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Intervention de l’ANC aux Assises de la riposte générale

samedi 31 octobre 2020 par ANC

Dans le cadre des Assises pour la riposte générale qui ce sont tenues ce 29 octobre à Martigues et ont réuni plus de 400 syndicalistes, avaient lieu le soir une table ronde avec les organisations politiques sur le comment construire ensemble la riposte. L’ANC, la FI et le PCF ont répondu positivement à l’invitation.
Voici l’intervention qu’a faite en introduction au débat Boualem GUENNAD au nom de l’ANC.

Chers camarades

Suite à plusieurs défections dues pour ce qui nous concerne soit à la pandémie soit à l’annulation de transports en commun à la dernière minute, j’ai été mandaté pour représenter l’ANC dans ce débat.

Tout d’abord nous voulons dire que nous apprécions fortement d’avoir été invités à ces Assises pour plusieurs raisons
- Premièrement parce que de manière générale nous sommes convaincus qu’il y a un lien dialectique entre mouvement social et organisation politique. Nous apprécions le propos du SG du PC d’Afrique du sud sur ce sujet : « l’avenir du continent repose sur les organisations syndicales. Ils n’arriveront à faire ici ce qu’ils ont fait en Europe, construire un gouffre entre les syndicats et le politique ».
- Deuxièmement parce que nous sommes convaincus que la situation impose une convergence des forces qui refusent le capitalisme et veulent un changement de société. Si on en doutait l’exemple de la Bolivie où, mouvements indigènes, syndicalistes de la COB (Centrale ouvrière bolivienne) et parti MAS viennent de remporter une belle victoire face au fascisme et à l’impérialisme yankee qui le soutenait.

C’est animés de cette double conviction qu’à la mesure de nos moyens nous avons soutenu de toutes nos forces l’initiative du 27 avril 2019 et que cette année nous nous sommes inscrits dans la marche pour l’emploi et la dignité tout au long de ces étapes et jusqu’à l’arrivée à Paris en mobilisant comme nous avons pu à la porte des entreprises et dans les quartiers populaires.

La période actuelle nous l’impose d’autant plus que partout, tant au plan international que national, nous sommes confrontés à ce que nous appelons, la tentative d’imposer la loi du propriétaire.

- Au plan mondial, les multinationales se veulent propriétaires des richesses du monde et imposer cette propriété par l’impérialisme et les guerres néocoloniales aux peuples qui ont l’outrecuidance de résister. Puisqu’on est dans une période où le pouvoir affirme vouloir faire la guerre au terrorisme, plutôt que de vouloir dissoudre le CCIF association de lutte pour le droit, que n’a-t-il nationalisé LAFARGE qui a financé DAESH ? Pourquoi ne renvoie-t-il pas devant la justice un Fabius qui a déclaré que « Al Nosra fait du bon boulot en Syrie »  ? Pour le capital les peuples doivent partout accepter le joug des dictatures du moment que celles-ci sont des serviteurs zélés du capitalisme international. Si les élections ne leur conviennent pas, alors ce sont les opposants que l’on reconnait comme soi-disant vainqueurs comme par exemple pour le Venezuela, la Bolivie, la Biélorussie…Par contre quand le peuple démet au Mali un pouvoir honni alors là le capital international, Macron en tête, parle de coup d’état. La France grâce à cette conception continue à imposer sa loi du propriétaire à 15 pays d’Afrique à qui elle continue d’imposer les francs CFA et comoriens au mépris de leur souveraineté économique et monétaire. Et au cas où les africains n’auraient pas compris il y a nos forces militaires en grand nombre en Afrique pour aider à être compris

- En France la loi du propriétaire c’est cette conception qui fait que si on les laisse faire c’est peu à peu le code du travail et la sécurité sociale qui disparaîtront selon le principe : « l’entreprise est à moi, j’y fais la loi et si tu veux une sécurité sociale tu te la paies » mais pas question que les travailleurs gardent un salaire socialisé. C’est parce que nous voulons lutter contre cela que nous pensons plus que jamais nécessaire de lutter pour une véritable nationalisation des grands moyens de production et d’échange : la construction, les transports, l’énergie, la grande distribution…Dans ce cadre nous pensons qu’il ne suffit pas de parler de partage des richesses mais de réappropriation de celles-ci y compris en nous opposant à la dictature de l’UE qui enlève au peuple de France toute souveraineté nationale et populaire.

Bien sûr nous avons conscience du besoin d’unité pour avancer dans cette voie : unité d’abord sur un contenu de classe et des perspectives de changement profond de la société. C’est ce qui nous fait nous engager avec force, enthousiasme et espoir dans cette construction commune d’une riposte générale proposée aujourd’hui.

Un dernier mot au vu de la période particulière et de l’horrible crime de Conflans (et sans doute aussi celui de ce matin en l’état des informations que nous avons) que nous condamnons toutes et tous et qui est l’illustration de l’internationale fasciste que nos gouvernants ont toujours préféré soutenir plutôt que les mouvements progressistes partout dans le monde. Ce ou ces crimes ont des racines profondes qu’il faut analyser et critiquer.
Si on en reste à parler de la laïcité (certes nécessaire) sans remettre en cause par exemple le soutien aux écoles confessionnelles, si on refuse de parler de l’impérialisme et du pillage de l’Afrique aujourd’hui, si on ne remet pas en cause notre histoire coloniale, on se condamne à l’impuissance et à l’incompréhension de celles et ceux qui sont les plus grandes victimes de cet état du monde.

   

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