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Conflits, pollution, délinquance… les {plus ou moins fausses} bonnes surprises du coronavirus

samedi 4 avril 2020 par Les Echos, Catherine Chatignoux

En cette période de confinement, voici un petit exercice de détricotage d’un article de la presse aux ordres. Sous des dehors d’informations factuelles et pour certaines vérifiées, se glissent sans vergogne des affirmations pour le moins hasardeuses. et de parti pris. Un bel exemple du double langage qui perturbe la compréhension des évènements par un grand nombre de nos concitoyens, et que nous dénonçons à longueur de colonnes. NDLR

Il est minuscule mais terriblement toxique. On le voit à l’œuvre depuis quelques semaines, déversant son flot de malades dans les hôpitaux du monde entier débordés par l’ampleur de sa nocivité. Il a déjà assigné à résidence 3 milliards d’êtres humains, mis à l’arrêt des milliers d’usines et semble déterminé à plonger la planète dans une dépression économique sans précédent.

Mais à toute chose malheur est bon : l’irruption du Covid-19 a aussi déclenché des bouleversements aussi surprenants qu’inédits. Ce que ni la diplomatie, ni la politique, ni les syndicats, ni les manifestations populaires, ni même les guerres n’ont obtenu ces dernières décennies, Covid 19 le fait, avec une radicalité et une efficacité toute scientifiques.
Une spectaculaire chute de la pollution

On pensait la planète arrivée en ce début 2020 à un point de non-retour. Les catastrophes naturelles se multipliaient, un pays continent, l’Australie, brûlait, des centaines d’espèces animales s’éteignaient, les villes devenaient irrespirables. Greta Thunberg mobilisait la jeunesse pour qu’elle contraigne les gouvernements à l’action, les candidats à la mairie de Paris fantasmaient sur la fin de la voiture dans les grandes villes.
Le coronavirus a apporté la solution : plus une voiture ou presque ne circule dans les grandes artères, et les usines à l’arrêt ont cessé d’émettre dioxyde d’azote et particules fines.

L’apaisement des conflits dans le monde

Le Covid19 sape aussi l’énergie des guerriers. Des cessez-le-feu ont été proclamés ou au moins évoqués ces derniers jours dans la guérilla qui ensanglante les Philippines depuis des décennies, au Cameroun, voire en Syrie, le conflit le plus sanglant de la planète depuis son déclenchement il y a neuf ans. Cible d’une nouvelle offensive meurtrière de Damas depuis décembre, la région d’Idleb, dernier grand bastion djihadiste et rebelle du pays, bénéficie d’un calme précaire depuis début mars grâce à une trêve parrainée par Moscou et Ankara.

Le premier cas de Covid-19 y a été enregistré cette semaine. Les rebelles houthis au Yémen et le gouvernement envisagent aussi de faire taire les armes temporairement. L’ONU s’est félicité jeudi de ces différentes avancées. Le processus de paix lancé entre talibans et le gouvernement afghan avant, il est vrai, la pandémie, avance aussi, avec de premières libérations réciproques de prisonniers d’ici mardi et une rencontre prochaine, pour la première fois, entre le gouvernement du président Ashraf Ghani et les insurgés.

Enfin, la peur du virus a promptement refermé le couvercle sur la crise migratoire qui menaçait à la frontière gréco-turque. Le 18 mars, la peur de la contagion a convaincu Recep Tayyip Erdogan, le président turc, de boucler les postes frontières avec la Grèce qu’il avait ouverts quinze jours plus tôt , appelant des dizaines de milliers de migrants et demandeurs d’asile bloqués en Turquie à passer en Europe. Le coronavirus a vaincu l’un des dirigeants les plus autoritaires de la région.

L’État prend la main sur le marché (À confirmer !NDLR)

Face au choc économique inédit qui s’abat sur eux, les États ont réagi comme jamais auparavant. Les crises sont souvent l’occasion de recourir à l’État providence. Cette fois, c’est Noël au printemps. Les gouvernements du monde entier rivalisent à coups de centaines de milliards pour éviter la dépression qui s’annonce. (Milliards extrêmement bien ciblés - tout pour les banques et les grandes compagnies...NDLR)

La France ouvre grand les coffres de l’État. Elle en a l’habitude mais cette fois les montants engagés sont sans précédent : 45 milliards d’aides budgétaires directes aux entreprises et aux salariés (À vérifier NDLR) et 300 milliards de garanties pour des aides bancaires aux entreprises.

Emmanuel Macron a annoncé un plan massif pour l’hôpital (Lire
Hôpital public : la note explosive de la Caisse des dépôts - Macron encore une fois pris en plein mensonge.NDLR)
et des primes pour les soignants, réclamés à cor et à cri depuis des années.

L’Allemagne, c’est totalement inédit, met de côté sa sacro-sainte rigueur budgétaire et annonce un plan de 1.000 milliards d’euros. Berlin a même accepté que le Pacte de stabilité soit suspendu, autorisant tous les États de la zone euro à s’endetter sans limite. Ni Bruxelles, ni Paris ni l’opposition sociale-démocrate ni les menaces sur l’euro n’avaient permis un tel sacrilège. Inouï.

Les patronats européens n’ont même pas eu à le réclamer : sous la pression du coronavirus, les pouvoirs publics ont autorisé les entreprises à reporter les échéances des impôts et des charges, à étaler leurs loyers et ont pris en charge, quasiment sans limite, le financement du chômage partiel. (À confirmer NDLR)

Les pays les plus libéraux ne sont pas en reste, Ils siphonnent eux aussi leurs finances publiques. La Maison Blanche vient de dégainer un programme de 2.000 milliards de dollars pour soutenir entreprises et salariés, l’équivalent de la moitié du budget fédéral, dont 500 milliards versés directement aux Américains (Aux très grandes entreprises -NDLR)

Les gilets jaunes et les syndicats ont trouvé bien plus performant qu’eux. En quelques semaines, le Covid-19 n’a pas seulement obtenu la peau du pacte de stabilité , bête noire de biens des manifestants de l’hiver 2019, et de tous les autres totems de rigueur européens, il a aussi contraint l’Élysée à repousser sine die la réforme des retraites et celle de l’assurance chômage, et obligé les trésors publics à faire leurs fonds de poches pour aider les salariés et entrepreneurs indépendants à surmonter la période de chômage qu’ils vont affronter.

Le ministre des Finances, Bruno Le Maire, a promis il y a une dizaine de jours de mettre en place le système d’indemnisation chômage « le plus généreux d’Europe » (À confirmer.NDLR). En Italie, l’État a même interdit les licenciements et, avec un touchant souci du détail, offre une prime de 600 euros aux baby-sitters volontaires pour garder les enfants.

Aux États-Unis, Bernie Sanders s’attendait à tout du président républicain mais pas qu’il renforce la protection sociale. Les indemnités chômage seront accrues et prolongées dans le temps. Un chèque de 1.200 dollars sera envoyé à chaque américain touchant moins de 75.000 dollars par an, plus 500 dollars par enfant.
Au Royaume-Uni, le gouvernement de Boris Johnson s’apprête à payer, pour une durée de trois mois minimum, 80 % du salaire des personnes gagnant jusqu’à 2.500 livres (2.720 euros) sur le point de perdre leur emploi.
La Russie de Vladimir Poutine a mis en place une semaine chômée à partir du 30 mars mais elle sera compensée pour tous les salariés. Du jamais vu.

Des effets collatéraux surprenants

Le virus a joué d’autres tours à notre monde survolté. Il a contribué au report d’une série d’élections, dont les primaires américaines de Louisiane et de Georgie, la présidentielle en Bolivie et les législatives en Serbie qui devaient se tenir au printemps. Les fêtes de Pâques et le ramadan qui débute le 23 avril, se dérouleront à huis clos, sans rassemblement.

Le trafic de drogue est ralenti par la fermeture des frontières et du fait des mesures de confinement et des contrôles de police. Le nombre de cambriolages se réduit et les couvre-feux coupent l’herbe sous le pied des voleurs à la tire.

Plusieurs milliers de détenus en fin de peine vont être remis en liberté pour éviter leur contamination en prison. Enfin les pangolins et les chauves-souris, fortement soupçonnés d’être à la source du Covid-19, sont désormais interdits de vente sur les marchés chinois et devraient être laissés en paix.
La boucle ainsi sera bouclée.


Voir en ligne : https://www.lesechos.fr/monde/enjeu...


Nous vous proposons cet article afin d’élargir notre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s’arrête aux propos que nous reportons ici.

   

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