Le pouvoir espagnol emprisonne plusieurs leaders ouvriers de la grève des métallos de Cadix

Ces arrestations ont provoqué la colère dans les quartiers ouvriers de Cadix, où les policiers sont intervenus, et suscité la réaction des syndicats et structures les plus combatives et déterminées, à savoir la Coordination des Travailleurs du métal de Cadix et la CGT espagnole, syndicat de masse d’inspiration anarchiste.

Ces mêmes syndicats et structures, à la base de la puissante grève dans la métallurgie, avaient dénoncé la "trahison" des Commissions ouvrirères (CCOO) et de l’UGT (proche du PS espagnol) qui avaient accepté un accord de fin de conflit qualifié de "cadeau aux patrons" et de mesures largement insuffisantes au niveau des salaires, des conditions de travail et du pouvoir d’achat.

La grève de masse de plus de 20 000 métallurgistes à Cadix pendant 10 jours a frappé l’imagination tant elle a rappelé

• 1) l’industrie, lourde de surcroit, est encore une réalité en Europe, que ce soit en Espagne, en France, en Allemagne, dans les Balkans, en Pologne, etc...
• 2) la radicalité de la grève, de masse comme le pays n’en avait pas connu depuis un moment, et accompagnée de blocages déterminées des infrastructures industrielle et portuaire de la région avaient porté le degré de radicalité et le niveau du rapport de force à un stade où le pouvoir et les patrons étaient totalement dépassés. D’où d’ailleurs l’envoie de tanks et de policiers anti-émeutes à Cadix.

La répression actuelle que subissent les ouvriers de Cadix illustre la vengeance d’État en cours, la répression tous azimuts pour briser ce qui a été constaté à Cadix : la classe ouvrière relève la tête, et secoue la muselière.

De quoi effectivement alimenter les craintes, justifiées, du patronat et de ses complices au gouvernement espagnol.

✊ Solidarité avec les ouvriers de Cadix !