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Echos du Monde du Travail

dimanche 9 janvier 2022 par Kamel Badaoui

Dans le monde, largement dominé par le système capitaliste, on accorde bien plus d’importance aux risques financiers encourus par les propriétaires de moyens de production qu’à la vie même des travailleurs. Ces derniers, quand ils décèdent, ont droit … au silence ! N’est-ce-pas le Président actuel de la France qui déclarait en 2016 (quand il était ministre de l’économie) : « La vie d’un entrepreneur, elle est bien souvent plus dure que celle d’un salarié. Il ne faut jamais l’oublier [...] Il peut tout perdre, lui. » (propos cités par M. Lépine dans un de ses articles).

Chaque fin d’année, l’Organisation Internationale du travail (OIT) publie des données sur les accidents de travail (données communiquées par les pays membres). Des données qui contrastent avec l’image propagée de la vie confortable sous le capitalisme.

Trois remarques rapides sur ces données :

1. En raison de la pandémie du COVID, la plupart des pays (membres de l’OIT) ont procédé à des confinements durant 2020 et 2021, lesquels confinements ont certainement impacté les données : à la hausse pour les secteurs d’activité dits essentiels et très faiblement confinés, et à la baisse pour d’autres secteurs plus confinés.

2. Le champ des données est limité aux travailleurs affiliés à des institutions officielles de protection sociale. Tous les travailleurs de l’informel sont invisibles dans ce champ.

3. Enfin, et surtout, de très nombreux pays, notamment les pays capitalistes dominants, ont déployé des politiques régressives en matières d’outils de protection sociale : recul de la médecine du travail et des inspections de travail, « détricotage » du code du travail, … En conséquence de quoi, nombre de situations (accidents ou décès) échappent au recensement. Le recul du syndicalisme revendicatif a aussi une part dans cette sous-estimation.


Sur le site de l’OIT, on peut relever les informations-statistiques suivantes :

  • • 198 millions de privés d’emploi (chômeurs prévus) pour 2022
  • • La pauvreté absolue atteindrait 10% de la population mondiale : pas loin de 800 millions à fin 2021 (selon Intermón Oxfam, cité par l’OIT)
  • • Près de 2 milliards travaillent au moins une partie de leur temps dans l’informel (définition de l’OIT). Ce qui représente 60% de la population active mondiale (environ 3,3 milliards de personnes âgées de 15 ans ou plus).
  • • Dans son communiqué du 17 septembre 2021, l’OIT informe qu’il y a chaque année :
  • * près de 2 millions de décès liés au travail ; dont 750.000 décès dus à l’exposition à de longues heures de travail, 450.000 dus à l’exposition à la pollution sur le lieu du travail (fumées, gaz, particules, bruit, …)
  • * 360 millions d’accidents du travail non mortels (mais entraînant plus de 4 jours d’arrêt de travail)

En Algérie : Les données disponibles sur le sujet (à ma connaissance) remontent à 2018. Elles ont été rendues publiques (dans la presse) par la CNAS à mi-2020. Le site de la CNAS n’affiche pas de données sur le sujet.

• Accidents de travail déclarés en 2018 : 47.555 accidents de travail, dont 529 mortels

• Le secteur des BTP à lui tout totalise 26% des accidents de travail et 45% des accidents mortels. Maladies professionnelles déclarés en 2018 : 410 maladies professionnelles, dont 19% pour surdité, 13,6% pour la tuberculose.

• Près de 5 millions de salariés ne sont pas déclarés à la CNAS (donc privés de retraite).

• 1,449 million de personnes privés d’emploi (données ONS datant de ai 2019).

   

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