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Manœuvres politiques et mouvement social, la voie du changement

samedi 23 mai 2020 par ingirumimus

LREM vient de perdre sa majorité à l’Assemblée nationale. C’était annoncé depuis quelques jours avec le départ d’Aurélien Taché. Depuis le début du quinquennat, LREM avait déjà perdu une vingtaine de députés. Là il s’agit de quelque chose de plus sérieux pour l’Elysée : c’est la création d’un neuvième groupe baptisé, Ecologie Démocratie Solidarité [1]. Si cela va gêner considérablement Macron et son gang, ajoutant à la confusion, les Français n’ont pourtant rien à attendre de cette manœuvre de couloir. Ce groupe qui se voudrait de centre-gauche, avec une touche d’écologie, prendra certainement Hulot comme tête de liste pour 2022.

Cette manœuvre ne vise pas à remettre en cause ni la croissance, ni le capitalisme, mais à assurer la transition vers un capitalisme repeint en vert, et cela dans le cadre de l’Union européenne. Mais ils sont sans doute aussi près à se vendre à Macron pour peu que celui-ci fasse quelques gestes en faveur de l’écologie et de la réduction des inégalités.

C’est d’abord là que se situe la faiblesse de la création de ce groupe : croire qu’on peut aménager le capitalisme dans le cadre du libre-échange. Ces gens-là sont également immigrationnistes, c’est-à-dire qu’ils ne savent pas à quoi servent des frontières. Or c’est bien ce discours qui est massivement rejeté an France comme en Italie, mais aussi dans les pays de l’Est où on tient beaucoup à son identité nationale.

Cet effritement va sans doute continuer et marque forcément l’échec du quinquennat de Macron, au point que certains LREM comme Stéphane Séjourné [2], commencent à évoquer la dissolution de l’Assemblée nationale – ce qui en fait équivaudrait à un suicide, d’autres pensent que Macron ne pourra pas se représenter en 2022, sous peine de le voir éliminer au premier tour, laissant la place à une duel Mélenchon-Marine Le Pen pour le second tour.

Les plans de relance de l’Union européenne pour ce qu’on en connait nous laissent entendre que de changement sérieux on ne peut pas en attendre [3]. La position de l’Union européenne est doublement erronée et sans avenir :

- d’abord parce que les plans de relance se multiplient sans qu’on puisse distinguer les effets d’annonce des réalités concrètes. Mais en outre on ne sait pas qui fait quoi. Alors que Van der Leyen a annoncé un plan de relance sous la houlette de Bruxelles, Macron et Merkel de leur côté ont dévoiler leur propre plan de 500 milliards d’euros [4]. On sait également que dans ces plans de relance, ce sera l’Allemagne qui va se tailler la part du lion, alors que son économie a bien moins souffert que celle des pays du Sud, de l’Italie, de l’Espagne et de la France.

- ensuite parce que ces plans non seulement visent à restaurer le monde d’avant, mais en outre ils font avancer l’idée qu’il faudra rembourser les emprunts, ce qui veut dire en clair que nous allons revenir au cycle infernal qui guide nos choix depuis la crise de 2008. On creuse la dette – celle de la France va sans doute atteindre les 141% – puis on réclame des efforts d’austérité qui porteront à la fois sur la baisse des salaires et la baisse de la dépense publique [5].

Dans ces conditions on ne voit pas comment on va refinancement l’hôpital en France pour le rénover. Pour financer cette immense mer de dettes, on a proposé en France de restaurer l’ISF, cette idée a été balayée d’un revers de main par Le Maire comme étant démagogique, même s’il admet qu’il faudra bien augmenter les impôts… mais pas ceux des riches [6].

Il est étrange que personne n’ait proposer – en dehors de moi – de supprimer le CICE. L’ISF c’est 4,5 milliards d’euros, mais le CICE c’est 20 milliards. Or le CICE ne se justifie en théorie que si l’économie a besoin d’investir. Ce n’est pas le cas puisqu’après deux mois de confinement l’économie souffre d’abord d’un défaut de demande. Se trouvant en excès d’offre, il apparait que le CICE sert seulement à enrichir les plus riches et à transférer de la valeur des salariés vers le capital – les fameux actionnaires.

Cette instabilité du pouvoir aiguise les appétits. La droite, LR, LREM et Modem, n’a rien à proposer en dehors de plans de relance visant à restaurer l’ancien système. Ils pourront compter si cela se passe mal sur l’apport du nouveau groupe parlementaire pour donner un coup de barre à gauche, dans le sens de la transition écologique, et encore réclamer une politique immigrationniste.

A gauche on essaie d’être en rupture et de nombreuses petites boutiques tentent de reprendre du service en essayant de tenir compte non seulement des critiques féroces que les Français ont adressées à la gestion de la crise sanitaire, mais aussi en tentant de proposer un modèle différent. Il y a d’abord dans cette manière de faire une erreur de méthode, c’est-à-dire que les artisans de ces regroupements présentent un programme plus ou moins clair, et ensuite ils attendent que le peuple de gauche y adhère pour le mettre en œuvre. Cela ne marche pas, et du reste dans toute ces initiatives on va voir qu’il y a un écart énorme entre les propositions avancées et les désirs du peuple.

Autrement dit cette démarche va renforcer le clivage entre l’élite autoproclamée et le peuple. La première de ces initiatives est une tribune publiée dans les journaux de la gauche gnangnan – Libération et l’Obs – elle émane de politiciens qui ont échoué sur tout et dont les partis sont en fort déclin [7]. L’idée serait de retrouver l’esprit d’Union de la gauche avec un zeste d’écologie, mais surtout sans remettre en question l’Union européenne.

Or il va de soi que le modèle de l’Union européenne qui repose sur la croissance à tout va et le libre-échange, est en contradiction avec un programme qui préserverait l’environnement. La plupart des signataires viennent du PS ou du PCF. Alliés à Jadot qui veut croire qu’il prendra la tête de cette coalition, ils nous vendent une nouvelle fois, l’idée d’une Europe sociale, matinée toutefois d’une plus grande implication de l’État national. Il semble bien que le but soit de tailler des croupières à la France Insoumise qui n’est pas partie prenante de cette combinaison.

La crise sanitaire ayant mis au grand jour la décomposition presqu’achevée des avancées sociales du CNR – droit du travail, protection sociale, intervention de l’État dans l’économie – certains ont eu l’idée de reproduire la démarche qui avait abouti justement aux propositions de réforme qui restaurèrent la société française, son économie, tout en restreignant les inégalités sociales à travers un programme massif de redistribution des richesses [8].

Cette nouvelle boutique s’est donné un nom Conseil National de la Nouvelle Résistance. Et son logo marie les couleurs verte et rouge pour bien montrer qu’on est du côté d’un socialisme mâtiné d’écologie. Ce CNNR mélange un peu tous les genres, pour être dans le politiquement correct il prétend ménager une parité hommes-femmes strictes dans son organe de direction. Ce qui suppose déjà qu’il y a un organe de direction avant même qu’il y ait des troupes.

Comme l’armée mexicaine, on distribue les titres de généraux avant même de rassembler [9]. C’est encore une initiative qui vient d’en haut et qui ne risque pas de transcender le petit peuple qui se tiendra à l’écart de tout ça. Son public sera sans doute celui de Politis ou celui du Monde diplomatique. Plus encore, ceux qui ont lancé cette initiative ne semblent pas s’inquiéter du fait que dans CNNR si le mot résistance est important, celui de « national » l’est tout autant.

Cette démarche a été validé par Claude Alphandéry qui avait auparavant signé la tribune avec Jadot, Ian Brossat et Olivier Faure. Dans cette initiative on retrouve Gérard Mordillat, Gilles Perret, mais aussi Dominique Méda qui, quand elle ne va pas à des rendez-vous avec Macron, tente de penser l’avenir du travail. Voici comment ils se présentent eux-mêmes.

« En dehors des partis et des syndicats (mais pas contre eux), les personnes qui composent ce nouveau conseil ont pour légitimité leurs travaux, leur expérience, leur engagement contre les ravages du néolibéralisme dont nous payons aujourd’hui la terrible addition. »

Cette présentation est doublement erronée. D’abord ils supposent que leur « expertise » les autorise à parler plus que quiconque, mais ensuite ils nous affirment qu’ils ne sont pas hostiles ni aux partis, ni aux syndicats. Or on ne peut pas garder les deux pieds dans une même chaussures. Depuis le mouvement des Gilets jaunes, on a vu que les partis et les syndicats, non seulement étaient à la traîne, mais en outre freinaient volontairement le mouvement social à défaut de pouvoir en prendre la tête.

On ne voit pas en quoi la parole de Dominique Méda serait plus juste et plus vraie que celle d’un Gilet jaune de base, sans titre autre que sa propre détermination. En effet on se souvient que Dominique Méda s’était compromise en allant soutenir le spectacle de Macron discutant avec des « intellectuels ». Elle le regrettera publiquement, mais s’être laissé ainsi piéger en dit long sur la faiblesse de caractère des intellectuels, et les difficultés de comprendre les structures du pouvoir dans leur fonctionnement réel [10]. Dès qu’on leur dit qu’ils sont importants et qu’ils comptent, ils accourent ventre à terre !

Revoilà Dominique Méda qui, répondant à l’initiative de Nathan Cazeneuve, le fils de l’ancien ministre socialiste, se trouve à la tête d’un projet de revue « de gauche », mais de « qualité ». Nathan Cazeneuve ayant comme modèle la revue de droite Commentaire [11]. Cette revue qui devrait paraître à l’automne s’appellera Germinal. Germinal s’est le titre d’un roman célèbre de Zola, soit la vision d’un bourgeois qui se penche sur la question prolétaire.

Mais Nathan Cazeneuve et Dominique Méda n’ont pas fait attention que ce titre était aussi celui d’une revue collaborationniste, pétainiste de gauche, dans laquelle on trouvait comme collaborateur le propre père de Lionel Jospin, Robert Jospin ! L’inconscient parle, et même en quelque sorte il bafouille ! Je rappellerai que le pétainisme de gauche était aussi l’avant-garde de l’européisme. Quelle peut bien être l’idée de cette revue ? Elle procède de plusieurs objectifs :

– d’abord c’est l’idée du ruissellement traditionnelle. On suppose que la richesse intellectuelle des collaborateurs de cette revue, va redescendre vers les masses avec le relais de ceux qui la liront et donc que cela structurera le combat politique ;

– ensuite elle suppose que ce qui nous manque c’est de produire des idées de changement sociétal. En vérité ce n’est pas là que se trouve la difficulté, des idées on en a des tonnes sur ce que devrait être la vie, mais ce qui nous manque c’est la pratique concrète de la transformation sociale. Les institutions sont difficiles à renverser, la police, la justice, l’argent s’y opposent farouchement. Les Gilets jaunes ont montré que seul un mouvement massif dans la rue était capable d’inquiéter sérieusement le pouvoir.

Durant le confinement on s’est activé. Voici maintenant Michel Onfray qui, fort de son statut d’opposant virulent à Macron, tente de créer une revue autour de laquelle pourront se regrouper des gens venus de tout horizon [12]. Première remarque, Onfray a choisi Front populaire évidemment en référence avec l’immense espoir qu’avait suscité l’arrivé au pouvoir de la gauche réunie en 1936. Comme ceux qui veulent créer Germinal ou qui tentent de ressusciter le CNR, c’est encore une référence au passé. C’est un manque d’imagination certain, et surtout une incompréhension de ce qu’est la période actuelle.

Mais peu importe, le projet d’Onfray présente à la fois des avantages et de lourds inconvénients. Puisqu’il s’agit de rassembler, Onfray tente de sortir du clivage gauche-droite. Et en effet, ce clivage ne veut plus rien tant on voit combien les deux blocs ont développer ces dernières années le même type de politique – la brutalité en plus pour Macron. Ici le projet est d‘abord reconstruire la souveraineté populaire. Il se veut donc « populiste ».

Onfray s’est fait critiquer vertement pour avoir mis dans un même sac Philippe de Villiers, ou encore Jacline Mouraud, fausse Gilet jaune, qui s’était empressée de jouer les entremetteuses avec Macron. On trouvera aussi des personnalités honorables comme Jacques Sapir ou encore Régis de Castelnau. Mais selon moi le défaut de l’entreprise ne se trouve pas là dans le rassemblement de personnalités hétéroclites, mais plutôt dans le manque de clarté d’une direction à prendre.

Veut-on oui ou non sortir de l’Europe ? Veut-on oui ou non transformer les institutions ? Et dans quelle mesure celles-ci doivent être refondée par le peuple, et donc venir de la base ? Il y a en effet une majorité qui peut se dégager autour des quelques points suivants :

– sortir de l’Union européenne c’est déjà rendre une partie du pouvoir au peuple dans la mesure où les politicards ne pourront plus s’abriter derrière les ordres de Bruxelles pour faire leurs petites saletés. L’Allemagne a déjà donné l’exemple puisque sa cour constitutionnelle a réaffirmé que la constitution allemande était supérieure au « droit » européen issu de l’interprétation des traités européens par des juges nommés à la Cours de justice européenne d’une manière obscure [13].

– stopper l’immigration et donc revenir sur l’interprétation unilatérale de la Cours constitutionnelle du droit à l’aide des migrants qui a permis à Herrou d’être relaxé de ses nombreux manquements à la loi [14]. La grande majorité des Français est pour consolider les frontières, on l’a vue encore avec la crise sanitaire. Et en effet, il ne peut pas y avoir de souveraineté nationale sans frontières. Or les immigrés ne sont aujourd’hui qu’au mieux une force de travail d’appoint destinée à peser sur les salaires. Le taux de chômage extravagant qu’on trouve dans les banlieues montre à quel point ils n’arrivent pas à s’intégrer et deviennent de fait au fil du temps les ennemis de la République avec ces fameux territoires perdus [15].

– enfin, plutôt que de discuter de plans de transition écologiques fondés sur le high-tech, on peut mettre en œuvre des principes de précaution très simples : interdire les pesticides et le glyphosate,
interdire l’agriculture non bio, avec par exemple des aides massives à la reconversion des parcelles vérolées par les formes industrielles de production. Mais on peut aussi étendre les interdictions à l’importation des produits qu’on peut facilement produire sur place. Ou encore interdire l’implantation des grandes surfaces, etc.

Tous ces exemples montrent que les possibilités de modification d’une trajectoire fatale existent au cœur même de la population. Mais cette rupture ne saurait être compatible avec les intérêts de l’oligarchie qu’il faudra bien un jour se décider à affronter.

Les institutions françaises sont très solides et ne se laisseront pas abattre facilement, or elles sont favorables à l’exercice du pouvoir par une caste très riche. Cette question ne peut se régler dans le développement d’une revue ou d’un club qui de fait va rentrer en concurrence avec d’autres volontés politiciennes de prendre le pouvoir. On en revient toujours à la pratique : comment faire pour obtenir le changement ?

Il n’y a pas trente-six façons de faire. La première est de jouer le jeu des institutions, tenter de prendre le pouvoir dans les urnes. Dans cette optique la gauche cherche une hypothétique unité, alors même qu’elle est minoritaire dans le pays. On a vu ainsi Ruffin appeler depuis plusieurs années à une candidature unique de la gauche [16]. Cette démarche est fausse de plusieurs points de vue : d’abord parce qu’elle suppose que tous ceux qui ne se disent pas de gauche sont nos ennemis.

A l’heure actuelle la France est divisée entre trois blocs à peu près de taille égale : un bloc réactionnaire et de droite représenté par Macron, les Républicains, le Modem, ce bloc se caractérise par son européisme et son affairisme forcené. I

l y a ensuite un deuxième bloc dit de gauche qui inclut la FI, le PCF, et les débris du PS. Les écologistes d’EELV sont tiraillés entre ces deux pôles. Mais même s’ils rejoignent le bloc de gauche, cet ensemble n’arrivera pas à plus d’un tiers des électeurs.

Et puis il y a le RN. C’est un parti qui rassemble près d’un tiers des électeurs. Certes on a vu avec Macron qu’un parti pouvait devenir majoritaire à l’Assemblée nationale, porter son candidat à l’Élysée avec moins de 20% des inscrits, mais la suite a montré que cet écart entre légalité du pouvoir et légitimité rendait le pays totalement ingouvernable, et en voulant faire avancer les Français à la trique sur la voie de la réforme, on en vient au chaos et à une dictature qui n’ose pas dire son nom.

Est-ce le schéma que Ruffin veut poursuivre ?
Veut-il se présenter aux présidentielles ?

Comme on le comprend les logiques d’appareil et la tyrannie des partis empêchent la convergence populaire. Or si nous voulons un jour construire un bloc majoritaire, cela devra se faire sur la base d’une lutte des classes, les pauvres contre les riches. Or des pauvres et des exploités – et bientôt des millions de chômeurs – il y en a de partout, à droite comme à gauche, et bien sûr aussi au RN. D’autres comme François Boulo se trouvent dans cette même logique, se mettre à la tête du mouvement de révolte qui vient.

Il est très probable que toutes ces initiatives – j’en oublie sûrement – se soldent par des échecs cuisants aussi bien sur le plan politique que sur le plan intellectuel.

La double leçon des Gilets jaunes c’est :

– d’abord de développer une logique au-dessus des partis et des syndicats qui avait mis au chômage de fait les bureaucraties ;

– de partir de la base, aussi bien en occupant les ronds-points et la rue, s’en aller jusqu’au Faubourg Saint-Honoré pour y déloger Macron, qu’en redéfinissant, sans l’aide d’experts, de politiciens ou d’autres élites, les contours des luttes qui viennent et de leurs enjeux.

Il faut abandonner cette idée funeste selon laquelle des élites proposent un programme et ensuite attendent que celui-ci soit validé soit par des électeurs, soit par des militants.
L’époque le demande.
C’est seulement à ce prix que nous pourrons nous engager dans une vraie démarche de rupture.


Nous vous proposons cet article afin d’élargir notre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s’arrête aux propos que nous reportons ici.


[6Le prix Nobel d’économie Esther Duflo ne pense pas tout à fait comme lui. https://www.latribune.fr/economie/france/esther-duflo-plaide-pour-le-retablissement-de-l-isf-848138.html

[15Emmanuel Brenner (sous la direction de), Les territoires perdus de la République, Milles et une nuits, 2002.

   

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