Association Nationale des Communistes

Forum Communiste pour favoriser le débat...

Accueil |  Qui sommes-nous ? |  Rubriques |  Thèmes |  Cercle Manouchian : Université populaire |  Films |  Adhésion

Accueil > International > Mali : l’espoir !

Après la chute du régime d’Ibrahim Boubacar Keïta

Mali : l’espoir !

samedi 22 août 2020 par Bassirou Diarra

À suivre : Déclaration du M5-RFP sur la situation et un dossier sur le Mali avec une intervention de Cheick Oumar Sissoko, cinéaste.

Des officiers de l’armée malienne viennent de parachever, ce 19 Août 2020, la lutte du peuple malien en mettant fin à sept ans de pouvoir du régime d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).

Sept ans au cours desquels tous les clignotants sont passés au rouge : déliquescence de l’enseignement, santé moribonde, baisse du pouvoir d’achat de la population, justice aux ordres, corruption généralisée, insécurité, répression…

IBK a signé à Kati, sa démission, celle de son gouvernement, et a prononcé la dissolution de l’Assemblée Nationale. Il était temps car cette démission était réclamée depuis plusieurs mois par le peuple malien, voulant mettre un terme à un régime conduisant notre pays vers l’abîme.

Des mois de combats acharnés sous la conduite du Mouvement du 5 Juin (M5- RFP) et le soutien de l’autorité morale, l’Imam Mahmoud Dicko.

Le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) mis en place par les officiers de l’armée malienne, vient de donner les premières indications sur sa feuille de route : dissolution de l’Assemblée Nationale, mise en place d’une transition politique dirigée par des civils, respect de tous les accords internationaux du Mali (bilatéraux et multilatéraux), élections générales.

Depuis mardi et la chute du régime de Ibrahim Boubacar Keïta, nous assistons à un déchainement de ladite « Communauté Internationale" contre le renversement d’un pouvoir honni par le peuple.

Une « Communauté Internationale » qui n’a rien fait contre la souffrance du peuple malien, rien fait après les tripatouillages électoraux de mars et avril 2020.

Une « communauté Internationale » qui a fermé les yeux sur les massacres (23 morts) des 10-11 et 12 Juillet 2020 et qui aujourd’hui menace de sanctions le peuple malien.

Les officiers maliens qui ont pris leur responsabilité (sans effusion de sang), pour mettre fin à la dérive et à la crise socio-politique sont l’émanation du peuple, victimes eux aussi, de la corruption qui a gangrené toutes les sphères de l’État.

L’Histoire nous rappelle que des militaires révolutionnaires ont fait preuve de patriotisme, d’engagement contre le colonialisme, le néo-colonialisme, l’impérialisme et les dictatures. Je pense aux capitaines de la Révolution des œillets au Portugal, au capitaine Thomas Sankara du Burkina Faso, au Colonel Hugo Chavez du Venezuela, au capitaine Jerry Rawlings du Ghana.

Face à la nouvelle situation que connait notre pays, c’est aux politiques d’assumer leurs responsabilités et d’éviter les erreurs de la révolution du 26 Mars 1991.

Il s’agit de conduire notre pays vers de vrais changements.
Répondre à l’espoir et à l’espérance du peuple malien : telle est la mission qui revient aujourd’hui aux partis politiques, aux démocrates, patriotes, progressistes et républicains de notre pays.


Déclaration du M5-RFP sur la situation.

Le Mouvement du 5 Juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) se félicite de la démission de M. Ibrahim Boubacar Keïta des fonctions de Président de la république, de la dissolution de l’Assemblée nationale et du gouvernement intervenues le mardi 18 août 2020.

Le M5-RFP prend acte de l’engagement d’ouvrir une transition politique civile contenu dans la déclaration du Comité national pour le Salut du Peuple (CNSP), dont l’intervention a parachevé la lutte du Peuple malien pour obtenir la démission de M. Ibrahim Boubacar Keïta et de son régime.

Le M5-RFP salue l’engagement héroïque du Peuple du Mali de l’intérieur et de la Diaspora, de toutes les forces sociales et politiques ainsi que des Femmes, des Jeunes et de notre Autorité morale l’Imam Mahmoud Dicko qui, en dépit des agressions, tueries et condamnations judiciaires expéditives, ont enclenché ce combat patriotique pour sauver notre Nation de l’emprise du régime sanguinaire, incompétent et corrompu de M. Ibrahim Boubacar Keïta, dont le système de prédation, l’entêtement et le déni de la gravité de la crise menaçaient dangereusement l’existence du Mali en tant qu’Etat, Nation, Démocratie et République laïque.

Le M5-RFP rend hommage aux vingt-trois morts et aux centaines de blessés lors des journées des 10, 11 et 12 juillet 2020, tous victimes de la barbarie répressive et meurtrière du régime IBK, qui a lâchement retourné les armes létales de la Force spéciale antiterroriste (FORSAT) contre les manifestants aux mains nues, dans les rues, domiciles et lieux de culte.

Aussi, le M5-RFP suit les actions et poursuites judiciaires contre les auteurs, commanditaires et complices des tueries et exactions commises contre les manifestants aux mains nues par la FORSAT et autres agents de répression à Sikasso, Kayes et Bamako, œuvre à l’abandon de toutes les actions contre les responsables syndicaux de la police et des transporteurs, et réitère sa demande de libération immédiate de l’Honorable Soumaïla Cissé.

Tout en condamnant les actes isolés de violence et de destruction de biens publics et privés auxquels notre Jeunesse s’est d’ailleurs opposée sur le terrain, le M5-RFP demeure profondément attaché à la démocratie comme mode de dévolution et d’exercice du pouvoir, et entreprendra toutes les initiatives pour que notre Pays puisse amorcer une véritable refondation de son système politique et de gouvernance, à travers l’ouverture d’une Transition républicaine et l’élaboration d’une Feuille de route dont le contenu sera convenu avec le CNSP et toutes les Forces vives du pays.

Le M5-RFP appelle la CEDEAO, l’Union Africaine et la Communauté internationale dans son ensemble, à mieux appréhender la situation au Mali en dehors des questions de sanctions et à soutenir le Peuple malien dans sa quête de paix, de réconciliation nationale, de démocratie véritable et de mieux-vivre.

Pour rendre hommage au Peuple malien pour sa lutte héroïque, le M5-RFP tient un grand rassemblement patriotique le vendredi 21 août 2020 sur la Place de l’Indépendance à Bamako.

Le Peuple malien reste plus que jamais mobilisé et déterminé jusqu’au couronnement de sa lutte patriotique pour la restauration d’un Mali démocratique, républicain et laïc, doté d’une gouvernance responsable et vertueuse.

Bamako, le 19 Août 2020

UNE TRANSITION DE 9 MOIS PRÉVUE PAR LES MILITAIRES.

Le programme des militaires maliens au pouvoir
Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP)

Suite à la longue journée du Mardi 18 août 2020 qui a conduit à la démission du Président Ibrahim Boubacar Keita, nous voulons à travers ces quelques lignes formuler des propositions vers une transition pacifique, efficace et consensuelle.

Nous proposons :

1. La mise en place d’un collège transitoire composé de représentants des différentes forces vives de la nation (civiles et militaires : 24 membres dont 6 militaires et 18 civiles issus des parties politiques, de la société civile, des organisations des femmes et des jeunes, du barreau malien, des organisations religieuses, et des maliens de la diaspora) – ce collège sera dirigé par un président désigné par ses membres. Le président du collège assumera les fonctions de chef d’état et de président de la transition. Le collège jouera également un rôle d’organe législatif transitoire. La transition aura une durée de 9 mois. Le nouveau président de la République démocratiquement élu sera installé dans ses fonctions le 25 mai 2021.

2. Désignation d’un premier ministre par les membres du collège transitoire – une personnalité connue pour sa bonne moralité et sa rigueur faisant l’unanimité et ayant des expériences avérées du Mali et de sa gouvernance.

3. Mise en place en place d’un gouvernement restreint d’union nationale (15 ministres, en tenant compte de l’aspect genre et aussi des compétences et de la moralité des hommes et femmes qui seront désignés) ;

4. Aucun membre du collège transitoire et du GUN ne pourra se représenter aux futures échéances électorales ;

5. Élaboration d’une feuille de route de la transition

6. Tous les membres du collège transitoire et du GUN auront à déclarer leurs biens avant leur entrée en fonction et aussi à la fin de leur mission ;

7. Mise en place d’une commission nationale de révision constitutionnelle ;

8. Organisation d’élections triplées libres et transparentes en avril 2021 (législatives, présidentielles et référendaires) ;

9. Intensifier les négociations pour la libération immédiate de Soumaila Cissé ;

10. Organisation d’un forum national sur la paix et la cohésion nationale - mettre à jour les conditions de mise en œuvre de l’Accord de Paix et de Réconciliation d’Alger ; travailler à l’instauration rapide de la sécurité et de la paix au centre et au nord du pays ;

11. Application immédiate et sans délai de l’article 39 et ouverture de toutes les écoles et universités à partir de Septembre 2020 et suivant un chronogramme clairement défini ;

12. Entamer des sérieuses et urgentes discussions avec la communauté internationale et les amis du Mali (CEDEAO, UE, ONU, Pays amis, etc.) sur la situation actuelle du pays et sur la pertinence du nouveau chemin emprunté par le Mali ;

13. Diligenter les enquêtes sur toutes les tueries et violations graves de droits humains commis au Mali ;

14. Prendre les mesures nécessaires à l’apaisement du climat social actuel (négocier avec les différents syndicats) ;

15. Maintenir les institutions existantes dans leurs formes et compostions actuelles (Cour Constitutionnelle et autres).

Fait à Bamako le 19 août 2020

Assoumane A. MAIGA

https://www.facebook.com/groups/381990385776612/permalink/638347663474215/?sfnsn=scwspmo&extid=EkRcJlQNUgHvzkFz

🛑 Mali : Lettre ouverte de Cheick Oumar Sissoko aux Chefs d’État de la CEDEAO

Messieurs les Chef d’Etat de la CEDEAO,

Nous exprimons toute la gratitude du Peuple malien pour Vos initiatives et efforts inlassables à la recherche d’une solution négociée à la crise de gouvernance que traverse le pays. Cela est à Votre honneur de mandataires des peuples frères, voisins ou distants, qui ont souci du Mali.

Le Peuple malien est un peuple digne et mature, même si cela ne s’est pas toujours reflété dans les attitudes et comportements de certains de ses dirigeants accidentels et animateurs de l’Etat. Pour preuve, depuis plus d’une dizaine d’années, une crise de confiance règne entre les populations maliennes et leurs gouvernants. En règle générale, le discrédit avéré de la chose politique frappe tous ceux qui sollicitent des suffrages, supposés ne venir aux affaires que pour se servir, en bandes organisées, au lieu de servir la Nation.

Depuis l’arrachée sanglante de la démocratie pluraliste, en 1991, le pays, sous la 3è république, replongea peu à peu dans les eaux troubles de la corruption et de la délinquance financière, de la gabegie et des abus en tout genre. Le système vomi, balayé au prix du sang, se remit en place en toute impunité. Un pourrissement allant jusqu’à transformer le jeu électoral en un grand marché ou tout s’achète : achat de conscience ; vente aux enchères des voix d’électeurs ; trafic de cartes NINA et de cartes d’électeurs ; vices d’invalidation des votes ; achats des présidents et assesseurs des bureaux de vote pour la falsification des résultats ; achat des juges électoraux ; et, comble de dissolution : l’achat aussi de la voix des élus à l’Assemblée Nationale.

Ces vices et travers n’ont, certes, pas commencé aujourd’hui. La mal gouvernance a conduit à une crise profonde de société, où plus personne n’a confiance en rien. Seul l’argent finit comme maître du jeu, et tout est bon désormais pour en gagner : mentir, arnaquer, détourner, voler et même tuer. Pendant ce temps, d’énormes budgets sont décaissés et demeurent sans trace. Une criminalité transfrontalière a germé et prospéré au pied de cette gouvernance mal propre, avec son lot d’argent sale, d’argent facile, de fraudes en tout genre, de blanchiments et d’excès dans la débauche. On peut difficilement faire plus dans la malédiction. Combien de fonctionnaires et d’officiers milliardaires avez-vous dans vos pays respectifs ? Le cas du Mali défraie la chronique. Trouvez-vous cela normal pour un pays combien éprouvé, en guerre ?

Ma première question, Messieurs les Présidents, peut-on construire une nation sur la base de tant d’inconscience et d’insouciance de ceux qui président aux destinées de la collectivité ? Sans Vous manquer de respect, allez-vous admettre que cela se passe dans vos pays respectifs ?

Je voudrais que Vous daigniez Vous pencher sur le cas incontournable de Kidal, comme l’a évoqué S.E. Mahamadou Issoufou au Sommet du G5 Sahel en septembre 2019, à Ouagadougou. On admet aisément que c’est devant toutes ces injustices découlant d’une mal gouvernance chronique, aggravée au plus haut point par les pesanteurs d’un environnement hostile, que nos frères de l’Adrar ont à nouveau pris les armes contre l’Etat des prédateurs et fossoyeurs, se soldant par un conflit fratricide horrible, regrettable, avec des pertes de vie d’innocents, des violences qui endeuillent encore nos communautés.

L’usage des armes, autant le dire, est à mon avis un extrême désapprouvé. Des éléments étrangers mus par des intérêts inavoués sont venus greffer aux revendications de cette lutte d’intégration nationale des considérations raciales, sécessionnistes, religieuses et, n’ayons pas peur de le dire, le narcotrafic. Qu’a fait le régime d’Ibrahim Boubacar Kéita pour résoudre cette question de Kidal, vitale pour les Maliens ? Vous avez la réponse.

Les Maliens sont déçus. Le manque de crédibilité de nos hauts responsables, Vous en êtes des témoins privilégiés et même des premiers indignés. Cette situation affecte l’image de notre pays, la dignité de tout un peuple et de ses représentants, humiliés, de ses citoyens travailleurs honnêtes devenus la risée du monde. Non. Cela, nous n’allons plus l’accepter, plus jamais !

A présent, je m’en vais vous dire pourquoi j’ai décidé de Vous adresser cette lettre ouverte. La voix des Maliennes et des Maliens, de l’ intérieur et de la diaspora, ne semble pas bien entendue. La demande de démission du Président IBK ne se fonde guère sur la seule mal gouvernance comme telle, difficile à évaluer en soi. Monsieur Kéita est accusé de fautes graves, pour lesquelles il doit répondre devant la loi. Ce qui est légal et constitutionnel.

M. Ibrahim Boubacar Kéita s’est rendu coupable de parjure, en violant son serment, en violant la Constitution et en violant la séparation des pouvoirs. Des faits actés.

M. Ibrahim Boubacar Kéita s’est rendu coupable de forfaiture et de haute trahison, en signant un accord de défense sans l’aval de l’Assemblée Nationale, document comportant des clauses restrictives sur la souveraineté de défense. Toutes choses qui l’ont bloqué (selon ses propres aveux) dans sa volonté d’équipement de notre Armée en moyens aériens. Comme si cela ne suffisait pas, Chef suprême des Armées, il a tenté de soustraire à la justice ses proches corrompus mis en cause dans des détournements par surfacturations et achats de matériels inopérants (avions cloués au sol, blindés factices.. .).

Il aura à jamais sur la conscience la mort de nos milliers de soldats sacrifiés, livrés à la boucherie, et la souffrance de leurs veuves et orphelins, délaissés, abandonnés.

M. Ibrahim Boubacar Kéita s’est rendu enfin coupable de crimes de sang, en ayant recours de manière illégale à la force antiterroriste, FORSAT, pour réprimer des manifestations pacifiques, d’abord à Sikasso, et maintenant à Bamako, et cela continue ailleurs, faisant 23 morts et plus de la centaine de bles »s ; sans oublier les près de 15000 victimes civiles et militaires, au Nord et au Centre du pays, et quelques 400 villages détruits. Le régime poursuit malencontreusement les intimidations et arrestations de leaders du Mouvement, dont des jeunes patriotes. Cela est inadmissible.

Je vous épargne le recours faits aux techniques des casseurs infiltrés et briseurs de grève pour confondre et discréditer le Mouvement M5-RFP, en saccageant des biens publics et privés. Les preuves existent et seront versés au dossier judiciaire. Nos consignes de nonviolence sont attestées, et les thèses de débordement, fumeuses.

Messieurs les Chefs d’État,
Vous projetez de venir en terre africaine du Mali, chez Vous, c’est Votre droit, et Vous serez les bienvenus, l’hospitalité pour nous étant sacrée.
Vous voulez qu’ensemble, en famille, nous puissions dialoguer davantage afin de trouver une issue honorable et pérenne à cette révolte populaire, car il ne s’agit pas d’un mouvement d’opposition, même si des opposants y sont. Pour nous, l’issue doit être juste pour être durable.

Nous avons entendu de vos émissaires que le départ du Président de la République est une ligne rouge à ne pas franchir. En fait, Vous pensez pouvoir demander au Peuple malien de ne pas poursuivre et démettre son élu à la magistrature suprême, alors qu’il a manifestement violé la loi et la Constitution dont le Peuple l’avait fait gardien. Qu’est-ce à dire ?

En somme, on voudrait nous imposer d’accepter le parjure, la forfaiture et la haute trahison, les assassinats délibérés. Je n’ose commenter pareille audace car nous Vous respectons. Mais, pourquoi se dote-t-on alors de lois ?
Au nom de quoi, un Chef d’Etat serait-il au-dessus des lois pour ne pas répondre des fautes gravissimes commises par lui, quand la loi a souverainement prévu la poursuite et la sanction ?

Certains parmi Vous ont encore l’estime de nos peuples, prenez donc garde à ne pas Vous compromettre à vouloir sauver coûte que coûte un des Vôtres. Ce serait grave, car ce n’est pas une question de personne. Votre solidarité doit être au bénéfice exclusif de nos populations et non s’avérer une complicité syndicale contre elles.

Si cela ne Vous dissuade pas de Vous engager dans une mission formelle, à l’issue connue, malgré la répression programmée qui ne saurait être la solution, nous prenons à témoin les peuples frères de la CEDEAO et d’Afrique et l’opinion internationale. Aucun Président n’a à craindre un soi-disant « syndrome malien », tant qu’il n’enfreint pas gravement aux lois de son pays. Les lois nous protègent tous, ou du moins, c’est ce qui se doit.
Nous reprochons au nôtre sa gouvernance et celle de son régime, et dénonçons son incompétence et les frasques inacceptables de son clan. Mais, c’est surtout pour les accusations fondées de préjudice à la Nation, comme exposées plus haut, qu’il est appelé par le Peuple malien à rendre sa démission. S’il persiste, nul doute que le Peuple saura décider de son sort.

Un nouveau jour se lève sur le pays de Modibo Kéita, l’espoir de la renaissance du Mali. Que nul ne s’y méprenne pour tenter de le briser. Une conférence souveraine prendra en compte les attentes de toutes les composantes nationales. Nous ne désespérons pas de voir nos parents de Kidal regagner au plus vite leur place dans la république débarrassée de la mauvaise graine dans les Institutions dévoyées. Avec toutes nos familles réunies, y compris la Diaspora forte de plus de 4 millions d’âmes, nous rebâtirons, dans la paix des cœurs, notre Nation porteuse de son destin africain d’humanité et de dignité.
Le Mali nouveau, MALI KOURA, sera encore plus beau de sa mixité métissée, plus fort de la foi commune, plus riche de sa diversité et plus prospère, à jamais terre africaine d’accueil.

Par Cheick Oumar Sissoko, cinéaste

   

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions’inscriremot de passe oublié ?