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Les luttes en France, vers la convergence ?

mardi 25 octobre 2022 par Communistes

FICHE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE N°93-2022 / semaine du 24 octobre au 31 octobre 2022

Roye (Somme) : Les grévistes de Kuehne-Nagel bloquent le site !

82 % des employés de la plate-forme logistique de Cora ont décidé de poursuivre mercredi 19 octobre 2022 la grève entamée mardi 18 octobre. Face à la hausse des prix, les grévistes réclament, depuis Roye, de nouvelles négociations salariales.
Les employés de la plateforme logistique Kuehne+Nagel de Roye, qui approvisionne les magasins de grande distribution Cora, ont décidé ce mercredi 19 octobre de poursuivre localement le mouvement de grève nationale de la veille pour réclamer une hausse des salaires.
« Non seulement on le prolonge, mais on l’amplifie », martèle le délégué CGT central du groupe suisse, venu expressément de Metz pour venir soutenir les 82 % de salariés grévistes (ils sont en tout 148 sur le site), dont certains présents dès 4 heures du matin, qui se relaient 24 heures sur 24 pour bloquer la sortie des camions.

  • « Une entreprise qui se goinfre et ferme les yeux sur la souffrance des salariés »
  • « On est face à une entreprise leader dans son domaine. Elle a réalisé un bénéfice de plus de 1 milliard de francs suisses en début d’année. Elle se goinfre, tout en fermant les yeux sur la souffrance de ces salariés qui possèdent 15 ou 20 ans d’ancienneté pour certains d’entre eux mais, qui se retrouvent avec un pouvoir d’achat en dessous du SMIC aujourd’hui. »

Fin avril, la CGT avait déjà mis la pression pour protester contre les 2,3 % proposés dans le cadre des NAO (Négociations annuelles obligatoires). Elle avait obtenu gain de cause avec une augmentation de 3,2 %.
Mais depuis, le paysage a quelque peu changé.

  • « Avec une inflation à 6 %, on en fait quoi, maintenant, de ces 3,2 % ? On ne peut pas continuer dans ces conditions. On demande une réouverture de la négociation avec, a minima, une indexation des salaires sur le cours de l’inflation. »

Clermont-Ferrand Les salariés de l’AIA (Atelier Industriel de l’Aéronautique du ministère des Armées) sont en grève depuis le 18 octobre.

Ces salariés, avec le soutien de leur syndicat CGT revendiquent une augmenta- tion de salaire de 10%, juste reconnaissance de leurs métiers, de leurs qualifications et de meilleures conditions de travail. Les agents se battent également pour préserver cet outil industriel moderne au service des Forces Armées françaises.
Depuis plusieurs mois, les recrutements peinent à se réaliser et les démissions s’accélèrent. Leur profession souffre d’un manque d’attractivité du fait des rémunérations trop basses. La satisfaction de revendications passe par une mobilisation importante de tous les établissements du ministère pour faire pression sur le ministre.
C’est pourquoi la FNTE-CGT appelle ses syndicats à débattre avec les personnels des actions à mener. Une mobilisation importante, dans cette période, permettrait de préparer la nouvelle journée d’action du jeudi 27 octobre. Ils réclament une hausse de salaires de 10 % depuis 2019. Surtout, ils veulent que la prime de 100 € soit versée à l’ensemble des salariés. Pour l’instant, elle oublie 40 % d’entre eux, surtout les plus précaires. »

Just Eat Paris Les livreurs en grève

(Photo)

Depuis plusieurs mois, la direction essaie d’imposer un plan de licenciement dans l’entreprise et depuis plus de 6 mois les salariés se mobilisent pour le mettre en échec. La direction a pour projet de remplacer ses salariés par des auto-entrepreneurs. Plutôt que d’investir dans le bon fonctionnement de l’entreprise et l’amélioration des conditions de travail, elle préfère pousser les salariés à la porte avec un chèque minable pour précariser la profession.
La direction ne s’attendait pas à une telle résistance des salariés. C’est pourquoi, refusant de donner les éléments économiques justifiant le plan de licenciement, elle augmente d’elle-même les sommes proposées aux salariés pour accepter le départ. Ils refusent d’être mis dehors pour trois fois rien. Soit deux mois de salaire d’indemnité de licenciement, neuf mois de congé de reclassement à 100% du SMIC puis 70% pour reconstruire un projet professionnel.
Les syndicats CGT et FO ont appelé à la grève à partir du 22 octobre.

Air Liquide Sassenage (Isère)

Les salariés d’Air Liquide ont débrayé pendant 1h sur le parvis du site de Sassenage le mercredi matin - 19 octobre 2022 • © France TV
Plus d’une centaine de salariés d’Air Liquide du site de Sassenage en Isère, a débrayé pendant près d’une heure ce mercredi matin, entre 9h et 10h. Ils réclament une hausse de leur salaire de près de 10% face à l’inflation qui frappe la France actuellement.

Après la forte mobilisation de ce mardi 18 octobre, les salariés du site d’Air Liquide à Sassenage ont voté la reconduction de la grève mercredi matin. Ils étaient plus d’une centaine à se rassembler sur le parvis du site pour une heure de débrayage, entre 9h et 10h, et pour bloquer toute livraison dans leur entreprise.

Hausse des salaires et paiement des heures de grève

Le personnel sollicite la direction du groupe : "Nous, depuis le début de l’année, on a eu de faibles augmentations alors que les bénéfices d’Air Liquide sont des bénéfices record. D’année en année, la part des dividendes augmente en pourcentage donc c’est toujours plus, on a passé les 55% de dividendes reversés aux actionnaires", déplore Nicolas Rebutin, représentant syndical CGT à Air Liquide.

En effet, le leader mondial des gaz industriels a profité de l’augmentation des prix de l’énergie. Ses bénéfices ont augmenté de 5,3% au 1er semestre, soit 1,3 milliard d’euros. Des chiffres qui incitent le personnel à réclamer des revalorisations salariales :

  • "Sur notre site, on a plusieurs tranches de population à la fois les techniciens, techniciens ouvriers employés et les cadres. Parmi eux, nous avons des collègues qui ont des revenus plus faibles, par exemple, l’un d’eux est venu me voir le mois dernier pour me dire qu’il était dans le rouge, qu’il n’avait plus le choix de prendre le bus au lieu de sa voiture pour se rendre au travail."

Les salariés trouvent inacceptable de perdre leur liberté de pouvoir choisir leur mode de déplacement pour se rendre au travail.

   

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