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Davos et les Mondialo-sceptiques
vendredi 2 février 2018
Par Alain Boublil
Les réunions à grand spectacle dans une station chic de sports d’hiver ou dans la Galerie des Batailles à Versailles sont-elles le meilleur moyen de réconcilier les peuples avec la mondialisation ?
Ce n’est pas sûr et ce serait pourtant bien utile car le phénomène est aussi irréversible que le fut la révolution industrielle au XIXème siècle. Le monde vit actuellement un étonnant paradoxe. Le procès de la mondialisation se généralise au moment où, sur le plan économique l’optimisme règne, la croissance est repartie et aurait même tendance à s’accélérer, si l’on suit les conclusions du Fonds monétaire international.
Si cette transformation du monde était aussi néfaste que ses détracteurs le croient et ne manquent pas une occasion de l’affirmer, nous ne connaîtrions pas un tel regain de prospérité. Mais cet argument rencontre si peu d’échos que dans un nombre croissant de pays les électeurs offrent leurs suffrages à des mouvements politiques mondialo-sceptiques, d’inspiration nationaliste ou protectionniste. .
Le cas le plus étonnant est celui de l’Allemagne. S’il est un pays qui a su profiter mieux que les autres de la mondialisation, c’est bien celui-là. Pourtant, les deux grands partis politiques qui se sont inscrits dans cette logique n’ont jamais obtenu des scores aussi faibles que lors des dernières élections. Après maintes péripéties, ils ont du s’allier pour essayer de former un gouvernement et permettre au pays d’espérer sortir de la plus longue crise politique qu’il ait connu depuis la guerre.
Les États-Unis furent à l’origine de cette transformation radicale de l’économie mondiale, avec leur complice, le Royaume-Uni. Les Américains ont élu un président protectionniste qui essayer de faire adopter par un Congrès hésitant son programme avec la construction d’un mur sur la frontière mexicaine et le retrait de la plupart des négociations internationales et des institutions qui les conduisent, l’Accord de Paris sur le climat, le Traité Trans-Pacifique et même l’UNESCO.
L’amorce de revirement opéré à Davos par Donald Trump marque peut-être le début d’une prise de conscience mais ne change rien au fait que cette rhétorique a convaincu une bonne partie du peuple américain.
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