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L’Impérialisme, toujours, contre les peuples.

dimanche 24 septembre 2017 par Francis Arzalier

Fête de l’Humanité, le 16septembre 2017, dans notre stand, un débat proposé par le Collectif Polex et l’ANC.

L’immense guêpier de l’Impérialisme, depuis 2002, nous [1] n’avons pas manqué d’occasions de le dénoncer, parfois trop seuls.

  • - Ce fut d’abord, en 2003, l’invasion de l’Irak par les USA de Bush,et la destruction de l’État national irakien. Le chaos sanglant qui règne aujourd’hui dans cette zone en est la conséquence directe.
  • - Ce fut ensuite, en 2011, la destruction de l’État national de Libye par les bombardiers français envoyés par le Président Sarkozy, avec l’approbation des dirigeants occidentaux, et des potentats pétroliers du Golfe Arabique. Cette agression à transforme la Libye en champ de bataille où se disputent encore aujourd’hui les milices armées d’intégristes, de séparatistes et de trafiquants d’armes et d’hommes. Toute la moitié Nord de l’Afrique et les rivages européens en paient les conséquences néfastes.
  • - C’est encore, depuis plus de 10 ans, l’insurrection armée des bandes intégristes soutenues, voire organisées par l’impérialisme occidental et Saoudien, dans le but de détruire l’État national de Syrie. Elles n’y sont pas parvenues à ce jour, mais la Syrie a été ravagée, vidée de centaines de milliers de morts et de millions de réfugiés affolés.
  • - Au Sahel, l’aventure impérialiste lancée par le Président Hollande en 2013 sous le prétexte de combattre les " djihadistes" qu’il soutenait par ailleurs en Syrie, continue sous la houlette de son successeur Macron.
  • - En 2017, d’autres foyers de guerre menacent le monde, en Extrême-Orient et en Amérique. Le démagogue belliciste Trump préside aujourd’hui l’impérialisme le plus puissant du globe (les dépenses militaires des USA font la moitié des dépenses mondiales). Monsieur Macron a jugé utile de l’inviter à parader à Paris pour le 14 juillet en signe d’allégeance. Trump n’a pas hésité à menacer d’une guerre nucléaire la petite Corée du Nord (23 millions d’habitants), dont les moyens sont ridiculement faibles en comparaison de ceux des États Unis. Une quinzaine de bases navales et aériennes munies d’ogives nucléaires encerclent la péninsule, et Trump et ses alliés y multiplient les manœuvres militaires, en refusant toute négociation.
  • - Dans la foulée, Trump a menacé aussi d’une intervention militaire la Nation vénézuélienne, qui a, selon lui, le culot de vouloir défendre le régime socialiste choisi par les citoyens de Caracas. Les USA ont durant des années soutenu les émeutiers armes de l’extrême droite vénézuélienne, qui veulent s’emparer du pouvoir par un putsch, à l’image de ce qui s’est fait en Ukraine il y a quelques années. Ils avaient au préalable délibérément asphyxie l’économie du Venezuela, en réduisant de moitié ses revenus pétroliers.

Le plus grave c’est qu’en France, à l’occasion de ces deux agressions impérialistes, a lieu un matraquage de l’opinion par les médias contrôlés par le Pouvoir et les grandes sociétés capitalistes. Ils ressassent chaque jour depuis des années la version impérialiste des événements.
Selon eux, tout le mal en Asie viendrait des dirigeants de Pyong-Yang, menaçant le reste du monde ; et au Venezuela, les émeutiers fascisants au service de Trump sont qualifiés de "démocrates" persécutés par un pouvoir dictatorial.

Cette avalanche de contre-vérités pèse sur l’opinion française, nous n’avons que de faibles moyens pour les combattre. Elle pèse si fort qu’elle influence y compris dans notre camp.
Comment en effet accepter sans réagir de voir notre journal l’Humanité, qui fut celui de militants anti-impérialistes aussi conséquents que Jaurès, Peri, où Henri Alleg, attribuer la responsabilité des dangers de guerre en Asie aux " Dingos " des deux camps, et titrer un entrefilet : "la Corée du Nord menace le monde " ! comment accepter que ce même journal propose naïvement la solution du conflit vénézuélien a une intervention de l’ONU, en oubliant que la dite ONU a parrainé dans le passé le corps expéditionnaire anticommuniste en Corée qui a réussi à diviser et ensanglanter le pays (des millions de morts entre 1950 et 1953).

Notre rôle à propos de la Corée comme du Venezuela est de rappeler que seul les peuples de ces pays sont habilités à décider de leur destin, de leur régime politique, et de leurs lois, sans ingérence extérieure. Et, dans ce but, notre premier devoir est de dénoncer le tissu de mensonges véhiculés sur la situation dans chacun de ces pays. C’est pourquoi nous sommes heureux de pouvoir présenter les témoignages de mes voisins à la tribune de ce débat :

  • 1 Carolina Gerendas, dirigeante du Parti Unifié de la Révolution Bolivarienne, qui nous racontera les espoirs de paix civile et de socialisme, après l’étape décisive du référendum constitutionnel. Monsieur l’Ambassadeur Mujica nous fera l’honneur d’assister à nos échanges.
  • 2 un dirigeant du Parti Démocratique Populaire de Corée du Sud, ce parti de Gauche qui a acquis une large influence dans les luttes menées contre la dictature, pour les droits des salariés, la paix et la réunification du pays. Ce militant à lui-même été emprisonné durant cette dictature anticommuniste à Séoul que les dirigeants occidentaux ont toujours soutenue.
  • 3 et nous sommes heureux de la participation de Jean François Parent, architecte-urbaniste français, dont le témoignage est d’autant plus probant qu’il travaille au Venezuela.

À suivre …


[1Quelques mots pour dire ce qu’est le Collectif Polex : il réunit depuis 2002 en association indépendante des militants communistes de France, soucieux de mettre en avant ce qui est un des fondements de l’idéal communiste : la conviction qu’il faut construire une société d’égalité entre les hommes et entre les peuples, et pour cela, abolir le capitalisme, et son corollaire, l’impérialisme, qui permet de soumettre les peuples par la guerre et le pillage économique. Notre objectif est de combattre tous les impérialismes, à commencer par celui de notre pays, qui, depuis des siècles, a voulu dominer les peuples d’Afrique et d’Asie, par la traite et l’esclavage autrefois, par la colonisation hier, et les interventions extérieures armées aujourd’hui.

   

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