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Les luttes en France (et ailleurs...) : vers la convergence ?

mardi 13 décembre 2022 par Communistes

SANOFI : Toujours en grève pour les salaires, « black-out des médias français » !!!

Depuis le 14 novembre, les salariés du groupe pharmaceutique Sanofi sont en grève. Et malgré un mouvement très suivi et 16 sites mobilisés, les grandes chaînes d’information continuent de passer la grève sous silence.
« Il y a un black-out volontaire des médias français, il y a une vraie censure » dénonce le coordinateur CGT à l’échelle du groupe. Pour lui, comme pour d’autres salariés, il y a un sentiment de colère face à la couverture médiatique de leur grève. Alors que le nombre de grévistes oscille entre 2500 et 4000, force est constater que les grandes chaînes d’infos ont boudé la lutte des salarié-es, TF1 et France 2 en tête, les deux journaux télévisés les plus regardés. Un black-out d’autant plus assourdissant que la grève concerne le sujet qui inquiète le plus la population : celle des salaires et de l’inflation. En effet, les salariés se battent pour des augmentations de 500€ pour tous et 10% d’augmentation, indexés sur l’inflation.

Le coordinateur de la CGT, opérateur sur le site de Sisteron (Alpes de Haute Provence) explique pourtant avoir contacté différents médias, à commencer par le service public et France 2. « Je suis rentré en contact avec la médiatrice de France TV et France 2 qui me renvoie aux chaînes France 3 locales. Cela nous pose un problème : on a quand même 16 sites en grèves, avec des blocages sur certains d’entre eux, il y a un silence radio. On est une des plus grandes entreprises du CAC40, Sanofi ce n’est pas le petit Poucet ».

Un militant syndical dénonce par ailleurs le double discours du gouvernement : « on a un président de la république qui demande aux entreprises de faire des efforts pour les salaires, mais de l’autre,il nous envoie les CRS face aux salariés qui étaient rassemblés devant le siège de Gentilly. Le discours présidentiel est largement partagé et diffusé par les médias nationaux avec Macron qui veut passer pour le chevalier blanc en demandant des efforts aux entreprises : ce n’est qu’une opération de manipulation de masse. » Une fois de plus, les médias bourgeois montrent clairement leur caractère de chien de garde du capital. Déjà, lors de la grève chez ExxonMobil et Total, les médias avaient ignoré le mouvement pendant près de 10 jours avant que les pénuries n’arrivent. Faudra-t-il attendre une pénurie de Doliprane pour que les médias s’emparent de la grève ?

Seize sites du groupe sont maintenant à l’arrêt selon le syndicaliste, qui ajoute que deux nouveaux sites devraient être bloqués par les salariés, afin de durcir le rapport de force.

Réforme des retraites : Même la CFE-CGC dénonce les concertations-bidons organisées par le gouvernement.

« On a atteint la limite du foutage de gueule », dénonce François Hommeril, président de la CFE- CGC !!!
Le syndicaliste réagit à la confirmation par Elisabeth Borne du recul de l’âge légal de départ à 64 ou 65 ans alors même que les concertations avec les partenaires sociaux ne sont pas terminées.
"On a atteint la limite du foutage de gueule", a lâché ce vendredi sur france info François Hommeril, président de la CFE-CGC, à l’adresse du gouvernement alors que Elisabeth Borne a révélé vendredi 2 décembre les contours de la réforme des retraites. "Le troisième cycle va s’ouvrir. On se pose la question si ça vaut le coup d’y participer. Visiblement tout est écrit. Franchement, on n’a plus envie de cautionner tout ce cinéma", a-t-il déclaré.

"Ça n’est que de la propagande" !!!

La Première ministre a confirmé le report de l’âge légal de la retraite à 65 ans ou 64 ans avec allongement de la durée de cotisation. De son coté, Stanislas Guerini, ministre de la Fonction publique, a expliqué sur franceinfo que la réforme devait se faire au risque de cumuler "dans les dix prochaines années 100 milliards d’euros de dette". "Tout ce que dit Stanilas Guerini est faux, fustige François Hommeril. Il n’y a pas un seul mot de vrai dans ce qu’il dit. Ça n’est que de la propagande".

La participation de la CFE-CGC au 3e round des concertations n’est, prévient-il, pas assurée. Visiblement le cœur n’y est plus : "Il y a un scénario qui a été écrit par des gens très brillants, des créatifs qui ont écrit tout un scénario d’enfumage autour du fait que voilà, la décision a été prise de décaler l’âge légal de départ en retraite à 65 ans".

DOMIDOM à Caen (Calvados) : Après 45 jours de luttes, les salarié-es obtiennent gain de cause !

Elles n’ont rien lâché et ça a fini par payer. Les salariés de Domidom (agence d’aide à domicile), filiale du groupe Orpea, ont obtenu de la direction toutes leurs revendications, notamment sur la hausse des salaires, 45 jours de grève plus tard, les salarié-es de l’agence d’aide à domicile Domidom à Caen, lèvent le blocage.
Elles ont obtenu gain de cause auprès de la direction d’Orpea. Elles réclamaient une hausse de salaire, c’est chose faite puisqu’elle passe de 1300 net à 1470€ net par mois. Les indemnités kilométriques sont également recalculées, elles augmentent de 14 centimes (0.31 à 0.45 cts du km).
C’est une victoire pour nous, les 10 salariés de l’agence à Caen, mais c’est aussi une victoire pour les 895 autres aides à domicile de Domidom partout en France. C’est une joie immense, on a montré qu’on pouvait se bouger et obtenir nos revendications.
La mise en place de paniers repas est également en consultation. Ils devraient voir le jour en 2023.

La Sécurité sociale en grève !

Le 13 décembre 2022, à l’appel de la CGT, les salariés des établissements et organismes de la Sécurité sociale du régime général notamment les CPAM, les CAF, les CARSAT, les URSSAF, les UGECAM, … seront en grève pour revendiquer l’augmentation de la valeur du point à 10€, l’indexation des salaires sur l’inflation, et pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail et ses conséquences sur leur santé et le service rendu aux assurés, retraités, allocataires et cotisants.
Depuis plus de 12 ans, les salariés de la Sécurité sociale subissent une perte de salaire liée au gel de la valeur du point. Malgré l’augmentation de la valeur du point de 3,5% au 1er octobre 2022, alors qu’à cette même période l’inflation atteignait 6.2%, les 2 premiers niveaux de la grille des employés et cadres sont toujours en dessous du SMIC. Une étude réalisée démontre qu’un gestionnaire conseil de la Sécurité sociale niveau 3, qui représente une grande partie des salariés de l’institution, a ainsi perdu en 15 ans 33.000€ avant inflation, c’est-à-dire qu’il a travaillé gratuitement pendant 1 an et demi.

Une valeur du point qui n’augmente pas chaque année, c’est aussi la dévaluation des métiers, or ces derniers se sont très largement complexifiés exigeant des diplômes et/ou des qualifications supérieures. Les salariés veulent être reconnus dans leur travail et vivre dignement de leur salaire. Ils veulent aussi travailler dans de bonnes conditions et cela commence par l’arrêt des licenciements, des suppressions de poste et l’embauche d’effectifs supplémentaires pour éviter le recours aux heures supplémentaires et/ou le rachat des jours de RTT pour pallier les fins de mois difficiles.

La Sécurité sociale, c’est notre bien commun. Répondre aux revendications de ses salariés, c’est rétablir un service public de qualité, réduire les délais de traitement, mettre en œuvre une réelle politique de prévention et ainsi permettre à tous les citoyens de faire face aux aléas de la vie quels que soient leurs moyens.
Les agents de la Sécurité sociale du régime général, qui poursuivent la lutte engagée depuis octobre 2021 seront à nouveau en grève le 13 décembre 2022, jour de la Réunion Paritaire Nationale « Salaires ». Des délégations de toute la France viendront soutenir les négociateurs devant l’UCANSS à Montreuil et/ou se rassembleront en région.

METALLURGIE : Lancement des négociations mini-Ingénieurs et Cadres !

Fin novembre 2022 ont débuté les négociations annuelles concernant les appointements minimaux des grilles de la Convention Collective Nationale des Ingénieurs et Cadres de la Métallurgie pour l’année 2023.
Ce seront les dernières négociations de ce type puisque, à compter de janvier 2024, un nouveau dispositif conventionnel viendra en lieu et place de cette Convention Nationale qui disparaîtra.
Comme à son habitude, lors de la première séance de négociation, le patronat de la métallurgie nous a assommés avec un grand nombre de données économiques et de longs laïus concernant les coûts de l’énergie et la compétitivité.
Ces données diverses et variées ne sont pas inintéressantes mais curieusement elles n’illustrent l’histoire que selon un seul angle : celui de l’UIMM !!!
Force est de constater que trop peu de place a été laissée à des discours plus terre à terre, abordant réellement et sincèrement ce que vivent les salariés de nos entreprises.
Chacun son rôle et chacun ses objectifs !!!
L’intervention de la CGT a donc porté sur la nécessité d’augmenter significativement les minima de branches :

  • - En considérant que les revalorisations de ces dernières années n’atteignent pas les niveaux de l’inflation, il faut des rattrapages sur 2021 et 2022 soit +6,2%,
  • - En prenant en compte les prévisions d’inflations 2023, (actuellement élevée) considérant que tous les salariés doivent garder leur niveau de vie,
  • - En tenant également compte du fait que l’indice INSEE des prix à la consommation doit être corrigé de
  • +1,5% pour refléter le coût de la vie.
  • - Enfin, en y ajoutant un pourcentage qui prend en compte la reconnaissance de l’expérience et des qualifications des salariés sur une année soit +1,7% pour obtenir un doublement du salaire sur une carrière (revendication CGT),
    Tous ces éléments, mis bout à bout, aboutissent à une revendication chiffrée de 10% d’augmentation des minima salariaux pour l’année 2023.
    Deux nouvelles séances sont d’ores et déjà planifiées les 13 et 20 décembre, la deuxième séance aura lieu en plein milieu des vacances scolaires de Noël…

Macron poursuit la casse de l’Hôpital Public ! Hôpital Tarbes et Vic-en-Bigorre, la CGT fait un signalement au procureur de la République.

Avec leur syndicat CGT les salarié-es dénoncent "une mise en danger des personnels et des résidents" sur les sites gériatriques de l’Ayguerote à Tarbes et de Vic-en-Bigorre.
"Nous sommes face à une maltraitance institutionnelle". La CGT du centre hospitalier de Bigorre a des mots très forts pour dénoncer ’"la situation dramatique et même cataclysmique" qu’elle décrit dans un courrier à l’Agence régionale de santé, des sites gériatriques de l’Ayguerote à Tarbes et de Vic-en-Bigorre. "C’est du jamais vu".

Pour éviter des passages, des plannings de levées et de douches sont mis en place, les résidents sont équipés en journée de couches d’incontinence de nuit !
Des compléments alimentaires sont prescrits pour contourner l’accompagnement de la prise des repas, tout en évitant la dénutrition. Par glissement de tâches, l’hygiène des locaux et des sanitaires est réduite à néant, à tel point que les familles sont obligées de procéder au nettoyage des chambres de leurs propres parents et que la direction a choisi de faire appel à une société de nettoyage privée pour revenir à une hygiène correcte. Nous nous devons d’être plus respectueux de nos aînés. Rendez-vous compte : « il manque entre 18 et 20 postes sur le pôle gériatrique du centre hospitalier de Bigorre ".

Étant donné "l’urgence de la situation", le syndicat a pris la décision de faire un signalement au procureur de la République "pour mise en danger des personnels, des patients et des résidents. Nous craignons les conséquences pénales auxquelles s’expose le personnel soignant, par manque d’effectif, par dégradation majorée des conditions de travail, par épuisement, etc". Au-delà du problème d’attractivité des métiers du fait des très mauvaises conditions de travail et de rémunérations qui ne sont pas à la hauteur, malgré "la poudre aux yeux » du Ségur de la santé, la CGT s’interroge "sur la volonté de recrutement" de la direction et souhaite "une décentralisation de la gestion ressources humaines au niveau de chaque site gériatrique".

Grève au CIAS du Grand Auch (Gers) : Satisfaction sur toutes les revendications des salarié-es posées par la CGT.

La grève commence dès le portail du CIAS (Centre Intercommunal d’Action Social) du Grand Auch, rue Pasteur. Une fois passés les drapeaux CGT, les camionnettes frigorifiques arrivées de la cuisine centrale se bousculent un peu, à la recherche d’une place. Les livreurs des repas qui doivent être déposés chez les bénéficiaires des 27 communes de l’Agglo, placent les caisses sur des chariots avant de traverser le barnum de la CGT, au milieu du passage.
Près de 60 personnes sont là, qui échangent sur leurs conditions de travail au sein du CIAS, où selon la représentante du personnel CGT, tout n’est pas rose pour les presque 200 salariés du CIAS.
"Il y a un gros ras-le-bol des personnels ! Ça fait quelques mois que cela dure. Les budgets des collectivités sont contraints, et ça touche le CIAS : on ne voit aucune amélioration des conditions de travail." Amplitudes, absentéisme, manque de dialogues entre les services du CIAS, aides à domicile livrées à elles-mêmes…

Les dysfonctionnements sont nombreux selon la CGT. Conséquence des difficultés financières de la collectivité : le CIAS a refusé de nouvelles prises en charge de bénéficiaires pour le service d’aide à domicile. "On a beaucoup d’absentéisme, et en plus les bons éléments s’en vont. Il faut des recrutements."

Le climat social n’est pas excellent, aux dires de la déléguée du personnel. "Malgré le Covid, il n’y a aucune reconnaissance. Le personnel du SIAD s’entend dire qu’il est mauvais, alors qu’il a été présent pendant l’épidémie… Rien de ce qui pourrait influencer de manière positive sur le quotidien des salariés n’est mis en place." Parmi ces gestes, la prime Ségur. Les collectivités décident seules si oui ou non elles la versent au personnel des CIAS. Dans le Gers, certaines le font. Pas le Grand Auch. Une situation mal vécue. S’ajoute enfin le service minimum, que l’Agglo a décidé de mettre en place. "C’est une menace directe pour le droit de grève", peste le secrétaire départemental de la CGT. Pascal Mercier, le président de l’Agglo, lors d’une réunion la semaine dernière, avait déclaré qu’il assumait ce service minimum. "Actuellement on doit annuler

des prestations à domicile faute d’agents. Si ça continue, on servira mieux les bénéficiaires en service minimum !"
Il faut croire que le mouvement a visé juste. Une discussion de plus de 6 heures avec la direction du CIAS a permis d’obtenir la prime Ségur, à l’exception du personnel administratif, dont le cas sera envisagé le 15 décembre, sous l’œil vigilant du syndicat. Pas d’embauche prévue dans l’immédiat, mais la direction de la structure a abandonné l’idée d’un service minimum, et cela pour tous les secteurs du CIAS, à la plus grande satisfaction des manifestants.

RATP : Dialogue social à la mode Castex, c’est la police qui intervient !

Depuis le 18 octobre dernier, les agents RATP de la maintenance du matériel ferroviaire sont en grève sur la base de revendications salariales. Après un rassemblement au Siège le 28 novembre, jour de la prise de fonction de Jean Castex à la tête de la RATP, ils s’étaient à nouveau donnés rendez-vous vendredi 02 décembre à la Maison de la RATP. Changement d’ambiance pour les 300 agents à nouveau rassemblés qui ont trouvé porte close et gardée par des CRS présents en grand nombre. Le dialogue social était dans l’impasse, il semble désormais sous-traité à la police. Dans ce contexte, un début de manifestation s’est spontanément engagé sur la rue de Bercy. Rapidement stoppée et réprimée par des forces de l’ordre coordonnées par la Brigade de Répression de l’Action Violente, une militante, déléguée syndicale CGT a été victime d’un coup de matraque et emmenée aux urgences par les pompiers.
Il est urgent que le nouveau PDG apporte des réponses salariales concrètes pour faire baisser la tension dans l’entreprise et mettre fin à la répression. La CGT-RATP condamne ce choix, fait par la Direction de la RATP, d’une escalade qui privilégie la répression au dialogue.

STELLANTIS : Les syndicats demandent jusqu’à 8,5% de hausse des salaires !!!

Quatre des cinq principaux syndicats de Stellantis en France demandent à la direction des hausses de salaires comprises entre 7,3% et 8,5% pour faire face à l’inflation. Une réclamation qui survient dans le cadre de l’ouverture des négociations de salaires pour 2023, avancée dans un contexte de forte hausse générale des prix. La grogne autour des salaires, sur fond d’inflation galopante, touche d’ailleurs tous les secteurs et pas seulement dans l’Hexagone.

Comme promis en octobre, la direction de Stellantis a ouvert plus tôt que prévu les négociations de salaires concernant 2023. Elles ont donc débuté jeudi 1er décembre. « Au vu de l’inflation à laquelle nous devons faire face, Stellantis France a décidé en octobre, en réponse à la demande des organisations syndicales, d’anticiper au 1er décembre les négociations salariales 2023 », rappelle un porte-parole du constructeur automobile né de la fusion entre PSA et FCA. Et d’ajouter : « L’objectif de cette journée est de négocier un accord équilibré tant pour les salariés de l’entreprise que pour la compétitivité de (celle-ci) ».

Au premier jour de négociations, très attendues par des salariés confrontés à une inflation toujours supérieure à 6%, les revendications sont de +7,3% pour les syndicats CFTC et CFDT, +8,3% pour la CFE-CGC et
+8,5% pour Force ouvrière. La CGT a demandé quant à elle une augmentation de 400€ pour tout le monde et une hausse du salaire minimum à 2.000€ nets.
En Italie, les syndicats de Stellantis, de Ferrari, d’Iveco et de CNH Industrial, ont réclamé en octobre des augmentations de plus de 8%. Les discussions battent toujours leur plein.

LECLERC : L’auto-proclamé « meilleur employeur de France » face à la colère de ses salariés en grève !

Chez Leclerc, une grève nationale a eu lieu les 2 et 3 décembre pour une augmentation des salaires de 10 %. Michel-Édouard Leclerc, patron très médiatique de l’enseigne qui s’érige hypocritement en grand défenseur du « pouvoir d’achat », voit ainsi ses salariés dénoncer des « payes de misères ».

La CGT et la CFDT ont appelé les 133.000 salariés de Leclerc à une grève nationale pour une augmentation de 10 % des salaires, mais aussi pour le renforcement des effectifs avec « des recrutements massifs et avec des CDI ». « C’était la première fois qu’il y avait un appel à la grève nationale et intersyndicale, c’est inédit pour les travailleurs de Leclerc. Un magasin sans aucune base syndicale s’est même mis en grève de lui- même » nous explique une référente du collectif Leclerc CGT et élue CSE du magasin de Menneval dans l’Eure.

Une mobilisation qui met au centre la question des salaires avec 10 % d’augmentation, une revendication qui s’inscrit dans la lignée de la grève des raffineurs il y a quelques semaines, après laquelle de nombreuses grèves ont commencé à revendiquer des augmentations supérieure à l’inflation.
Une grève contre l’hypocrisie du « patron préféré des Français ».
Si les grévistes reprennent la revendication portée par les raffineurs de Total, c’est un véritable pied de nez à leur patron, Michel-Édouard Leclerc. En effet, ce dernier avait hypocritement « soutenu » la grève des raffineurs en octobre et se pose en grand défenseur du pouvoir d’achat dans les nombreuses sorties médiatiques. Pourtant, si ce jeu hypocrite lui vaut d’être , les grévistes de Leclerc viennent rappeler la réalité d’un patron qui qualifié de « patron préféré des Français » exploite durement ses salariés et les répriment quand ils osent contester la politique de l’entreprise.

On le voit tous les jours, il se fait passer pour le meilleur employeur de France, alors qu’on vit des conditions de travail terribles. De quel dialogue social il parle quand on n’a même pas le droit de parler […] Il a le culot de dire qu’il soutient la CGT de la pétrochimie quand ils réclament leur dû, et bien nous aussi, on réclame notre dû maintenant ».

De plus, le président de l’enseigne la plus rentable de la grande distribution française déclare sur les plateaux télé que chaque magasin Leclerc reverse 25 % du bénéfice à ses salariés et que ceux-ci recevrait même un 13e, voire un 14e mois… Cependant, la réalité vient contredire ces affirmations. En effet, depuis septembre, le groupe est assigné aux prud’hommes par soixante-quatre salariés ou anciens salariés du magasin Leclerc de Montbéliard qui lui reprochent de ne pas avoir appliqué une charte obligeant le magasin à verser à ses salariés 25 % de ses bénéfices nets avant impôts. Pourtant, c’est cette charte que Michel Édouard Leclerc revendique pour parader sur tous les plateaux télé.

À l’inverse, les salariés connaissent des payes de misères : « On a énormément de turn-over, et quand on réclame une prime d’ancienneté, on nous dit qu’il n’y a pas de rapport entre les compétences et l’ancienneté. Une collègue qui a 27 ans d’ancienneté touche seulement 19 centimes de plus que le SMIC, ce n’est pas normal. Ajouté à cela le sous-effectif dû au turn-over et aux accidents du travail, avec cinq à six démissions par mois cette année, c’est un véritable enfer ce qu’on vit ».

Aussi, l’élue CGT dénonce une répression syndicale importante : « On est deux des trois représentants syndicaux actuellement en procédure de licenciement ». Elle a saisi l’inspection du travail pour dénoncer un
« harcèlement par le directeur et d’autres représentants de la CFDT ». Suite à ça, la répression syndicale s’est intensifiée : « Au mois de septembre, j’ai commencé à recevoir des rappels à l’ordre, en m’accusant de violences psychologiques sur mes collègues des jours où je ne travaillait même pas, et aujourd’hui je suis en procédure de licenciement ». Elle précise aussi que ces attaques ne sont pas sans réflexion : « Les élections professionnelles ont lieu en avril prochain, ils veulent nous évincer ».

La grève des salariés de Leclerc vient donc mettre en lumière toute l’hypocrisie de leur patron et montre la voie à suivre pour lutter contre l’inflation. Contre les grandes tirades médiatiques de Michel Edouard Leclerc qui annonce que pour faire « face à l’inflation, nous allons remettre plus de premiers prix dans les rayons », l’augmentation des salaires à minima à hauteur de l’inflation reste la seule solution viable. Ainsi pour obtenir gain de cause face à un patronat prêt à tout pour défendre ses profits, la grève reste la seule voie à suivre.

HAUSSE du TARIF du PASSE NAVIGO : Les usagers n’ont pas à être mis à contribution, c’est à l’État de s’engager en faveur des transports publics !

Pour faire face à ses besoins financiers, Île-de-France Mobilités veut augmenter les prix de l’abonnement Navigo de manière très importante : au lieu de 75 euros par mois, le passe Navigo devrait prochainement forcer ses utilisateurs à débourser la somme de 90 € mensuels ! Cette augmentation actée le 7 décembre dernier pour une entrée en vigueur au 1er janvier 2023. Dans le même temps, les prix de tickets de métro devraient augmenter de plus de 20 % ! INDECOSA-CGT s’oppose à toute mise à contribution financière supplémentaire des usagers.
En effet :

  • - La hausse envisagée (20%) est 3 fois supérieure à l’inflation (6,2%) et correspond à un budget de 990 euros pour un usager avec un abonnement annuel (soit 75% d’un SMIC mensuel net de 1 329 euros …)
  • - A un tel niveau tarifaire, une partie des usagers, parmi les plus modestes, se détournerait des transports publics faute de moyens financiers suffisants.
  • - La hausse envisagée ne vise en rien à faire face à la forte dégradation de la qualité de service (notamment sur les lignes de bus et certaines lignes Transilien) que l’on constate actuellement.
  • - Les impératifs liés à la transition énergétique commandent de ne pas rendre plus onéreux les transports publics, notamment en région Île-de-France. Les usagers n’ont pas à être mis à contribution. C’est à l’État de s’engager en faveur des transports publics !

Les franciliens n’ont pas à être les otages des différends politiques opposant le gouvernement à la Présidente de région. INDECOSA-CGT s’oppose à toute ponction supplémentaire dans la poche des usagers pour financer les transports publics en région Île-de-France, alors même qu’aujourd’hui l’État ne les finance en rien.

Ils sont aujourd’hui entièrement financés par les entreprises (50%), les usagers (38%) et les collectivités territoriales (12%). Le déficit structurel pour 2023, pour les transports publics franciliens, est estimé à 950 millions d’euros pour une région de plus de 12 000 000 d’habitants (environ 20% de la population nationale) Alors que l’État est intervenu massivement (7,6 milliards d’euros depuis avril 2022) sur l’essence et les transports privés, il lui appartient désormais, au regard des enjeux liés notamment à la cohésion sociale et à la transition écologique, de considérer enfin les transports publics en Ile-de-France (6 à 7 millions d’usagers par jour) comme un service public fondamental susceptible de bénéficier de dotations budgétaires du ministère des Transports.

MONTAUBAN : Justice de classe contre la CGT ... au profit de la mairie de droite !!!

La juge des référés du tribunal judiciaire de Montauban, constatant l’occupation "sans droit ni titre" par l’Union départementale CGT de locaux appartenant à la Ville de Montauban, ordonne l’expulsion du syndicat dans un délai de 4 mois. Ce lundi, lors d’une conférence de presse, l’UD-CGT a annoncé qu’elle userait de toutes les voies de recours pour contester cette décision... et qu’elle n’avait nullement l’intention de quitter ce local situé dans le quartier Villenouvelle, locaux mis à la disposition du syndicat après une longue lutte pour le maintien de la Bourse du Travail.

Le même processus de classe est actuellement en cours à Châteauroux dans l’Indre, comme il y a quelques années à Saint-Quentin dans l’Aisne quand le maire LR Xavier Bertrand y sévissait.
Depuis il a pris la présidence de la région Hauts-de-France et reste l’éternel candidat auto-proclamé de la droite aux présidentielles.

Clinique Floréal Bagnolet : Le conflit social pour les salaires se durcit !

En grève depuis le 23 novembre, 80 des 146 personnels de la clinique Floréal de Bagnolet (Seine Saint Denis) poursuivent la bataille pour des augmentations générales des salaires. Droite dans ses bottes, la direction propose des primes ridicules.
Prime d’habillage bidonnée (25€/mois) ; non-versement depuis 3 ans de la prime d’urgence (118€ par mois) ; mauvaise application du coefficient de la cotisation prévoyance (environ 180€ par an ) ; paiement des heures supplémentaires conditionné à 1 ½ heure de travail dissimulé ; non-respect de certains articles de la convention collective et du Code du travail ; détournement de l’usage des congés payés et, cerise sur la blouse blanche, disparition soudaine de la prime de participation obligatoire aux bénéfices.. « Plus on déroule la pelote, plus on découvre ce qui s’apparente à une fraude organisée à grande échelle, au détriment des salariés, et pas seulement ceux de l’établissement de Bagnolet (93) puisque nous avons relevé des infractions similaires dans d’autres cliniques du groupe Almaviva Santé qui nous ont interpellés ».

La prime d’urgence, ankylosée depuis 3 ans
Alerté, au départ, par la CGT Floréal de Manosque (04), d’innombrables « erreurs comptables » dans les fiches de paie des salariés ont été relevées. Notamment s’agissant de la prime d’urgence de 118€/ mois, captée par l’entreprise depuis 3 ans, mais jamais versée aux salariés, alors qu’elle émane de fonds publics.
« Des erreurs comptables », aurait prétexté la direction. Mais qui, étrangement, se recoupent avec celles relevées chez Floréal Bagnolet où les personnels sont entrés en grève pour exiger des revalorisations de salaire à hauteur de l’inflation. En réponse à quoi, la direction persiste à refuser de répondre à cette revendication.

Une obole de 13 à 40 euros !!!

« Nous paierons tout ce que nous devons aux salariés » a promis la direction à la CGT. Contrainte d’assumer ce passif évalué autour de 500.000 à 1 million d’euros pour les 5.000 salariés du groupe, Floréal tente donc de s’épargner des augmentations de salaires pourtant inévitables quand on sait qu’une majorité des personnels plafonnent autour du SMIC depuis des années et que leurs salaires sont désormais plombés par l’inflation galopante (+ 6 % en 2022).
Pariant sur le pourrissement de la grève dont elle tente de précipiter la levée en multipliant les réquisitions de salariés grévistes, la direction a fini par lâcher cette concession : une prime de 40€/ mois, mais conditionnée à tant de critères qu’elle ne s’appliquerait qu’à une minorité de salariés. Ou alors, une prime de 13€/ mois qui, celle-ci, s’appliquerait indistinctement à tous. Bref, une obole, que les salariés, floués depuis des années, ne peuvent qu’interpréter que comme une énième marque de mépris.
Épuisés par 9 jours de grève sans salaires, mais soutenus par toutes les structures de la CGT ainsi que par une opinion publique de plus en plus solidaire envers les grévistes, les salarié-es de Floréal Bagnolet entendent bien poursuivre leur combat contre la misère faite à celles et ceux dont le métier, d’intérêt général, consiste à soigner leurs concitoyens.

GRDF : le bras de fer pour de meilleurs salaires s’inscrit dans la durée !!!

Une réunion entre les syndicats et la direction de GRDF (Gaz réseau distribution France) est prévue ce mercredi. Depuis plus d’un mois, la CGT mène un important mouvement de grève pour les salaires. Le premier syndicat de l’entreprise rejette l’accord salarial conclu mi-novembre entre la direction et les trois autres organisations syndicales, l’estimant insuffisant face à l’inflation.
Se mettre autour de la table, ou non ?

La direction de GRDF a convié les quatre syndicats de l’entreprise (CGT, FO, CFE-CGC, CFDT) à une réunion autour des questions salariales. Hier matin, les élus CGT ont échangé afin de déterminer leur participation, ou non. La décision a été prise : « nous irons porter les revendications des salariés grévistes », indique le délégué syndical central CGT du CSEC (comité social et économique central) de GRDF.

Avant que cette décision soit officiellement actée, le délégué syndical mettait en garde : « on ne voudrait pas que la direction pense que parce qu’on va y aller, cela va débloquer les sites. Nous sommes dans un conflit : pour en sortir, il faut un protocole de fin de conflit ». Depuis plus d’un mois en effet, un important mouvement de grève anime la principale entreprise de distribution du gaz en France et en Europe. Le mouvement, mené par la CGT, syndicat majoritaire fort de 48 % des voix aux dernières élections professionnelles, a été reconduit le 1er décembre. Le préavis court jusqu’au 3 février. À l’heure actuelle, « on estime qu’une cinquantaine de sites sont bloqués ou aux mains des grévistes ».
Le point de départ a été un accord salarial signé le 18 novembre entre trois syndicats et la direction du groupe. L’accord acte une augmentation salariale de 2,3 %, rétroactive au 1er juillet. Celle-ci vient s’ajouter à la hausse du salaire de base obtenue au niveau de la branche professionnelle, qui est de l’ordre de 3,6 %.
Des mesures salariales jugées insuffisantes !

Au vu du niveau de l’inflation actuelle, la CGT juge ces mesures salariales insuffisantes. « On estime que la hausse devrait être entre 10 et 12 % pour rattraper l’inflation ». Or, entre les 3,6 % obtenus au niveau de la branche professionnelle et les 2,3% signés par GRDF et les trois syndicats, « ça fait 5,9 %. Nous, on demande 2,3 % de plus pour tous les salariés. Même si c’est en-deçà de ce qu’il faudrait pour un véritable rattrapage », explique le délégué CGT.
Le syndicat se dit néanmoins prêts à discuter d’un « effet report : ce pourrait être un complément salarial immédiat, comme une prime, qui serait ensuite cristallisée dans le temps », « Mais on a du mal à faire passer le message. Il y a un refus de discuter : la direction ne jure que par les trois autres organisations syndicales », précise le syndicat CGT.
« La démocratie ne doit pas être remise en cause », affirment de leur côté les trois autres syndicats dans un communiqué commun paru le 28 novembre, se désolidarisant de la grève menée par la CGT.

« Montrer que notre mouvement n’est pas impopulaire » !

En outre, ces trois syndicats condamnent « la violence qu’elle soit physique ou psychologique sur les salariés non-grévistes et militants syndicaux de GRDF », écrivent-ils, « ainsi que les dégradations commis sur les biens de l’entreprise ». Sur ce dernier point, « évidemment, on est pas d’accord avec les insultes, les agressions… Mais pour le moment, on ne sait pas ce qu’il s’est passé, d’où ça sort », réplique le militant CGT.
La direction de GRDF a quant à elle déposé une dizaine de plaintes pour des dégradations de matériel. À Saint-Étienne, elle a même assigné en justice un technicien du gaz syndiqué CGT, pour le blocage du site. L’audience s’est tenue le 1er décembre. « La direction a été déboutée : elle doit verser 1.500 euros au technicien. Cette décision a redynamisé le piquet de grève », se satisfait aujourd’hui les responsables syndicaux.

À Marseille, dans le Var ou encore vers Clermont-Ferrand, la CGT a revendiqué l’ouverture gratuite du réseau de gaz à plusieurs milliers de personnes résidant dans des quartiers populaires. Une façon de répondre au traitement médiatique dominant de la grève à GRDF, focalisé sur les coupures de gaz en Île-de-France. « Il faut savoir, d’abord, qu’il ne s’agit pas de coupures : ce sont des personnes qui ont emménagé, ont demandé un rendez-vous pour ouvrir le gaz, et ne l’ont pas obtenu ». Quant aux initiatives de gratuité, elles permettent de « montrer que notre mouvement n’est pas impopulaire », soutient-il.

Montceau les Mines : La mairie contre les mineurs !

Dimanche matin 4 décembre 2022 il s’est passé, pas très loin de la Mairie de Montceau un événement « politique » au sens syndical du terme. Oui, il s’est passé quelque chose. Comme tous les 4 décembre de chaque année, il est de tradition à la Sainte Barbe de commémorer la profession des Mineurs et de porter une attention toute particulière à ces disparus que la Mine a emporté. Dimanche matin au monument aux Morts de la Mine, la CGT, à sa grande surprise, n’était pas seule. L’unité syndicale s’est faite sans que la CGT soit à la manœuvre. La CFDT, la CFE-CGC, FO et l’association Des Mines et des Hommes, ont décliné l’invitation de Madame le Maire de Montceau (tout comme la CGT) et ont rejoint la délégation CGT. C’est un signal fort en direction de Madame Marie-Claude Jarrot Maire de Montceau les Mines qui, autoritairement, a logé les Organisations Syndicales dans des conditions déplorables sans parler de la CGT dont on soupçonne, une tentative d’expulsion du Syndicat des Mineurs. Le rassemblement unitaire de ce dimanche valide l’action de contestation engagée.

Mobilisation internationale des chercheurs : Les piquets de grève et manifestations se multiplient au Royaume-Uni et aux États-Unis.

Manchester United : C’est tout un secteur qui s’est soulevé contre le gouvernement britannique les 24, 25 et 30 novembre derniers. Les universitaires se sont lancés dans une grève d’une ampleur inédite Outre-Manche, sous la bannière rose de leur principal syndicat, l’University and College Union (UCU). Ce dernier multiplie

les actions depuis 2018 : près de 70.000 universitaires devaient suivre le mouvement. Les revendications concernent les salaires, les conditions de travail et les pensions de retraite. Les préoccupations de nos collègues anglo-saxons ne sont pas très éloignées des personnels de recherche français telles qu’exprimées durant les protestations qui ont précédé le vote de la loi Recherche, notamment en juillet 2020.

Les syndicats réclament 13,6% d’augmentation au gouvernement anglais : Augmentation de la démographie étudiante, problème de gestion des ressources humaines… tous craignent pour la qualité de leur recherche à cause de la charge de travail excessive qui leur est imposée sans compensation salariale. S’il fallait voir le verre à moitié plein, il semble que la mobilisation ait en partie porté ses fruits, puisque l’intersyndicale a annoncé l’ouverture de négociations avec le gouvernement au lendemain des manifestations, concernant les salaires et les conditions de travail dans le secteur de la Recherche. Les deux parties ont jusqu’au 31 janvier 2023 pour s’entendre.
Convergence des luttes. En attendant, à Manchester, Londres ou Newcastle, plusieurs milliers d’universitaires se sont rassemblés pour manifester ou autour de piquets de grèves, dénonçant des augmentations de salaires cantonnées à 3% en mai dernier.

L’inflation au Royaume-Uni passe les 10%, ainsi que plus généralement pour dénoncer la précarité grandissante d’un milieu où « 68% des chercheurs ont des contrats à durée déterminée ». De fait, l’UCU réclamait une augmentation massive de 13,6% des rémunérations pour combler les effets de l’inflation et assurer un “extra” aux personnels concernés. Une proposition évidemment repoussée par l’Universities and Colleges Employers Association (UCEA), représentant les “patrons” du secteur.
Les négociations ont jusqu’à fin janvier pour aboutir.

La mobilisation des universitaires anglais survient dans un pays au climat social dégradé depuis des semaines, notamment suite à l’éruption du mouvement « Don’t pay », des citoyens refusant de s’acquitter de leurs factures d’énergies. Les universitaires étaient par ailleurs déjà descendus dans la rue en février dernier pour protester contre des coupes dans leur régime de retraite. Pour satisfaire les désidératas des manifestants et de leurs syndicats, des économistes du secteur conseillent d’accorder une augmentation de 8% aux personnels universitaires. D’autant que le niveau élevé des rémunérations des doyens d’université fait parfois grincer des dents Outre-Manche.

Le premier ministre Rishi Sunak a annoncé le 25 novembre restreindre les possibilités d’accueil des étudiants étrangers au Royaume-Uni pour limiter l’immigration et le regroupement familial dans le pays. Une décision que les universités ont accueilli avec effroi, une proportion non négligeable de leurs recettes provenant des droits d’inscription de ces mêmes étudiants. Les plus petites et les moins réputées d’entre elles craignent d’être impactées par la mesure qui n’affecterait Cambridge ou Oxford et consorts que dans une moindre mesure.

Messieurs les Anglais. En France, le temps n’est pas à la révolte mais à la gestion de l’après Loi Recherche, avec une ministre, Sylvie Retailleau, qui en gère le « service après vente ». Mais si les chercheurs français avaient une baguette magique, que changeraient-ils dans le système ? C’est la question posée par Denis Wirtz, vice-président Recherche de l’université John Hopkins (USA) à aux salarié-es de l’ESR, qui lui ont répondu en substance : des moyens, des personnels et du temps. Comme quoi avec les Anglais, l’incompréhension n’est toujours pas totale.

Les jeunes chercheurs ont gain de cause en Californie !

Traversons maintenant l’Atlantique où des milliers de jeunes chercheurs, après des semaines de mobilisation, ont réussi à arracher un accord avec l’Université de Californie, un géant de l’enseignement supérieur et de la recherche aux États-Unis qui accueille 200.000 étudiants et près de 150.000 personnels de recherche sur dix campus dans tout l’État. Il a fallu pour cela 15 jours de piquets de grève très suivis. L’Université de Californie a en effet annoncé le 29 novembre dernier la signature d’un accord sur cinq ans avec le principal syndicat rassemblant un quart des 50.000 grévistes. Neal Sweaney, post doc en biologie à l’université de Californie, l’a confirmé lors d’une conférence de presse où il a présenté les accords concernant les postdocs et les chercheurs. Pour les premiers, le salaire minimum devrait être augmenté à hauteur de 70 000 dollars d’ici à 2027. En attendant la signature définitive de ces accords, les grèves continuent.

   

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