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En soutien à Saïd Bouamama

jeudi 11 juillet 2019 par Jean Penichon

Pour Saïd Bouamama

Une association de sauvegarde de l’enfance de Seine Saint Denis, reconnue par tous les acteurs institutionnels, organise un colloque international sur les mécanismes de radicalisation. Les représentants de l’État, le Procureur de la République doivent assister et prendre la parole à la séance d’ouverture. Ils se désistent sans raison apparente.

La réalité est qu’ils ne voulaient pas apparaître dans un colloque où devait intervenir Saïd Bouamama. Mais qu’est-ce que ce sociologue, membre de l’association organisatrice du colloque a-t-il fait pour provoquer un tel comportement ? A-t-il tué ou volé ? Est-il impliqué dans des affaires de mœurs ou de corruption ? Ses propos, ses écrits tombent-ils sous le coup de la loi ? Aurait-il glorifié le terrorisme, le racisme, insulté telle ou telle communauté ? A lire la prose de la meute qui le poursuit, rien de tout cela.

Il a fondé avec d’autres le parti des Indigènes et il incarne une pensée dans laquelle certains puisent leurs références. Aussitôt l’État est-il sommé de ne pas s’assoir aux côtés de ce dangereux « communautariste » (musulman, forcément musulman…) et le pire, c’est le mot qui convient, c’est que ses représentants obtempèrent !

Je ne m’attarderais pas sur le ridicule qui voit les représentants de l’État pratiquer la politique de la chaise vide lors d’un colloque d’une association largement financée par les pouvoirs publics locaux, départementaux et nationaux et appréciée pour son efficacité dans la sauvegarde de l’enfance.

En revanche que l’État cautionne ainsi les aboiements d’une meute où l’extrême-droite le dispute à la crétinerie montre à quel point les représentants du pouvoir ont intégré le discours d’exclusion de toute pensée différente.

Ce n’est pas la première fois que cette attrition de la pensée est à l’œuvre. A Lyon un colloque universitaire sur l’Islamisme est annulé, à Paris un débat sur la loi polonaise imposant une vérité sur l’histoire de ce pays durant la deuxième guerre mondiale est perturbé. Là, c’est une œuvre artistique qui est détruite ou une représentation censurée.

Ce qui est ici en cause, c’est la décision de la puissance publique de déférer aux injonctions d’un groupe de pression et d’entériner une doxa qui fait de la République un espace de pensée et d’expression limité.

On est en droit de ne pas partager les idées et les engagements politiques de Saïd Bouamama, et c’est mon cas, mais nul n’est légitime à lui interdire de s’exprimer ou à en faire un pestiféré civil. Et l’État moins que quiconque.

Parions, malheureusement, que nous n’avons pas fini d’avoir à dire notre refus de tels interdits.

Michel Tubiana, Président d’honneur de la LDH

https://blogs.mediapart.fr/michel-tubiana/blog/050719/pour-said-bouamama

Quand les pouvoirs publics cèdent aux injonctions de l’extrême droite

Les 3 et 4 juillet dernier, les représentants de l’État et du département de Seine- Saint-Denis ont boycotté un colloque international organisé par la Sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence de Seine-Saint-Denis sur le thème « Mécaniques de l’extrémisme violent ». En cause, la participation prévue du sociologue Saïd Bouamama, avec une campagne médiatique orchestrée pour l’empêcher de présenter les résultats d’un travail de recherche pluridisciplinaire publique, mené depuis quatre ans sur les processus de radicalisation d’une centaine de jeunes.

L’initiative est partie d’une lettre au ministre de l’Intérieur de Jordan Bardella, vice-président du Rassemblement national, reprise par une certaine presse, notamment d’extrême droite, visant personnellement ce chercheur et ses prises de position passées, pour discréditer ces travaux. Pour éviter la polémique, les organisateurs ont demandé à Saïd Bouamama de ne pas participer à ce colloque, même si son intervention a été lue publiquement.

Ce n’est pas la première fois que l’extrême droite intervient pour faire censurer des scientifiques et des débats qui la dérangent. A Lyon, un colloque universitaire sur l’islamophobie a été annulé en 2017 ; à Paris en février 2019, un débat sur la loi polonaise imposant une vérité sur l’histoire de ce pays durant la Deuxième Guerre Mondiale a fait l’objet d’une violente campagne d’extrême droite et n’a pu être maintenu que grâce à la combativité de l’université.

La Ligue des droits de l’Homme (LDH) s’inquiète de voir des responsables publics céder aux injonctions de l’extrême-droite et remettre en cause ainsi la liberté de penser et l’indépendance de la recherche. Sans partager ses idées et opinions politiques, la LDH exprime son soutien à Saïd Bouamama face à cette censure et témoigne plus largement sa solidarité aux chercheuses et chercheurs, aux universités, aux institutions sociales et culturelles qui, dans le respect de l’éthique scientifique, doivent pouvoir travailler en toute indépendance et ainsi offrir aux débats publics les résultats de leurs travaux.

Ligue des droits de l’Homme

https://www.ldh-france.org/quand-les-pouvoirs-publics-cedent-aux-injonctions-de-lextreme-droite/

Notre auteur Saïd Bouamama privé de parole

Sur injonction de l’extrême droite, avec le Rassemblement national en pointe, le ministre de l’intérieur a privé notre ami et auteur Saïd Bouamama de parole lors du colloque international organisé à Bobigny sur le thème « Mécaniques de l’extrémisme violent ».

Les éditions Syllepse dénoncent cette censure et affirment toute leur solidarité avec Saïd Bouamama.

Auteur de trois ouvrages aux éditions Syllepse, Saïd Bouamama est un des éclaireurs les plus importants sur les mécanismes de la domination et de l’exploitation qui organisent nos sociétés.

Notre catalogue lui serra toujours ouvert et notre appui indéfectible.

Les éditions Syllepse

En soutien à Saïd Bouamama

Le colloque de deux jours, organisé à Bobigny sur le thème « Mécaniques de l’extrémisme violent », a été troublé par l’absence d’un de ses organisateurs, le sociologue Saïd Bouamama, conséquence d’un veto émanant du ministère de l’intérieur. Cette intervention relaie une campagne expresse initiée par le Rassemblement national, aussitôt suivi par le FigaroVox et Valeurs Actuelles.

Les officiels qui devaient introduire le colloque, le président du conseil départemental, la préfète déléguée à l’égalité des chances du 93, la procureure de la République du 93 ainsi que la secrétaire générale du comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), ont « boycotté » ce colloque, pour reprendre la formulation du Parisien.

L’oukase contre Saïd Bouamama est d’autant plus étonnant qu’il est co-animateur depuis quatre ans du projet dont ce colloque est l’aboutissement, et qu’il s’agit d’un projet soutenu par l’État et en particulier la préfecture de Seine-Saint-Denis. L’intervention qu’il devait faire a été lue et chaudement applaudie ; quand elle sera publiée, chacun·e pourra constater, outre sa qualité, qu’elle est à mille lieues de constituer une « complaisance envers le djihadisme » comme l’en ont accusé ses détracteurs sans s’être donné la peine de l’entendre.

La question du djihadisme est donc instrumentalisée pour tenter de discréditer un sociologue dont les opinions politiques de gauche sont publiques, ses références intellectuelles se situant du côté du marxisme, à l’opposé de l’islam politique. Cette campagne de diffamation contre Saïd Bouamama émane de milieux islamophobes et d’extrême droite devant lesquels le pouvoir a cédé.

La volonté destructrice de ces lobbys va donc jusqu’à tenter d’anéantir des structures et projets visant à réinsérer des personnes dites « radicalisées » dans une vie sociale partagée plutôt que de poursuivre une trajectoire dangereuse pour les autres comme pour elles-mêmes.

Nous, signataires, sommes solidaires de Saïd Bouamama et dénonçons l’attitude de ce pouvoir qui obtempère aux injonctions de l’extrême-droite, preuve éclatante de son double discours qui prétend la combattre en la renforçant quotidiennement.

Signataires : auxquels l’ANC s’associe pleinement !

Viviane Albenga, sociologue, université de Bordeaux

Armelle Andro, sociologue, institut de démographie de l’université Paris-1

Marie Hélène Bacqué, sociologue, professeure, université Paris-Nanterre

Marion Carrel, maîtresse de conférences HDR en sociologie, université de Lille-CeRIES

Françoise Clément, sociologue, économiste, altermondialiste

Marguerite Cognet, sociologue, maîtresse de conférences, université Paris-Diderot

Jessy Cormont, sociologue, P.H.A.R.E. pour l’Égalité et université de Lille

Sonia Dayan-Herzbrun, sociologue, professeure émérite, université Paris-Diderot

Pauline Delage, sociologue, CNRS, rattachée au Crespa-CSU.

Christine Delphy, sociologue, chercheuse associée au laboratoire Triangle

Fabrice Dhume, sociologue

Jules Falquet, sociologue, université de Paris-Diderot

Eric Fassin, sociologue, Paris 8

Sonia Fayman, sociologue

Nacira Guénif, sociologue, professeure des universités, Paris 8

Malika Hamidi, sociologue et auteure, CADIS, Paris et Université Gaston Berger, Sénégal

David Jamar, sociologue, université de Mons, Belgique

Pierre-André Juven, sociologue, CNRS

Maryam Kolly, sociologue, Université Saint-Louis – Bruxelles, Centre d’études Sociologiques

Fabienne Messica, sociologue

Marwan Mohammed, sociologue, CNRS, laboratoire CMH

Laurent Mucchielli, sociologue, directeur de recherches CNRS (Lames)

Ugo Palheta, sociologue, université de Lille

Roland Pfefferkorn, sociologue, professeur émérite, université de Strasbourg

Aude Rabaud, maîtresse de conférences, université Paris-Diderot

Olivier Roueff, sociologue, CNRS

Patrick Simon, socio-démographe, Ined, membre du comité de rédaction de la revue Mouvements

Maryse Tripier, sociologue des migrations, professeur émérite, université Paris Diderot

Eleni Varikas, chercheuse études de genre, professeure émerite, université Paris-8

Autres signataires :

Ahmed Abbes, mathématicien, directeur de recherches à Paris

Elisa Aigner, assistante sociale, Seine-Saint-Denis

Salika Amara, professeure de lettres, retraitée

Verveine Angeli, syndicaliste, Union syndicale Solidaires

Etienne Balibar, professeur Kingston University London, professeur émérite Université de Paris-Nanterre

Ludivine Bantigny, historienne, université de Rouen

Adda Bekkouche, enseignant, université Paris-1, Panthéon Sorbonne

Louiza Belhamici, professeure, vice-présidente commission Islam&Laïcité

Sarah Benichou, enseignante, militante féministe

Farid Bennaï, FUIQP Paris

Mohammed Ben Yakhlef, élu municipal Villeneuve-Saint-Georges

Antoine Boulangé, enseignant, Espé Paris, Sorbonne université

Alima Boumedienne Thierry, avocate

Youcef Boussaa, psychiatre des hôpitaux retraité

Martine Boudet, conseil scientifique Attac France

Houria Bouteldja, PIR

Rony Brauman, professeur, université de Manchester

Fabienne Brion, faculté de droit et de criminologie, Louvain-la-Neuve

Alex Callinicos, Professor of European Studies, King’s College (Londres)

Abdelaziz Chaambi, Coordination contre le racisme et l’islamophobie,

Ismahane Chouder, enseignante et formatrice, Commission Islam&Laïcité

Agnès Cluzel, infirmière, gilet jaune Auxerre

Jim Cohen, professeur, université Paris 3-Sorbonne Nouvelle,

Annick Coupé, syndicaliste, altermondialiste

Thomas Coutrot, économiste

Monique Crinon, sociologue, consultante, féministe antiraciste

Alexis Cukier, maître de conférences philosophie, université de Poitiers

Marina Da Silva, journaliste, Commission Islam&Laïcité

Laurence De Cock, historienne

Robin Delobel, journaliste, CADTM

Ludo De Witte, auteur

Bernard Dréano, président du Cedetim

Françoise Duthu, retraitée de l’Université Paris Ouest-Nanterre.

Ivar Ekeland, mathématicien et économiste

Ismael El Hajari, FUIQP Paris

Renaud Epstein, maître de conférences, sciences po Saint-Germain-en-Laye

Didier Epsztajn, animateur du blog Entre les lignes entre les mots,

Mireille Fanon Mendes-France, ex-UN experte, Fondation Frantz Fanon

Nadia Fartaoui, médecin, FUIQP Paris

Cécile Fontaine, FUIQP59-62

Pascal Franchet, président du CADTM France

Georges Franco, artiste peintre.

Bernard Friot, professeur émérite à l’université Paris-Nanterre

Isabelle Garo, philosophe

Vincent Genestet, consultant à la retraite, LDH

François Gèze, éditeur

Ouissame Ghmimat, militant des droit humains AMDH

Alain Gresh, directeur d’Orient XXI

Michelle Guerci, journaliste

Majdelil Guerda, militante FUIQP

Georges Gumpel, UJFP

Faïza Hirach, militante IWW Belgium

Julie Jaroszewski, artiste, militante

Pierre Khalfa, économiste, militant altermondialiste

Guillermo Kozlowski, philosophe

Stathis Kouvelakis, professeur à King’s College (Londres)

Roland Lafitte, commission Islam&Laïcité

Olivier Le Cour Grandmaison, universitaire

Monique Lellouche, militante antiraciste, UJFP

Nathalie Levallois, militante FI

Laurent Lévy, essayiste

Nadia Louachi, FUIQP Paris

Christian Mahieux, syndicaliste Union syndicale Solidaires

Gilles Manceron, historien, commission Islam&Laïcité

Malika Mansouri, maître de conférences, Paris

Michel Maric, maître de conférences en économie, université de Reims

Philippe Marlière, politiste

Fernanda Marrucchelli, Fasti

Gustave Massiah, économiste

Madjid Messaoudene, élu municipal Saint-Denis (93)

Ümit Metin, militant Acort

Regis Meyran, anthropologue

Zakia Meziani, militante associative et féministe, Tourcoing

Bénédicte Monville, conseillère régionale Ile-de-France

René Monzat, CI&L

John Mullen, professeur, université de Rouen

Sylvie Nony, historienne des sciences, CNRS

Sylvie Pinot, formatrice, FUIQP Nord

Christine Poupin, porte-parole du NPA

Ali Rahni, militant associatif Roubaix

Jocelyne Rajnchapel-Messai, UJFP

Laurent Ripart, historien, Chambéry

Joël Roman, philosophe

Code Rouge, artiste

Théo Roumier, syndicaliste SUD éducation

Alain Ruscio, historien

Catherine Samary, économiste altermondialiste

Maximilien Sanchez, conseiller municipal Gentilly

Manu Scordia, dessinateur

Djellali Seddaoui, FUIQP 59/62

Khadija Senhadji, socio-anthropologue et militante décoloniale

Michèle Sibony, UJFP

Patrick Silberstein, médecin, éditeur

Omar Slaouti, enseignant, militant antiraciste

Laurent Sorel, conseiller d’arrondissement Paris 20, France Insoumise

Catherine Stern, enseignante retraitée, RESF, Mrap, PCF

Julien Talpin, chargé de recherche en science politique, CNRS

Olivier Tonneau, enseignant-chercheur Université de Cambridge

Anne Tristan, enseignante

Marie-Christine Vergiat, ex-députée européenne

Christiane Vollaire, philosophe, chercheure associée au CNAM.

Stéphane Vonthron, France Insoumise, Lille

Louis Weber, éditeur

James Wolfreys, politiste, King’s College Londres

Sophie Zafari, syndicaliste SNUIP P93

Associations et collectifs :

Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort),

Association marocaine des droits humains, (AMDH-Paris/IDF)

Association rencontre et dialogue Roubaix

Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF)

Bruxelles Panthères

CGT de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration

Collectif de défense des jeunes du Mantois

Collectif féministe Kahina

Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie

(CRLDHT)

Commission Islam&laïcité

Editions Syllepse

Fédération des associations de soutien aux travailleurs immigrés (Fasti)

Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR)

Front uni des immigrations et des quartiers populaires (FUIQP)

Identité Plurielle Tourcoing

Parti des indigènes de la République (PIR)

Union juive française pour la paix (UJFP)

Union des Tunisiens pour l’action citoyenne (Utac)

   

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