Association Nationale des Communistes

Forum Communiste pour favoriser le débat...

Accueil |  Qui sommes-nous ? |  Rubriques |  Thèmes |  Cercle Manouchian : Université populaire |  Films |  Adhésion

Accueil > Voir aussi > Billets d’humeur > "Macronie" et lutte des classes

"Macronie" et lutte des classes

mardi 13 mars 2018 par Alain Chancogne

Ce texte n’a nullement la prétention d’enrichir l’en commun de nos réflexions plurielles au sein de l’ANC. Cependant , si on peut parfois sembler "enfoncer une porte ouverte", je me risque à cet exercice car je pense qu’au sein du mouvement dit progressiste, de façon majoritaire il y a sous estimation dans cette période historique ou le capitalisme joue sa survie, de ce qui, selon moi, est la caractéristique fondamentale d’un moment ou l’adversaire de classe doit impérativement s’il veut gagner cette guerre, imposer aux travailleurs, aux couches populaires, le caractère irréversible d’une véritable contre révolution sans aucun précédent.

Et pour y parvenir il utilise l’effet de sidération provoqué par la succession effrénée des décisions et l’utilisation de méthodes anti-démocratiques. Les citoyens semblant littéralement pétrifiés et sans réaction devant un tel culot.


Macron, titrait son bouquin qui fut le support idéologique de sa campagne publicitaire : Révolution... J’ai osé ailleurs rappeler que le sous titre « Notre combat » devrait nous rappeler que la traduction, en allemand de cette ambition c’est "MEIN KAMPF" !

Non pas que je compare ici nazisme et macronisme, mais simplement pour qu’on accepte de reconnaitre que Macron ne nous rien caché.

Les réactionnaires de tous poils ont toujours utilisé le terme révolution pour justifier justement les pires contre révolutions, toujours entreprises avec la haine de Classe qui caractérise la bourgeoisie, et tout particulièrement la « nôtre ».

De même que nous sommes les descendants des Conventionnels ,les héritiers de la Commune, que nous charrions l’ADN des occupants d’usines du Front Populaire, que nous sommes petits enfants des Timbaud et Manouchian, fiers de ce qu’eut de décisive la contribution de la classe ouvrière et de son parti d’alors aux avancées sociales et démocratiques de la Libération, que nous vibrons encore aux souvenirs des journées de lutte de mai 68, mais en face aussi,ils gèrent et font fructifier un terrible héritage !

Cette "exception française" existe pour une raison relativement simple. Nulle part ailleurs et malgré la violence du capital les gènes révolutionnaires d’un peuple n’ont eu cette « qualité « qui faisait dire à Ferrat « qu’aux peuples étrangers nous donnions le vertige »

Ceci m’amène, quitte à me répéter (même si d’autres préfèrent se contre-dire), quant à ce qu’est le "macronisme" : Non, ce n’est pas l’aggravation des politiques des Gouvernements précédents !

C’est, littéralement, une contre révolution tous terrains pour instaurer sur un long terme une "lobotomisation" de nos "neurones rouges", et la sidération actuelle des travailleurs en est une des conséquences la plus remarquable.

Notre bourgeoisie est profondément Versaillaise !

Un savant mélange de tout ce qui fut thermidorien, massacreurs de la Commune, patrons osant reconnaître en 36 que leur mot d’ordre était

« Plutôt Hitler que le Front Populaire »

, de cette lie "kollaborationniste" unie sous le slogan de révolution (tiens tiens, à Nationale », vite « recyclée » pour agir de concert avec les pacificateurs socialistes des corons en 47, de cette caste de possédants qui envisagèrent de noyer dans le sang Mai 68 dès lors que Marx venait disputer le terrain des idées de Marcuse...

Que par contagion, objectivement révolutionnaire, la question de la propriété des moyens de Production, du système financier spéculatif, parasitaire, que cette question risquait rendre les manifs du Quartier Latin moins sympathiques aux relayeurs de la pensée dominante dans nos médias. La libération sexuelle remplacée par la libération de la société.

  • Oui, au risque de sembler charger la barque, j’affirme que nous sommes face à cette classe ultr-réactionnaire.
  • Oui, pour mener à terme cette contre révolution, il leur fallait faire imploser le cadre « partisan » de la politique en FRANCE, ce qui fut fait.

Ni la droite "post sarkosyenne", ni la pseudo "gauche de gouvernement" ne pouvaient proposer un personnel politique assez compétant pour la gestion des affaires du Capital en cette période trouble.

Car, en raison de l’actuelle crise systémique du système capitaliste, il fallait que les possédants prennent eux même leur affaires en main, afin d’éviter toute déviation "démocratique". Ils n’avaient qu’une seule alternative : vaincre à tout prix et mettre Ko le mouvement social pour faire oublier la lutte de classe et reléguer aux oubliettes la boussole marxiste.

J’entends bien que « les peuples » expriment lors des élections récentes (cf Italie) un rejet objectif du capitalisme. Mais, j’ose écrire que la Capital ne cherche pas à séduire. Il a le pouvoir, il décide ce qui est bon pour lui, point.

J’ajoute, que certes, il y a dans ces votes, des colères et un dégout de cette « Europe du Capital », mais avec de ci de là, voyons le bien, des colères peu porteuses en l’état d’un socle anticapitaliste, de dynamique de fraternité, de condamnation des égoïsmes mais plutôt porteuses de racismes xénophobes.

De même que Peron n’était pas Fidel, il y a des bouts de « Breixit », des odeurs puantes de division qui flottent au dessus de millions de bulletins de « votes dégueuloirs ».

Comment faire front ?

A la limite, comme Hessel, la bourgeoisie pourrait nous lancer avec cynisme » indignez-vous ! » Que la France entre en dépression, broie du noir, se lamente et commente mezzo voce chaque nouvelle rafale destructrice de décennies d’avancées humaines, tout en démontrant son humanisme de consensus chaque fois qu’un attentat secoue Paris ou que décède une star du show biz, voilà qui lui suffit !

La popularité de Macron ? Mais « ils s’en foutent » !

Ils savaient déjà qu’un Hollande ne ferait pas deux mandats, alors , l’avenir du petit jeune banquier, ils n’en on rien à « cirer ». Il est là pour faire "le taf" comme on dit et son avenir est tout tracé : en politique aussi il existe des parachutes dorés.

Il leur faut tout détruire de notre "modèle social français", qu’ils vomissent d’autant plus qu’ils ne peuvent plus se permettre de distribuer les miettes sociales démocrates.

Et pour cela, quitte à affronter deux ou trois journées nationales d’actions, dont nous ne devons pas nous cacher qu’elles ne conduisent pas les organisations syndicales ( bien entendu je pense à notre CGT) a s’investir vraiment dans la recherche d’un  "tous ensembles" certes des plus difficiles à construire, mais pourtant indispensable pour éviter la barbarie.

C’est avec cela en tête, que pour ma part, je déplore que les journées du 15 et du 22 ne soient pas préparées dans cet esprit.

Mais, me direz vous avec raison : comment pourrait il en être autrement alors que le courant révolutionnaire pâtit de l’absence tragique de parole communiste, pourtant oh combien d’actualité !

C’est bien pour participer à combler ce vide que nous avons créer l’A.N.C, non ?

Pour que la rue résonne différemment lors des défilés de travailleurs, de retraités, de chômeurs et surtout de jeunes, que le Capital, avec l’aide des médias aux ordres, a décidé d’empêcher de raisonner...

   

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions’inscriremot de passe oublié ?