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Sanctions, embargo et militarisation des frontières : ce sont les peuples qui souffrent !

mercredi 13 juillet 2022 par Unité CGT

Le prix de l’essence à la pompe explose dans de nombreuses stations d’essence, la barre symbolique des 2 euros par litre. Certains produits alimentaires, de premières nécessités, viennent à manquer tandis que les capitalistes s’entendent pour organiser la pénurie et faire monter les prix.

L’explosion du prix du carburant, plus largement de l’énergie mais aussi de l’alimentation, est la conséquence de l’opération militaire russe en Ukraine mais il s’agit avant tout des répercussions, logiques et attendues, des sanctions décidées par l’UE, les États-Unis et leurs alliés occidentaux contre la Russie.

L’embargo sur le pétrole brut russe est par ailleurs en soit un acte de guerre qui ne dit pas son nom.

Ainsi, et comme le précise la Fédération Syndicale Mondiale dans son communiqué daté du 31 mai 2022 :

  • « La décision des dirigeants de l’UE pour un nouveau paquet de sanctions financières, qui comprend également une interdiction d’importer du pétrole de Russie dans l’UE, est loin d’être considérée comme un geste visant à la pacification la plus courte possible. »
    Associé à de nouvelles livraisons d’armes, cet embargo ne fait que « renforcer la logique du militarisme et nourrir les nationalistes et les fauteurs de guerre. ».

La FSM a également rappelé que les intérêts des travailleurs et des travailleuses de France étaient incompatibles avec la guerre en Ukraine car « les grands groupes de monopoles de l’alliance occidentale accumulent à nouveau des richesses aux dépens des travailleurs [...] avec tous les dangers pour la paix et la sécurité mondiales. »

Depuis le début du conflit, l’ensemble des sanctions décidées contre la Russie, mais aussi les milliards de crédits destinés à l’effort de guerre occidental, sont autant des menaces pour la paix mondiale que des menaces pour nos propres conditions de vie, ici et maintenant.

Notre vie chère : leurs profits

La crise du capitalisme, qui se matérialise concrètement par l’explosion de la vie chère, produit l’érosion du salaire réel des travailleurs. En effet, quand on débourse davantage pour se procurer le même produit, « l’évaporation » d’une partie de son salaire devient évidente. Bien sûr, tout cet argent n’est pas perdu pour tout le monde : au bout de la chaîne, les profiteurs de guerre et autres spéculateurs sont toujours les mêmes, qu’il s’agisse du carburant, des produits alimentaires, des engrais, etc…

Or, l’aggravation des conditions de vie dans notre pays ne peut que mener à une agressivité plus brutale encore de la part de l’impérialisme français vis-à-vis de ses rivaux, et donc à l’aggravation de la compétition entre les monopoles capitalistes financiarisés : compétition dans le cadre d’une « paix armée » qui est à la fois l’origine et le prolongement à venir du conflit russo-ukrainien.

Par exemple, les impérialistes américains voient d’un très bon œil – ils l’ont même exigé – la remise en cause de l’approvisionnement européen en gaz russe, l’Europe devenant ainsi un marché lucratif (et à moyen terme captif ?) pour leur gaz naturel liquéfié (GNL), principalement du gaz de schiste. Rappelons au passage que l’extraction et la production du GNL en provenance des États-Unis émet deux fois plus de CO2 que le gaz russe, qui lui est acheminé en Europe par des gazoducs.

Le pain, la paix, la liberté

Notre combat est celui de la paix, du pain et des libertés. Nous refusons la militarisation des frontières de l’UE avec la Russie et la présence future de plus de 8 000 soldats français stationnés aux portes de la Russie. En plus de coûter « un pognon de dingue », les sommes folles engagées dans ces provocations et le renforcement d’une Europe déjà bunkerisé nous engagent dans la course à l’abime et à la destruction mutuelle des peuples.

Rappelons aussi que les dépenses en matière de réarmements sont partout en hausses, y compris dans notre pays. Chaque euro dépensé dans l’industrie de guerre c’est autant moins d’argent disponible – ou mis à disposition – pour la réponse aux besoins sociaux, la réindustrialisation, les services publics, la santé, la recherche, le droit au logement, etc…

Si les luttes pour le pain, la paix et la liberté sont indissociables les unes des autres, si les luttes de notre camp social menées à l’étranger sont indissociables des nôtres, c’est par ce que nous nous battons toutes et tous contre un seul et même système d’oppression, contre des exploiteurs qui malgré leurs intérêts parfois divergents savent s’entendre pour voler les richesses que nous produisons ici et ailleurs.

Dans son engagement résolument internationaliste, la FSM appelle au

  • « démantèlement de l’OTAN et de toutes les alliances militaires, la destruction des armes nucléaires et la levée des sanctions et blocus illégaux systématiquement imposés aux États qui ne se conforment pas aux exigences des États-Unis et de l’OTAN. »

Pas un euro, pas une arme, pas un seul soldat pour la guerre impérialiste !

Exigeons la fin de la guerre en Ukraine et la fin immédiate des sanctions contre les peuples de Russie !

   

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