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Au Mali, mardi rouge et espoir en sursis

jeudi 10 septembre 2020 par Thomas Dietrich

« Qui sont les véritables héros ? Ceux qui sèment ou ceux qui récoltent ? Le peuple qui fait la révolution ou les militaires qui surgissent à la vingt-cinquième heure pour s’en attribuer tous les mérites ? Les sans-grades qui tombent sous les balles ou les gradés qui se soulèvent ? ».
De retour du Mali, notre collaborateur Thomas Dietrich raconte les espoirs et les doutes d’une insurrection en armes portée par la colère populaire.

Abana. C’est fini, en langue bambara.
Ce 18 août, le soleil s’accroche aux cimes du ciel quand le Mali apprend l’arrestation de son président Ibrahim Boubacar Keïta. L’appel à la prière de l’après-midi vient de retentir. Bamako exulte, la foule en liesse converge vers la place de l’indépendance. « Abana, abana » s’époumone-t-on en chœur et en pleurs. C’est terminé, la peur s’est évaporée. Les Maliens auraient du s’en douter.

Nous sommes un mardi, et dans l’histoire tourmentée de leur pays, les militaires ont toujours eu un faible pour le mardi. Depuis 1968, c’est jour consacré par le Dieu des putschs et autres mutineries kakies. Avant Ibrahim Boubacar KeÏta - de son petit nom « IBK » -, trois présidents avaient fait les frais de ces curieux hasards du calendrier. Plus tard, un des instigateurs de ce nouveau « Tarata woulé » (mardi rouge) dira : « Ce n’était pas un coup d’État, c’était un coup de tête ». Qui a diablement bien réussi. Les mutins se la sont joué comme Zidane, et IBK s’est écroulé, surpris tel Materazzi un soir de Coupe du monde.

Le vieux dirigeant était déjà fragilisé par deux mois de colère populaire et de manifestations de la rue. Il n’a pas opposé de résistance. Le courage n’a jamais été son fort. IBK s’est laissé cueillir par les mutins, en sa résidence de Sebenikoro, où même président depuis 2013, il sacrifiait aux soirées arrosées et aux grasses matinées. Quand on ne se lève jamais avant midi, on a peu de chances de relever son pays.

Le Mali célèbre la fin de sept ans de malheur. On ne se souvient pas d’avoir brisé de miroir, plutôt d’avoir perdu l’espoir, et sur la place de l’indépendance devenue Tahrir et Bastille, devenue le cœur battant des révoltes du monde, les Bamakois conjurent le sort.

2020 avait pourtant si mal commencé. C’était un cru infect, de la vinasse bien aigre, du gros rouge qui tache. La grande figure de l’opposition, Soumaïla Cissé, avait été enlevée par des djihadistes. Au centre du pays, les villages dogons, jadis pleins de beauté et de touristes qui puent des pieds, sombraient dans la violence. Les élections législatives avaient été truquées par le pouvoir en place, et la pandémie de Covid-19 était venue porter le coup de grâce à un pays déjà sous respirateur artificiel. Ce 18 août, c’est comme si le destin souriait enfin aux Maliens.

Une révolte, c’est d’abord l’entente de ceux qui ne se sont jamais entendus, et qui s’accordent sur le plus petit dénominateur commun : les ennemis de mon ennemi sont mes amis.

Un blindé couleur sable pointe le bout de son canon. Il arrive de l’ORTM, la radio-télévision malienne. Les mutins viennent de s’en emparer. La partie est pliée. C’est le béaba de tout putschiste qui se respecte : qui devient maître des ondes devient maître du monde. Les pickups paradent à l’ombre du monument de l’indépendance.

La foule entre en transe. Elle s’agglutine autour de ses « sauveurs ». Elle s’agrippe au premier galon qui passe. Les plus téméraires manquent de se faire écraser. Les militaires vident leur chargeur en l’air ; des adolescents se précipitent pour récupérer les douilles encore chaudes, comme des reliques.

L’Histoire est pleine de vents contraires. Un mois plus tôt, les manifestants fuyaient devant les uniformes. Il faut dire que le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), la coalition à la tête de la contestation, donnait des sueurs froides au régime. IBK faisait l’unanimité contre lui. Et le M5-RFP en avait profité pour ratisser large, des anti-impérialistes aux imams conservateurs en passant par l’opposition politique.

Une révolte, c’est d’abord l’entente de ceux qui ne se sont jamais entendus, et qui s’accordent sur le plus petit dénominateur commun : les ennemis de mon ennemi sont mes amis. Et puis le peuple entre dans la danse, les intérêts particuliers rencontrent le bien commun, l’espoir submerge les vieilles rancœurs, et la révolte devient belle, devient grande, elle se métamorphose en révolution.

Chacun des meetings du M5-RFP drainait des dizaines de milliers de personnes, aux cris de « IBK, dégage ! ». Mais le 10 juillet, la démonstration populaire vira à la chasse à l’Homme. La force anti-terroriste fut envoyée réprimer les impudents, qui osaient réclamer le départ de leur président. Au moins onze d’entre eux furent massacrés dans un ouragan de haine et d’armes automatiques. Du jamais-vu au Mali, depuis la sanglante insurrection de 1991.

Qui sont les véritables héros ? Ceux qui sèment ou ceux qui récoltent ? Le peuple qui fait la révolution ou les militaires qui surgissent à la vingt-cinquième heure pour s’en attribuer tous les mérites ? Les sans-grades qui tombent sous les balles ou les gradés qui se soulèvent en armes ?

J’ai rencontré Samou Ballo, un revendeur de pièces automobiles qui était sorti à mains nues dans la rue, parce que sa marmaille se mourrait de misère et du seul plat de tô qu’il leur offrait chaque jour. Devant l’ORTM, des robocops cagoulés et dûment entraînés par le RAID français lui trouèrent l’abdomen. Une bonne âme le conduisit à l’hôpital, avant qu’il ne se vide de ses tripes. Tout à coup, je me demande s’il applaudirait les putschistes, qui ce jour-là, n’ont pas levé le petit doigt pour le secourir, et sont restés bien au chaud dans leurs casernes.

Qui sont les véritables héros ? Ceux qui sèment ou ceux qui récoltent ? Le peuple qui fait la révolution ou les militaires qui surgissent à la vingt-cinquième heure pour s’en attribuer tous les mérites ? Les sans-grades qui tombent sous les balles ou les gradés qui se soulèvent en armes ? Ma métaphysique de café du commerce est balayée par la ferveur qui m’entoure.

On a les yeux humides. On s’étreint, on se congratule. On racontera cette journée à ses petits-enfants. Un téléphone joue un coupé-décalé ivoirien, comme un pied-de-nez à tous ceux qui prétendaient l’insurrection réactionnaire, voire islamiste : « La nuit c’est la nuit, tous les chats sont gris, au programme aucun rendez-vous, c’est vrai on n’a rien mais on danse jusqu’au matin… champagne à gogo, tout ça pour les go… ».

D’un coup, sans prévenir, les nuages se mettent en rogne. La saison des pluies bat son plein. Il tombe une averse de tous les diables. De grandes sagaies liquides cognent le bitume constellé de nids-de-poule. La multitude se rue sous le monument qui, de loin, ressemble à une fusée de dessin animé. Le seul salafiste qui ait la gueule de l’emploi, pilosité de trois mois, keffieh vissé sur la tête et montre Mickey au poignet droit, cherche à s’extirper de la mêlée, indisposé par toute cette mixité collée-serrée. Ce n’est pas demain que les barbus feront la loi dans la capitale malienne.

Lors d’une manifestation à Bamako, le 21 août 2020, un homme tient une pancarte contre l’opération Barkhane. Crédits : Annie Risemberg / AFP.

Les plus jeunes restent à embrasser le déluge qui redouble, bras écartés, visage renversé, à genoux sur la pierre où sont gravés les noms des héros de l’indépendance de 1960, ne sachant plus si ce sont des gouttes d’eau ou des sanglots qui ruissellent sur leur visage, mais qu’importe après tout, car cette pluie est un signe, la grande machine-à-laver du passé, celle qui efface les jours où la force anti-terroriste mitraillait les manifestants et les nuits où la police bastonnait les survivants au niveau du commissariat de la commune 3, celle qui comme par magie enlève cette odeur rance de la peur qui depuis dix interminables semaines, depuis le début des manifestations, collait à la peau des Maliens, quand ils craignaient que la sécurité d’État du terrible Moussa Diawara ne les enlèvent et les jettent au cachot, mais maintenant tout est terminé, abana, abana, la révolution l’a emporté.

Un vieux peul se tient impassible sous l’ondée. Il me dit être né bien avant que le Soudan français ne devienne République du Mali, quand l’ordre colonial régnait par la chicotte [un fouet à lanières tressées, NDLR] et que les tirailleurs africains servaient de chair à canon dans les querelles d’Europe. À chaque manifestation, il parcourt trente kilomètres en Sotrama (un mini-bus collectif) « pour que ses enfants et ses petits-enfants aient une vie meilleure ». Je l’avais déjà vu au meeting du 11 août et il avait été déçu quand l’imam Mahmoud Dicko, « l’autorité morale » du M5-RFP, avait appelé à la retenue. Ne sachant pas parler français, le vieil homme me montrait de sa canne noueuse les hauteurs de Koulouba, la présidence malienne, comme si c’était là qu’il voulait aller, comme si c’était là que le peuple devait entrer.

La pluie a cessé. Le jour fait le saut de l’ange. Les nuages se gonflent et se teintent des facéties du soleil couchant ; on dirait des barbes-à-papa. Le fleuve Niger, immense et compliqué, traverse toujours Bamako à un train de sénateur. Sans s’affoler. Quand pendant des siècles on fut le cœur de puissants empires, qui s’enrichissaient avec l’or et le sel, on est forcément un peu blasé.

Je passe devant l’immeuble du ministre de la justice et « des droits de l’Homme », le très décrié Kassoum Tapo. Comme un symbole de cette journée, le bâtiment achève de se consumer. Les flammes se retirent. La nuit et la suie recouvrent les lambris. Les pillards se hâtent de décamper, les putschistes viennent d’instaurer un couvre-feu. Les petits malins se mettent à quatre et en quatre pour charger un frigo tout beau tout neuf, option « distributeur de glaçons » intégrée. Le scooter ploie comme une bête de somme, il faut le pousser pour qu’il puisse démarrer. Les ténèbres sont paisibles, presque trop tranquilles.

Les palais des dignitaires déchus ont été soigneusement vidés. Une ribambelle de gamins a sagouiné la piscine du fils chéri du président ; unique vengeance d’une insurrection pacifique, où les têtes auront échappé aux piques. À l’heure qu’il est, Karim Keïta alias « Papa-m’a-nommé-député » est en fuite. La honte aux trousses.

En pleine épidémie de COVID-19, en pleine recrudescence des attaques djihadistes, le président de la commission de défense à l’assemblée nationale prenait du bon temps. Les images de sa petite sauterie sur un yacht aux Baléares avaient fait scandale. Les Maliens ont pris la rue pour cette raison-là : parce qu’ils ne peuvent plus de cette clique qui se vautre dans l’opulence, détournant l’or, le coton, les 2 milliards d’euros de crédits militaires pendant que 69 % de la population ne sait ni lire ni écrire et que les troufions marchent à la mort, avec des fusils hors d’âge.

Le lendemain, je serpente le long des collines pour rejoindre Kati. La ville-garnison, distante de quinze kilomètres de la capitale, a été l’épicentre du putsch. C’est du camp Soundiata Keïta, du nom du « Louis XIV malien » (en plus éclairé et en moins coureur de jupons), que fut décidée l’arrestation d’Ibrahim Boubacar Keïta.

Son commandant, le colonel Malick Diaw, grand calme, petites lunettes de commissaire soviétique, est d’ailleurs l’un des cerveaux d’un putsch. Le camp ne ressemble pas à une forteresse. L’atmosphère est étonnement détendue, vingt-quatre heures à peine après le coup. Visiblement, on ne craint pas un sursaut des partisans d’IBK. Un blindé garde l’entrée, mais lui-même n’est pas gardé et quand je tends ma lettre de mission, un sergent en tongs demande où sont passées les clés.

Le colonel Malick Diaw, vice-président du CNSP. Crédits : Malik Konate / AFP.

À côté de l’état-major de la troisième région militaire, des enfants se défoulent au basket et un lutin haut comme trois pommes catapulte un panier. Plusieurs personnes font le pied de grue à l’extérieur, attendant d’être reçus par les nouveaux maîtres du pays. Le bal des courtisans n’a guère attendu.

J’aperçois deux pieds nickelés de la DGSE, qui font des mains et des pieds pour obtenir une audience ; l’un d’eux a pris du galon, depuis l’époque où il infiltrait l’opposition tchadienne en exil. Après avoir condamné en vain le coup d’État, la France se raccroche aux branches. Jacques Foccart, le monsieur « Afrique » de De Gaulle, doit se retourner dans sa tombe. Son pays s’est déclassé pour devenir une puissance moyenne, souvent médiocre, qui n’écoute plus que sa propre arrogance.

Notre pays ne sait peut-être plus gagner des guerres, mais heureusement, il sait toujours les romancer. Depuis Marignan, c’est une tradition. La croisade du bien contre le mal, des crânes rasés contre les barbus, des bérets contre les chèches, de la France « soldat de l’idéal » contre l’obscurantisme le plus rétrograde.

Navire sans boussole, la France navigue à vue en Afrique, entre les fantômes de sa grandeur passée et les écueils d’un présent tourmenté. Persuadée qu’elle maîtrise encore le gouvernail alors que son équipage de diplomates et de militaires « néocons » (le néo est sans doute de trop) l’emmène tout droit sur les récifs.

Ainsi à Paris, on était sûr de garder la main sur le Mali. On était certain de sauver le « sous-préfet » Ibrahim Boubacar Keïta. Il faut dire que le vieillard de 75 ans (dont près de la moitié à faire la sieste aux réunions de l’Internationale socialiste), au charisme de bulot, était le parfait corniaud. Il ne gouvernait pas le Mali. Il y trônait.

François Hollande avait soutenu quasi-officiellement son élection triomphale en 2013, et Emmanuel Macron avait avalisé sa réélection truquée en 2018. En échange, le petit homme replet donnait carte blanche à l’ancien colonisateur dans sa lutte contre les terroristes. Avec des résultats catastrophiques.

Sept ans après son arrivée sur le sol malien, l’armée française s’est ensablée.

Notre pays ne sait peut-être plus gagner des guerres, mais heureusement, il sait toujours les romancer. Depuis Marignan, c’est une tradition. La croisade du bien contre le mal, des crânes rasés contre les barbus, des bérets contre les chèches, de la France « soldat de l’idéal » contre l’obscurantisme le plus rétrograde, fait toujours frémir le facho de plus de cinquante ans, dans son pavillon de Montigny-les-Beauchamps.

En réalité, la pieuvre djihadiste n’est pas mortellement blessée. Bien au contraire. Elle a fait main basse sur les nombreux trafics, l’or, les armes, la drogue. Elle étend ses tentacules au Mali, et partout au Sahel. L’État islamique dans le Grand Sahara prospère dans la région des trois frontières, excitant les tensions communautaires et poussant toujours plus loin dans l’ignoble, comme lors du massacre de six humanitaires français ainsi que de leurs deux guides au Niger.

L’opération militaire Barkhane (5100 soldats hexagonaux à travers tout le Sahel) pêche par inefficacité. Elle est de plus complètement discréditée. Elle paie le prix de ses alliances douteuses avec des milices touaregs, des bavures de ses drones, de son attitude à Kidal, au nord du Mali, où elle a préféré livrer la ville à des séparatistes (qui sont pour beaucoup des islamistes) plutôt qu’à l’armée malienne. S’arc-boutant sur sa politique de la « grosse Bertha », Barkhane oublie qu’il faudra d’abord vaincre la misère avant de défaire les fous de Dieu.

Sur la place de l’indépendance où, en 2013, François Hollande avait célébré la très provisoire défaite d’Al-Qaïda, les drapeaux français ne sont plus brandis avec ferveur mais avec mépris, et dans les manifestations du Mouvement du 5 juin – Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), fleurissent des pancartes appelant au départ de Barkhane. « Nous aimons la France, nous y avons nos parents, nos amis. Nous parlons la même langue. Nous voulons juste que Macron décolonise le Mali » m’a confié Amadou, un plombier à la retraite, qui vingt ans durant traîna sa peine dans les foyers SONACOTRA de banlieue parisienne.

Le coup d’État du 18 août a rebattu les cartes. On ne sait encore si les putschistes cloueront le cercueil d’une Françafrique à l’agonie. La nouvelle junte, le Comité national pour le salut du peuple (big up à Robespierre), n’a pas remis en cause l’opération Barkhane. Mais l’ambassadeur de France, le très falot Joël Meyer, a du ronger son frein pendant que son homologue russe était reçu avec tous les égards au camp de Kati.

La Russie a d’ailleurs signé en juin 2019 un accord de coopération militaire avec le Mali. Après la Centrafrique, le tsar Poutine va-t-il encore rogner sur le pré-carré français ? Et la Turquie, de plus en plus présente en Libye, va-t-elle se faire une place au Sahel ? Au sein du M5-RFP, même les plus critiques vis-à-vis de Paris ne le souhaitent pas. Si le réalisateur Cheick Oumar Sissoko a mené ce combat, ce n’est pas pour remplacer une tutelle par une autre, c’est pour rendre « le Mali à tous les Maliens ».

La junte l’a bien compris. Après quelques tergiversations, elle a promis de partager le pouvoir avec les civils. Le vendredi 21 août, les colonels du Comité national pour le salut du peuple se sont rendus place de l’indépendance, fêter avec la foule la chute de l’ancien régime. « Nous sommes venus vous remercier, remercier le peuple malien pour son soutien. Nous n’avons fait que parachever le travail que vous aviez commencé », a clamé d’une voix de stentor Ismaël Wagué, le porte-parole de la junte. Les vivats et les fanfares ont résonné jusqu’à l’heure de la prière de maghrib, jusqu’à ce que l’imam Dicko clôture le rassemblement en promettant : « Ma mission est terminée, je m’en retourne diriger la prière dans ma mosquée ».

Jadis primé au festival de Cannes, Cheick Oumar Sissoko s’est montré moins triomphant ; conscient que les putschistes pourraient prendre goût au pouvoir, et confisquer la révolution : « Nous avons marqué le premier but, qui était de chasser IBK. Nous devons maintenant marquer le second but, qui est de réussir la transition ». RFI ne retiendra de cet après-midi de liesse que « les drapeaux russes » brandis par des manifestants s’égosillant « Poutine, Poutine » . Notre presse est aussi aveugle que notre diplomatie (on ne dénombrait que deux drapeaux et aucun orateur n’a évoqué la Russie).

Car l’été africain est là. « L’homme n’est grand que dans la paix. Il faut tuer la guerre », écrit Cheick Oumar Sissoko, et neuf ans après les printemps arabes, le Mali a montré la voie. Il s’est levé contre la corruption, contre toutes les formes d’ingérence étrangère et pour qu’à l’ombre des mausolées de Tombouctou et de la grande mosquée de Djenné se referment toutes les blessures.

Photo de Une : Bamako, le 5 septembre 2020. Crédits : Michele Cattani / AFP.


Voir en ligne : https://www.lemediatv.fr/articles/2...

   

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