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GRDF, RATP, SECLIN, LECLERC, ACTION… La France en lutte

samedi 3 décembre 2022 par Unité CGT

La France en luttes : quelques exemples des grèves et mobilisations menées par les travailleurs, avec la CGT, ces dernières semaines en France.

GRDF EN GRÈVE RECONDUCTIBLE POUR LES SALAIRES ET LA RECONQUÊTE DU SERVICE PUBLIC DE L’ÉNERGIE !

Depuis plus de 10 jours, les travailleurs et agents de GRDFsont en grève reconductible. Comme le relève un communiqué de la FNME CGT d’Ile de France, les grévistes “occupent leurs agences pour obtenir une augmentation salariale équivalente à leurs collègues gaziers et électriciens de la branche.”

La FNME CGT IDF, qui a organisé une conférence de presse le 24 novembre, est explicite : “Derrière cette revendication d’augmentation salariale, c’est bien la question du service public du gaz aux usagers qui est posée, avec le pillage par la maison mère ENGIE, des caisses de GrDF opérateur public, dont les revenus proviennent exclusivement du travail des agents et de financements publics. “

Ainsi, pour la CGT Énergie Ile de France, “une partie des sommes” versée par la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE)” est “détournée par la maison mère ENGIE au profit de ses actionnaires”.

Alors que la grève des gaziers se poursuit, malgré les mensonges et la répression, un durcissement du barrage de tirs médiatiques contre les travailleurs en lutte est visible, avec comme d’habitude l’inversion de la culpabilité : le patronat et le gouvernement n’hésitent pas, alors qu’ils sont responsables du désastre énergétique, d’attaquer la CGT et les gaziers en usant des mêmes ficelles “mélodramatiques” pour s’assurer “le pas de vague” salariale.

Pourtant, et comme le rappelle encore la CGT Énergie : “Cette volonté de transformer GRDF en machine à cash pour la maison mère, a des conséquences pour les citoyens. Depuis la privatisation du secteur en 2004, les factures de gaz des Français ont augmenté de plus de 90 % et un certain nombre de décisions impactent aujourd’hui directement la sécurité des usagers du gaz.”

Soutenons la lutte légitime des travailleurs et agents de GRDF, en lutte pour leurs salaires, leurs conditions de travail, les conditions de vie de l’ensemble de la population !

Battons-nous pour reconquérir les biens spoliés du peuple et des travailleurs : appuyons et relayons partout la revendication portée par les fédérations CGT Mines-Energie et Industries chimiques : la nationalisation du secteur énergétique (pétrole, gaz, électricité) !

EN GRÈVE, LES TRAVAILLEURS DU MAGASIN “ACTION” A TOURCOING ONT OCCUPE LEUR LIEU DE TRAVAIL

> Les travailleurs en grève du magasin Action à Tourcoing ont fait monté la pression le 25 novembre en occupant leur lieu de travail pour dénoncer le management dictatorial et répressif et exiger des augmentations de salaires. Une journée de grève et un rassemblement devant le siège d’Action en région parisienne a également été organisée le 1er décembre.

Les travailleurs de ce magasin font face à une direction qui veut tuer le mouvement de grève par la terreur : trois licenciements ces derniers jours dont hier le responsable de la CGT…

>> Un rassemblement a été organisé le 25 novembre devant le magasin Action à Tourcoing avec la CGT Action, l’UL CGT de Tourcoing, l’UD CGT du Nord et la fédération CGT Commerce et Services.

Amar Lagha, secrétaire général de la fédération CGT Commerce et Service avait notamment pris la parole le 25 novembre pour soutenir les travailleurs, soulignant que « seul le rapport de force nous fera gagner ». Il a dénoncé les méthodes du géant néerlandais Action, spécialisé dans la précarité et le temps partiel imposé, et évoqué de futures actions de la fédération en soutien aux travailleurs d’Action.

Face à une direction brutale et qui se croit toute puissante, les travailleurs du magasin Action à Tourcoing refusent d’être broyés et maintiennent la grève, démontrant que sans eux, rien ne tourne, rien n’est produit, rien n’est vendu.

>>> Cette grève, impulsée par les travailleurs du magasin Action à Tourcoing avec leur section syndicale CGT, témoigne du ras-le-bol vécu par des millions de travailleurs face à l’inflation et la perte mécanique de salaires, mais aussi contre le mépris et la violence patronale.

Soulignons que le rassemblement du 25 novembre participe à la construction du processus des luttes dont nous avons tous et toutes besoin : les grévistes se savent soutenue par l’interpro, les secteurs mobilisés peuvent faire converger leurs luttes, d’autres secteurs peuvent aussi embrayer.

>>> Les mouvements de grèves pour les salaires touchent l’ensemble des secteurs économiques du pays. Dans le secteur du commerce et des services, des grèves ont notamment éclaté à Action, Naval group, aux galeries Lafayette ou à H&M.

Par ailleurs, et entre autres, une grève aura lieu du 2 au 3 décembre dans les groupes Leclerc et la fédération CGT Commerce et Services organise une journée de grève le 7 décembre avec une manifestation à Paris.

RATP : PLUSIEURS CENTAINES DE TRAMINOTS ENVAHISSENT LE SIEGE

Plusieurs centaines de traminots de la RATP, avec la CGT et les syndicats, ont envahi le siège du groupe la semaine dernière, pour le premier jour de l’ancien Premier ministre Jean Castex, recasé à la tête de la RATP. Les travailleurs des transports urbains d’Ile de France, massivement en grève le 10 novembre dernier, exigent des augmentations de salaires et s’opposent à la privatisation rampante du groupe. La CGT RATP revendique notamment une augmentation de 300 euros.

A l’appel de la CGT, les travailleurs de la centrale de Gardanne en grève le 29 novembre

Dans un communiqué, il est précisé : “La direction de GazelEnergie ne respecte pas le protocole d’accord tripartite signé en avril 2022 sur l’emploi. Elle ne met aucune mesure en place pour maintenir le pouvoir d’achat des travailleurs de façon pérenne.

“Les travailleurs de la Centrale de Gardanne réunis en assemblée générale ont voté une grève de 24h avec arrêt de la tranche 4 biomasse.”, poursuit le communiqué.

 Le 27 novembre, la CGT de la centrale de Gardanne avait par ailleurs réagi aux annonces gouvernementales et mécanismes censés limiter l’impact de la crise énergétique pour la population : “Si l’objectif affiché est de limiter l’impact de la crise énergétique pour les populations, chacun doit rester mobilisé avec la CGT afin que toutes les décisions politiques se fassent toujours dans l’intérêt des travailleurs, des usagers et non des actionnaires. C’est pour cela que la CGT de la centrale de Gardanne revendique la mise en place dans les plus brefs délais du Programme Progressiste de l’Énergie proposé par notre Fédération Mines et Énergies.”

MOBILISATION DES TRAVAILLEURS DE LA SÉCURITÉ -PRÉVENTION POUR LE DROIT AU LOGEMENT ET A UNE VIE DIGNE

A l’appel de la CGT, les travailleurs de la branche sécurité prévention étaient mobilisés et en grève le 29 novembre pour dénoncer la précarité financière, le manque de reconnaissance et “pour mettre la lumière sur les difficultés d’obtenir des logements et les pratiques d’action logement ainsi que les patrons des sociétés de sécurité.”

Un rassemblement a ainsi été organisé ce matin par la CGT Commerce et services et les agents de la prévention-sécurité devant le Palais des Congrès d’Issy, en région parisienne avec la présence et le soutien de la CGT Action logement, de l’Union départementale CGT 92, de la CGT Monoprix.

Une délégation “a été reçue par la directrice régional IDF action logement et le DRH et des engagements ont été pris pour régler les urgences et travailler ensemble.”

>>> Pour la CGT Commerces et Services, qui appelait à la mobilisation, “les salariés de la sécurité-prévention sont à l’agonie” car ils sont notamment “privés du droit constitutionnel au logement”.

La CGT dénonce ainsi le manque de solutions d’Action logement, mais aussi les faibles revenus des salariés de la branche prévention-sécurité qui rendent difficile la vie des travailleurs, notamment quand ces derniers doivent faire face à des avis d’expulsion. Ces “situations dramatiques [ont] des effets néfastes sur la santé, la scolarité des enfants, les conditions de travail dégradés”.

Pour la CGT, le logement est un réel enjeu à conquérir, par le rapport de forces. A noter également que la fédération CGT Commerce et Services appelle à une journée de grèves et de mobilisation le jeudi 7 décembre.

LES SALARIÉS DE LECLERC EN GRÈVE DE 48h POUR LES SALAIRES

A l’appel de la CGT, deux journées de grève sont organisées au groupe Leclerc les 2 et 3 décembre.

Dans un communiqué, la fédération CGT Commerce et Services a relevé l’hypocrisie du président du groupement, Michel Edouard Leclerc qui d’un côté se rend dans les médias en jouant au patron social proche des problèmes de ses salariés et engagé contre la vie chère, et de l’autre fait tout pour ne rien lâcher à ses propres salariés, ou le moins possible.

Comme le souligne la CGT, « aujourd’hui, ses propres salariés réclament leur dû à leur tour puisqu’ils sont eux-mêmes fortement touchés par les bas salaires du secteur de la distribution, et cela dans tous les niveaux.

La CGT dénonce « les salaires de misères pour ceux et celles qui créent la richesse » du groupe et exige une « revalorisation immédiate [des] salaires à hauteur de 10% ».

Par ailleurs, la fédération CGT Commerce et Services appelle tous les salariés de ses champs professionnels à entrer en grève et en lutte « tous ensemble » le 7 décembre prochain pour exiger et l’augmentation des salaires, et la réponse aux besoins, et l’amélioration des conditions de travail.

L’UL CGT DE SECLIN MENACÉE D’EXPULSION PAR LA MAIRIE ; SOLIDARITÉ AVEC L’UNION LOCALE CGT DE SECLIN !

Défendons nos syndicats, nos unions locales, et nos unions départementales !

La vague de colère, et de grèves, dans le pays provoque un durcissement des conditions politiques et sociales des militants et syndiqués CGT. Citons par exemple la répression d’Etat pour briser les grèves dans les raffineries Total et ExxonMobil ou les moyens antiterroristes mobilisés contre les agents de RTE en lutte. L’Etat et le patron s’attaquent, et aux travailleurs en grève, et contre le fer de lance des mobilisations : les syndicats CGT et leurs militants.

Un autre cas emblématique matérialise également cette réalité des attaques contre la CGT : la décision du maire de Seclin de priver l’Union locale CGT de son bâtiment, pourtant mis à disposition par la ville. Le maire a signifié ne pas avoir de locaux alternatifs à proposer à l’Union locale qui aurait par ailleurs désormais à payer les charges, et que la CGT disposait d’un délai de 3 mois pour déménager. En clair, une expulsion.

L’Union locale CGT de Seclin a bien évidemment manifesté son opposition totale au projet du maire. Soutenue par l’Union départementale CGT du Nord, l’Union locale de Seclin, qui occupe ses locaux de la place Saint-Piat depuis 1967, a également reçu le soutien international de la Fédération Syndicale Mondiale, organisation à laquelle l’UL CGT de Seclin est affiliée.

La FSM a rappelé « la victoire éclatante » de l’Union Départementale CGT du Tarn et Garonne, affiliée à la FSM, et « qui a réussi à empêcher l’expulsion de ses locaux par la Mairie réactionnaire de Montauban : c’est un exemple à suivre ! ». « La FSM sait que l’Union Locale CGT de Seclin et environs peut compter sur la détermination des travailleurs de cette commune, et du soutien de l’ensemble des Syndicats CGT de l’Union Départementale CGT du Nord, pour l’appuyer dans son combat. » rajoutait la déclaration avant de conclure : « Défendons nos Syndicats et nos Unions Locales, sièges de nos luttes en proximité ! »

Il va sans dire que le maire de Seclin, en attaquant frontalement la CGT, dans un contexte de mobilisations et grèves pour les salaires, fait un choix logique de par sa couleur politique et sa classe sociale, mais visible par tous et toutes.

Car c’est bien dans un contexte précis, alors que les travailleurs et travailleuse voient leurs conditions de vie et de travail dégradées par la précarité, l’inflation et les spéculateurs que le maire fait ce choix politique. Partout en France, alors que nous ne sommes pas encore en hiver, chacun et chacune est déjà étranglé par l’explosion des prix. Et il faudrait fermer les locaux et plier boutique ?

Dans une communication, l’Union locale CGT de Seclin a ainsi qualifié d ’ « inacceptable » le projet du maire. « En voulant expulser l’UL CGT de Seclin, vous vous attaquez à l’ensemble du monde du travail. Vous vous attaquez aux salariés, aux précaires, aux privés d’emploi, aux retraités, et à l’ensemble des citoyens des 47 communes sur lesquelles rayonne l’UL CGT de Seclin, soit des dizaines de milliers de personnes [que] vous prive[re]z d’un lieu de rencontre, de défense de leurs intérêts dans une période où le patronat et le gouvernement s’activent pour détricoter notre modèle social.. », relève la CGT.

L’UL CGT de Seclin rappelle encore : « Sur les 17 unions locales présentes dans le département du Nord, vous êtes la seule municipalité à prendre une telle décision revancharde ».

Le maire décide de priver les travailleurs de lieux de rencontres et d’échanges, au moment où ces derniers en ont le plus besoin. C’est un choix de classe qui appelle à une riposte, et de classe, et de masse.

Solidarité avec l’Union locale CGT de Seclin et environs, et tous les syndicats CGT et syndiqués CGT !

   

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