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Indécence ! Macron a sifflé la fin de l’abondance : après le rire, la colère

samedi 3 septembre 2022 par Unité CGT

Emmanuel Macron a récemment mis en garde contre la « fin de l’abondance ». Cette méprisable tentative de relance de la machine à psychose/culpabilisation est indécente à plus d’un titre.

Déjà, c’est affirmer que le peuple vit au-dessus de ses moyens alors que plus de 10 millions de Français sont privés d’emploi ou précaires, que des millions de familles sont étranglées, depuis plus de 10 ans, par les politiques d’austérité (imposées avec la complicité de l’UE), et plus récemment la hausse exponentielle des prix des produits et biens de première nécessité (énergie, alimentation, loyers, etc…).

C’est aussi continuer à mentir sur le « quoi qu’il en coute », cette fable qui, au nom de quelques miettes accordées au peuple (en échange d’une mise au pas particulièrement brutale de toute la société avec l’État d’urgence « sanitaire » et les mesures autoritaires et liberticides) fait oublier que le principal (et seul) véritable effort financier a été effectué en direction des entreprises.

Jamais ces dernières n’auront été autant gavées d’argent public et ce, sans compter les mille et unes subventions d’argent public qui préexistaient à la crise du Covid, notamment le CICE.

Ensuite, cette culpabilisation outrancière est affirmée par celui qui restera comme « LE président des riches », responsable (avec ses prédécesseurs de gauche comme de droite) de la paupérisation brutale de la population et de son corollaire : l’enrichissement extra-ordinaire des riches dans notre pays.

Crisis, what crisis ?

Hasard du calendrier, l’annonce de Macron a coïncidé avec l’annonce d’excellents résultats des entreprises du CAC 40. Le résultat net cumulé des quarante plus grands groupes français a bondi de 29 %, à 77 milliards d’euros, contre près de 60 milliards à la même période l’année dernière, qui était déjà un semestre record. Les profits ont progressé plus vite que le chiffre d’affaires cumulé, en hausse de 23 %.

On le voit bien, Macron se moque du peuple et nous prend, tous et toutes, pour des idiots. Volé et accaparé par les capitalistes, « l’argent » est là, dans les caisses des entreprises.

Dans ce contexte, l’appel à taxer les superprofits manque clairement sa cible et risque de détourner les travailleurs de réelles solutions contre la vie chère :

  • -indexer les salaires et les pensions sur l’inflation,
  • -fermer la Bourse,
  • -saisir les banques,
  • -sur-taxer tous les profits,
  • -socialiser l’ensemble des grandes entreprises pour répondre aux besoins sociaux de la population.

Engageons le combat, à l’échelle confédérale, contre la vie chère !

Le combat contre la vie chère et pour la réponse aux besoins, notamment via les grèves pour les salaires qui se sont multipliés cette année, démontre qu’il y a urgence à confédéraliser l’ensemble de ces luttes éparpillées par l’absence d’une direction confédérale combative.

Engageons sans plus attendre la riposte générale, coordonnée et unitaire, du monde du travail.
Inspirons-nous de nos frères et sœurs du Royaume-Uni, qui sont massivement entrés en grève cet été.
La date du 29 septembre, journée de grève nationale interprofessionnelle, est dans le paysage.
Amplifions, avant et après, la mobilisation !

   

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