richesses produites va non pas dans les coffres mais sur des projets partagés et socialement utiles.

Le jour où une force politique retrouvera le chemin pour porter ces proposition là, se sera affranchi de l’ornière du crétinisme parlementaire dont parle Marx [2], où le moyen d’y parvenir proposera le rassemblement non autour de sigles de partis le plus souvent faillis ou traîtres mais autour de projets, d’objectifs, Canaille le Rouge ne fera pas seulement que voter, il sera dans son action et travaillera à faire partager et faire triompher ce projet communiste.

Voilà pourquoi La Canaille n’a pas voté le 26 mai : faire respecter 2005, ne pas cautionner la trahison de 2008 et participer à la construction d’une alternative au capital interdite par le carcan des traités européens qui pour la France sont nuls et non avenus. Cette ligne là est celle qui permet de combattre la droite et l’extrême droite toutes les forces qui font consensus pour assurer par tous les moyens y compris les pires le maintien de l’hégémonie du capital.

Le parlement de l’UE est un de ces zoos où le crétinisme parlementaire [3] passe ses hivers au chaud pour le plus grand bonheur du capital.


Voir en ligne : http://amers-cap.com/2019/05/apres-...


[1En 2019 nous commémorons un des exemples les plus forts de cette reconquête. A Paris, ce 27 mai, Journée Nationale de la Résistance, l’absence remarquée et inadmissible des conseiller.e.s de Paris, des député.e.s des sénatrices-teurs pourtant de longue date invité , au lendemain du scrutin marque la profondeur du fossés qui se creuse entre le réel et le paraître voir la peur du contact populaire. Seul le Maire (droite) du 6e arrondissement et deux adjointes était présent rue du fou. L’État absent. La Ville idem. Les présidences et groupes parlementaire du sénat et de l’AN avaient piscine et le dogue Lallement protecteur de Castaner n’a pas même trouvé de fonctionnaires pour aller assurer la protection de la chorales d’enfants et de la Musique qui commémorait la Résistance place de la République. Heureusement que les militants de la CTG ont fait, et bien, le travail .

[2“Ils sont atteints de crétinisme parlementaire au point de se figurer qu’ils sont au-dessus de toute critique et de condamner la critique comme un crime de lèse-majesté !” » (Marx 1878 lettres aux dirigeants du SPD allemand)

[3“Ils sont atteints de crétinisme parlementaire au point de se figurer qu’ils sont au-dessus de toute critique et de condamner la critique comme un crime de lèse-majesté !” » (Marx 1878 lettres aux dirigeants du SPD allemand)

   

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