Ukraine : Oui j’ai choisi mon camp !

Francisco F est un journaliste communiste catalan auquel je fournis de temps en temps un billet d’humeur sur la situation dans notre pays.
Ce matin il m’a un peu "énervé "au téléphone en faisant allusion à ce qu’il prétend être de ma part, de celle de mes positions, de l’ANC, selon lui la démonstration que dans cette guerre je suis " du côté de Poutine".

Il croit utile de me rappeler ce que peut-être le régime actuel de la Russie...

Je lui ai répondu d’abord en lui signifiant que nous ne saurions être pris en défaut quant a notre fidélité aux " fondamentaux marxistes depuis toujours...mais y compris ce que j’ai pu publier sur l’Ukraine, avant pendant et depuis l’intervention des russes en février, je pouvais le résumer en quelques mots.

À savoir :

Je ne souhaite pas que l’histoire écrive que ce conflit a vu la victoire d’un Poutine ou d’un Zelenski.

Mais que grâce à la mobilisation populaire l’internationalisme de classe, la guerre (qui n’a pas commencé en février dans cette région mais en 2004) elle se termine par contre par la défaite du seul adversaire que je me connais : c’est-à-dire le capitalisme, bras armé de l’OTAN...

Que triomphe la Paix !

Parce que je sais ce qu’il adviendrait de l’avenir de l’humanité tout entière (et fort égoïstement de celui de mes enfants) si notre adversaire de classe sortait de ce malheur, auquel il est urgent de mettre fin, en se trouvant renforcé pour encore plus asservir la planète.

Encore plus et mieux armé dans la guerre des classes pour détruire des décennies et des décennies de conquis humains

Or je prétends que depuis quelques semaines la propagande des prédateurs, à partir d’interprétation plus que discutable sur ce que serait un début de Bérézina de l’armée russe, nous explique qu’il n’y aura pas de paix " tant que Poutine sera aux commandes de la Russie ".

L’histoire m’a appris comment l’impérialisme peut envisager des changements de dirigeants dans les pays, selon les contradictions géopolitiques du jour.

Oui je suis inquiet pour les semaines à venir !

Dès lors, quand certains me somment de choisir "mon camp" celui des pseudos libérateurs de la démocratie ukrainienne, avec de la propagande, visent a me persuader qu’il y aurait des "bons ukrainens" confrontés à des "mechants dirigeants sanguinaires russes mafieux et oligarques" je ne peux m’empêcher de rappeler que je vis dans un pays où l’oligarchie des prédateurs a son siège dans les locaux du Medef et son tsar Emmanuel l’arrogant loge au Palais de l’Élysée.

Cela ne me conduit pas à confondre les paramilitaires Wagner avec les Brigades internationales, pas plus que de voir en Zelenski un Simon Bolivar, un Tito voire un de Gaulle.

Alors oui si dire cela c’est "prendre parti "je reconnais avoir choisi mon camp...

Ou plutôt d’avoir conscience de me retrouver objectivement dans le mien.

Celui de ma Classe.

Celle qui ne sera libre et en Paix qu’après avoir définitivement gagner la Guerre contre l’adversaire.

Celui qui entend analyser tout ce qui a trait a l’horreur des guerres, en rejetant la nécessité de prendre en compte la globalité de ce que génère la crise du capital dans l’ensemble des situations géopolitiques sur cette planète.

Celui qui peut parfois laisser l’émotion submerger la réflexion, se condamne à l’inaction dans la nécessaire mobilisation visant à ce que tous les militaires de la planète restent dans leurs casernes et leurs pays.

En attendant l’heure du désarmement général qui ne peut s’inscrire que dans le processus du renversement du capitalisme.

A.C