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vendredi 6 mai 2022

Cercle Manouchian Paris : Cameroun, luttes populaires d’hier et d’aujourd’hui.

Projection, débat, conférence, collation ... Vendredi 6 mai 18h30- 42 rue de Clignancourt.

Projection du documentaire « Kameroun : autopsie d’une indépendance »

- Intervention des membres de la section de France de l’UPC-MANIDEM

- Débat

- Collation et pot fraternel

Sous domination allemande de 1884 à 1918, le Kameroun est confié à la fin de la première guerre mondiale sous tutelle de la France et de l’Allemagne qui se partagent le pays comme butin de guerre. A l’issue de la seconde guerre mondiale, malgré l’engagement des kamerounais au côté des alliés, les colons refusent d’accéder à leurs revendications légitimes.

En 1948, Ruben Um Nyobè et ses camarades syndicalistes créent donc l’Union des Populations du Cameroun (UPC). Ils réclament la réunification, l’indépendance, l’élévation du standard de vie de l’ensemble des kamerounais et l’organisation des élections libres que prévoient les accords de tutelle.

L’UPC fait très rapidement l’objet d’une répression importante. En 1955, des manifestations sont brutalement réprimées, causant la mort de 5000 personnes et l’interdiction de l’UPC et des organisations qui lui sont proches, qui font le choix de la résistance armée. S’ouvre alors une guerre qui durera neuf ans, causant des centaines de milliers de morts, la destruction de centaines de villages. Trois des dirigeants historiques de l’UPC sont assassinés durant cette période : Ruben Um Nyobe le 13 septembre 1958, Félix Roland Moumié le 3 novembre 1960 et Ernest Ouandie le 15 janvier 1971.

En 1960, l’administration coloniale installe au pouvoir un de ses affiliés, Ahmadou Ahidjo. Celui-ci signe des accords dit « de coopération » avec la France et poursuit la répression. En 1982, il passe le relais à son premier ministre, Paul Biya, encore en poste aujourd’hui. Leur régime s’appuie sur le viol systématique des libertés publiques et la vente du pays au capital étranger. Alors que les besoins élémentaires des populations (eau, électricité, santé, éducation, etc.), les jeunes quittent par milliers le pays, à la recherche d’un avenir meilleur.

Depuis 2016, une guerre fait rage au nord-ouest et au sud-ouest, entraînant des milliers de mort, des centaines de villages rasés et plus d’un millions de déplacés internes et externes. Parallèlement, depuis 2014, Boko Haram sévit au nord et à l’extrême nord du pays, profitant de l’extrême misère qui règne dans ces régions. A ces troubles, le pouvoir n’apporte qu’une réponse militaire. Ainsi, malgré son énorme potentiel, sa diversité géographique et son grand nombre de cadres, le pays s’enfonce dans une crise multiforme.

Malgré la répression qui n’a jamais cessé et la tentative du pouvoir de l’ostraciser en créant des UPC gouvernementales et en refusant de reconnaître sa légalité, l’UPC-MANIDEM poursuit son travail d’organisation et de convergence des forces du pays. Lors de cette soirée, des membres de leur section de France viendront nous parler leurs luttes passées et présentes pour une véritable indépendance de leur pays et l’émancipation des kamerounais.

Pour en savoir davantage :

Le livre numérique.

   

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