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Luttes, grèves et casserolades tous azimut

mercredi 26 avril 2023 par Communistes Révolutionnaires

Manifestation du 1er mai : Pour le retrait tous de république à 14h00 à Nation !

Depuis 3 mois, le rejet de la réforme des retraites est toujours aussi massif. Après avoir promulgué la loi, le Président de la République confirme dans son allocution, son mépris à la fois envers les organisations syndicales, les jeunes et l’ensemble de la population.

L’intersyndicale confirme qu’elle ne participera pas aux réunions avec l’exécutif, ni à celle du Président de la République. Durant 12 journées de manifestations puissantes, de grèves, d’actions et d’initiatives locales, dans les entreprises, dans les services publics et sur les lieux d’étude, l’intersyndicale a mobilisé des millions de travailleurs, travailleuses, de jeunes et retraité-es.

L’intersyndicale appelle à faire du 1er mai une journée de mobilisation massive, unitaire et populaire contre la réforme des retraites partout sur le territoire, dans le calme et la détermination. Elle invite tous les travailleurs et travailleuses, jeunes, retraité-es comme l’ensemble de la population à s’y rendre massivement, entre collègues de travail, amis, en famille pour obtenir l’abrogation de cette réforme injustifiée, brutale et injuste.

Les secrétaires généraux et présidents et co-délégué-ées des organisations syndicales et de jeunesse participeront à la manifestation à Paris en présence de représentants syndicaux internationaux en soutien à notre lutte.

Uni-es, ensemble, déterminé-es pour la justice sociale.

Le droit de manifester mis en cause par la police et Darmanin !!!

Contrairement aux affirmations mensongères de la macroniste présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, selon laquelle l’intervention policière est destinée " à protéger le droit de manifester " des faits et des témoignages multiples montrent une réalité TOTALEMENT inverse : il s’agit de faire peur aux manifestants et aux familles, à les dissuader de participer aux manifestations et dans un certain nombre de cas avérés à organiser le désordre dans les manifestations pour tenter de mieux rassembler l’opinion derrière le " parti de l’ordre " !

Annonay (Ardèche) : "Dussopt, tu n’es plus le bienvenu à Annonay", la CGT s’invite au balcon de la mairie contre la réforme des retraites !!!

Le vendredi 14 avril au matin, l’union locale CGT d’Annonay a organisé une nouvelle action originale contre la réforme des retraites.
Pendant un quart d’heure, vers 8 heures, plusieurs syndicalistes ont tendu une banderole sur le fronton de la mairie d’Annonay.
Sur cette banderole, on pouvait lire : « Dussopt, tu n’es plus le bienvenu à Annonay, on ira jusqu’au retrait, 64 ans, non ; 60 ans, oui. » Olivier Dussopt, aujourd’hui ministre du Travail et porteur de la réforme des retraites, était maire d’Annonay entre 2008 et 2017.
« C’est symbolique d’être sur le balcon de la mairie, justifie le secrétaire général de l’UL CGT d’Annonay. On a allumé deux fumigènes pour le côté esthétique mais l’action s’est déroulée dans le calme, l’idée étant toujours d’interpeller contre cette réforme des retraites. »

Réforme des retraites : les blessés graves depuis le début de la mobilisation !

Plusieurs manifestants ont porté plainte en France pour avoir été grièvement blessés par les forces de l’ordre, depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites, entamée le 19 janvier 2023.
Testicules amputés, éborgnement, pouce arraché, membres cassés, voilà le point sur ces blessés les plus graves.

Deux hommes amputés de testicules :
Le 23 janvier, une enquête a été confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), après qu’un policier a donné un coup de matraque à un homme qui a dû être ensuite amputé d’un testicule.
Sur des clichés et vidéos diffusés, on voit le policier donner un coup de matraque à l’entrejambe du jeune homme, un ingénieur franco-espagnol de 26 ans, qui se trouvait à terre, un appareil photo à la main, lors de la manifestation du 20 janvier à Paris.

À Rennes, selon le procureur de la République, une enquête pénale a été ouverte après la plainte déposée par un homme de 22 ans, ayant perdu un testicule. Cet habitant de Laval a affirmé avoir reçu un tir de LBD (lanceur de balles de défense) par des CRS lors d’une manifestation le 23 mars à Rennes, qui avait donné lieu à de nombreux heurts.

Pouce arraché :
À Rouen, une mère de famille qui manifestait a eu le pouce arraché, le 23 mars. L’affaire avait eu un fort retentissement dans la préfecture de Seine-Maritime.
Fin mars, le parquet de Rouen a annoncé avoir saisi l’IGPN pour enquêter sur les circonstances de cette blessure. Le procureur de la République de Rouen a évoqué « la probabilité que ces blessures aient été causées par l’explosion d’une grenade lacrymogène ».

Militant syndical blessé à l’œil :
Le syndicat Sud-Rail affirme qu’un de ses militants, âgé de 47 ans et père de trois enfants, a perdu l’usage d’un œil à cause d’un éclat de grenade de désencerclement tirée le 23 mars alors qu’il manifestait à Paris.
Ce syndicaliste, prénommé Sébastien, explique qu’il « y aurait eu une grenade de désencerclement qui aurait explosé juste devant moi » puis avoir « senti un éclat dans (mon) œil ». Transporté à l’hôpital Cochin, « c’est là qu’on m’a appris que je ne verrai plus de mon œil gauche ».

Fracture ouverte du péroné à Bordeaux :
Un manifestant a été blessé à une jambe lors d’incidents ayant suivi la manifestation du 28 mars à Bordeaux. Selon son avocat, il a été « atteint à une jambe par une grenade lancée par les forces de l’ordre » dont l’explosion « lui a causé une fracture ouverte du péroné ».
L’homme se déplace depuis en fauteuil roulant et s’est vu prescrire 45 jours d’incapacité totale de travail (ITT). Le parquet de Bordeaux a indiqué avoir saisi l’IGPN.

Toutes ces mutilations constatées ne sont qu’une infime partie de celles subies et non-connues par la population de notre pays, mutilations qui laisseront des séquelles à vie pour les personnes qui ne font que d’user de leurs droits fondamentaux de manifester contre cette réforme injuste.

Marseille : quand la préfecture panique ... et réprime !

Explosion à la préfecture : "Un simple pétard" assure la CGT énergie qui revendique "une action symbolique contre la réforme des retraites" !
"C’est juste une dépose de compteurs pour signifier le mécontentement des électriciens gaziers. Un pétard a explosé, mais ce n’est pas un attentat", tempère un syndicaliste, surpris par l’ampleur de la réaction, alors que des policiers se précipitaient pour stopper la manœuvre.
Treize personnes qui se trouvaient à bord du fourgon, afin de le décharger plus rapidement, ont été arrêtées peu après par la police et placées en garde à vue. Une enquête a été ouverte.

Finistère : « il n’y a plus de débat possible », dénoncent les salariés du médico-social !!!

Vendredi 14 avril 2023, à Quimper (Finistère), une cinquante de salariés du pôle médico-social de l’association départementale des Pupilles de l’enseignement public du Finistère, se sont mobilisés. Ils dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail.

Ils sont soignants et personnels administratifs, et travaillent auprès d’enfants. Le pôle médico- social de l’association départementale des PEP 29 (Pupilles de l’enseignement public) emploie environ cent salariés, dans des centres médico-psycho-pédagogiques (CMPP) et dans des centres d’actions médico-sociaux précoces (CAMSP).

Venus de Brest, Landerneau, Morlaix, Carhaix et Quimper, une cinquantaine d’entre eux, soutenus par la CGT et la CFDT, se sont réunis à Quimper (Finistère), devant le siège, le vendredi 14 avril 2023, jour où se tenait un conseil d’administration.

Un dialogue « impossible » !
Ils dénoncent « un dialogue devenu impossible avec la direction », des démissions régulières dans les équipes et dans la hiérarchie intermédiaire, des « conditions de travail dégradées » avec « moins de disponibilités pour les enfants à cause de protocoles administratifs plus nombreux ».
Ils ont alerté l’Agence régionale de santé (ARS), qui est leur « tutelle de financement ». Ils réclament « une refonte du fonctionnement institutionnel » et veulent être « assurés de la pérennité de nos outils de travail et du maintien de la qualité des soins auprès des enfants et de leurs familles ».

La psychiatrie en lutte à Blain contre la fermeture de 17 lits !
Manifestation le 27 avril à Blain, 10H30, place du champ de foire.
Nous apportons tout notre soutien à nos collègues d’Epsylan. Le pronostic vital est engagé sur toute la Loire-Atlantique ainsi que sur toute la France.
La fermeture d’une unité d’admission au CH-EPSYLAN (17 lits) est une véritable catastrophe… Trop de lits ferment en psychiatrie….

Sur le département, 8 lits sont déjà fermés à Saint-Jacques, 15 lits à Saint Nazaire… D’autres sont en prévision, notamment en pédopsy….
Les conséquences sont dramatiques tant pour les professionnels que pour les patients… Des vies sont en danger…

Quatre ex-salariés de R.T.E condamnés à des amendes : le parquet fait appel !

Le ministère public a fait appel du jugement ayant condamné à des amendes quatre anciens salariés du gestionnaire des lignes à haute tension RTE pour des interventions sur le réseau électrique pendant un conflit social, a indiqué vendredi le parquet de Paris.
Le tribunal correctionnel de la capitale a condamné le 28 mars quatre trentenaires pour "entrave au fonctionnement d’un système de traitement automatisé de données" et prononcé des peines d’amende de 5.000 euros pour l’un, 10.000 euros pour chacun des trois autres, sans inscription au casier judiciaire.

La juridiction n’a pas suivi les réquisitions du parquet, qui avait demandé 6 à 8 mois de prison avec sursis et 7.000 euros d’amende lors du procès fin février. Elle a aussi relaxé les prévenus des deux autres infractions de cybercriminalité qui leur étaient reprochées.
Les quatre hommes, depuis licenciés, étaient poursuivis pour avoir programmé l’interruption de la "téléconduite" sur un total de 25 postes électriques dans les Hauts-de-France à l’été 2022, pendant un conflit social sur les salaires chez RTE.

Ils ont parlé d’une action militante, "symbolique" et "traditionnelle" dans ce secteur d’activité. Pour la direction de RTE, qui a porté plainte, ils ont fait courir un "risque" au réseau dans un contexte de crise énergétique.
Le placement en garde à vue des salariés au sein de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), chargée habituellement des affaires de terrorisme ou d’espionnage, avait outré la CGT et les salariés de RTE.
Des critiques reprises par la défense et auxquelles le tribunal a partiellement fait droit en annulant une série d’actes d’enquête.
Celle-ci avait en effet été ouverte initialement pour "sabotage", un "crime portant atteinte aux intérêts de la nation", mais l’hypothèse d’une "action de services étrangers" avait été rapidement exclue au profit d’une action syndicale.

De fait, le tribunal a estimé que les écoutes téléphoniques des salariés ainsi que la prolongation exceptionnelle de leurs gardes à vue jusqu’à 96 heures n’étaient pas justifiées.

A l’audience, le parquet avait défendu l’enquête et souligné que la saisine de la DGSI était due au fait que RTE est considéré comme un opérateur d’importance vitale pour le fonctionnement du pays. "L’État au service du capital pour réprimer les travailleurs !" a affirmé la CGT Mines Énergie dans un communiqué vendredi, réagissant à l’appel du parquet. "Le ministère public, loin de s’offusquer de la mobilisation des services anti-terroristes et des tribunaux pour des faits de grève sans conséquence, veut envoyer les grévistes en prison !"
Le syndicat, dont les prévenus n’étaient pas membres, avait organisé une journée de mobilisation au jour du procès, avec un rassemblement devant le tribunal.

Saint-Denis : Macron accueilli par des centaines de manifestants combattant sa « surdité » !!!

Le président de la République était attendu pour un concert à la Maison de la Légion d’honneur, en pleine fronde contre sa réforme des retraites.
« Ça va devenir très compliqué pour lui de se déplacer ». Plus de 300 personnes se sont rassemblées mardi 18 avril en fin de journée à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), où le président devait assister à un concert à la Maison d’éducation de la Légion d’honneur, au lendemain d’une allocution télévisée qui ne semble pas avoir calmé la colère contre la réforme des retraites.
Le rassemblement s’est déroulé dans une ambiance festive et au son de nombreux orchestres improvisés. Les manifestants ont scandé « Macron démission » ou encore « Macron nous fait la guerre, sa police aussi mais nous aussi on reste déterminés ! ».

Le rassemblement s’est déroulé sur une place de la mairie, bondée, à proximité de la Basilique de Saint-Denis. À quelques mètres de la manifestation, un important périmètre de sécurité ceinturait la Maison d’éducation de la Légion d’Honneur, un établissement scolaire qui accueille uniquement des filles dont un parent, grand-parent ou arrière-grand-parent a été décoré de la Légion d’honneur, de la Médaille militaire ou de l’ordre national du Mérite !

Alsace : Macron hué et sifflé lors d’un bain de foule à Sélestat !

Après une allocution aussi attendue que critiquée, Emmanuel Macron réalisait son premier déplacement en France depuis la promulgation de la réforme des retraites. Et après un passage déjà animé dans une usine à Muttersholtz, où le courant a été coupé par la CGT Énergie, le comité d’accueil était à la hauteur de la colère provoquée par sa gestion de la réforme des retraites.
Le président a donc été pris à partie de manière virulente par plusieurs habitants. « On n’en veut pas de ta retraite, qu’est-ce que tu comprends pas là-dedans », lui lance un opposant à la réforme controversée des retraites. « C’est plus une démocratie, l’interdiction de manifester à 10h30 », a aussi dénoncé une femme.

Un autre s’en est directement pris aux membres du gouvernement : « On n’a jamais vu un président avoir un gouvernement aussi corrompu que le vôtre. Un jour vous allez retomber (...) Vous allez bientôt tomber, vous allez voir ». Contraint de répondre à cette attaque, le chef de l’État lui a répondu qu’il nourrissait « des idées qui ne sont pas justes ».

La journée dans l’Hérault de Macron :

Un bruyant comité d’accueil d’un bon millier de personnes scandant « Macron démission » a investi la place de l’hôtel de ville de Ganges jeudi, deux heures avant l’arrivée du chef de l’Etat dans cette commune de l’Hérault pour un déplacement consacré à l’éducation.

« GARDAREM les retraites, la démocratie, la planète » (« gardons » en occitan), affirmait une grande banderole sous un soleil radieux, au milieu de manifestants porteurs pour une majorité de chasubles des syndicats CGT et Unsa et de drapeaux CGT ou FSU.

Sur le balcon de la mairie de cette commune à une heure au nord de Montpellier, sur les contreforts des Cévennes, une autre banderole demandait, elle, la réouverture de la maternité de ce bourg de
4.200 habitants désormais fermée.
Vers 09h30, ces manifestants ont tenté de prendre la direction du collège Louise-Michel, l’établissement où le président de la République et le ministre de l’Education Pap Ndiaye devaient faire des annonces concernant la rentrée scolaire de septembre. Mais ils ont été bloqués par un véhicule de gendarmerie et un barrage des forces de l’ordre.
Pacifiques, les militants appelaient les gendarmes à les rejoindre.
La situation s’est brièvement tendue peu avant 10h30 quand, après une tentative de passage en force d’une vingtaine de manifestants vers le collège, les forces de l’ordre ont fait usage de bombes lacrymogènes pour faire à nouveau reculer la foule derrière le véhicule faisant office de barrière et la maintenir à distance.
« A bas, à bas, la 5e République », « et on ira, et on ira, et on ira jusqu’au retrait », « et nous, aussi, on va passer en force », chantaient les manifestants, évoquant encore une fois la réforme des retraites promulguée après sa validation par le Conseil constitutionnel.

Neuilly sur Marne : François Braun devait se rendre à l’hôpital de Ville Evrard (Neuilly sur marne), il a finalement annulé la visite face à la mobilisation.
Bobigny : Olivier Klein devait passer à la Bourse départementale du travail de Bobigny, il a finalement renoncé pour ne pas risquer la casserolade.
Toulouse : La visite de Carole Grandjean à Toulouse a été annulée pour « raisons de sécurité ».
Nesle : Bruno Le Maire et Christophe Béchu en déplacement. Un comité de non-accueil est prévu !
Montreuil  : Venue du ministre de la Santé François Braun au centre médical Cap Horn 55.
La Baule : Olivia Grégoire à la Baule et à Guérande. Un comité de non-accueil est aussi prévu ! (annulation de la visite) !!!
Châteauroux  : Elisabeth Borne en déplacement dans l’Indre : manifestation tenue à distance, Il s’agit de cacher la contestation.
Fontaines  : Visite d’Olivier Dussopt à 9h à l’entreprise Margaritelli à Fontaines.
Montceau-les-Mines  : Visite d’Olivier Dussopt à l’entreprise Novium à Montceau-les- Mines. Un comité de non-accueil est prévu !
Besançon  : Venue du ministre des armées Sébastien Lecornu. Un comité de non-accueil est prévu !
Belfort  : Visite d’Olivier Becht, le ministre du commerce extérieur et de l’attractivité, à l’usine d’Alstom en début d’après-midi.
Lons-le-Saunier : Venue de la ministre à l’égalité homme femme dans le Jura. Comité de non-accueil organisé par l’intersyndicale !
Tricastin  : Venue du ministre chargé de l’industrie Roland Lescure et de la ministre de la transition énergétique Agnès Pannier-Runacher sur le site de la centrale nucléaire du Tricastin dans la Drôme.
Pau : repas officiel avec Gabriel Attal à la villa St Basil’s dans le quartier Trespoey.

Grèves des 19 et 20 avril : un barrage filtrant et 3 manifestations dans l’Oise !!!

Après l’allocution d’Emmanuel Macron, un barrage filtrant et trois manifestations se sont organisées dans l’Oise, mercredi 19 et jeudi 20 avril 2023 contre la réforme des retraites.

Un barrage à Villers-Saint-Paul :
Dès le mercredi 19 avril 2023, un barrage filtrant a été organisé au rond-point de Villers-Saint-Paul, sur la D200, à partir de 8h du matin.
Par la suite, trois manifestations ont défilé dans l’Oise le jeudi 20 avril 2023. Deux d’entre elles dans la matinée : à Compiègne, depuis le cours Guynemer à 10h, et à Montataire, depuis le parking rue Ambroise Croizat, également à 10h.
La troisième manifestation s’est faite à Beauvais dans l’après-midi. Le point de rendez-vous était devant la gare SNCF, à partir de 14h. « La contestation n’est pas prête de s’arrêter », a fait savoir l’union locale de la CGT.
D’autres mouvements de grève et manifestations sont préparés dans l’Oise les vendredi 28 avril et lundi 1er mai prochains.

Perpignan : une centaine de syndicalistes installent une voie ferrée devant la préfecture !

Les opposants à la réforme des retraites ont installé pas moins de 15 mètres de voie ferrée devant la préfecture, quai Sadi-Carnot, à Perpignan. Ils étaient une petite centaine à s’être réunis sur les coups de 11 heures dans le cadre d’une opération baptisée « Le quai des luttes » qui se poursuit toute la journée. Des militants de la CGT, de la FSU, de Solidaires et de la CNT sont notamment présents.

De nombreuses actions originales se déroulent dans le cadre de l’initiative. En fin de matinée, les grévistes de l’énergie, munis d’une longue échelle, ont redécoré la façade de la préfecture avec une banderole "EDF-GDF, 100 % public", que les policiers ont décrochée dans les minutes qui ont suivi.
Les enseignants annonçaient un cours de chimie insolite dans le courant de l’après-midi. Le tout sur fond de musique et de convivialité.
"À Perpignan, nous avons cette habitude d’organiser des actions à la fois festives et revendicatives, indique la secrétaire départementale. L’objectif est de rester devant la préfecture toute la journée pour montrer qu’on ne lâche rien."

Établissements d’accueil des jeunes enfants : après le scandale des ehpad, le scandale des crèches ?

Le rapport accablant de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) a été publié en ce mois d’avril 2023. Saisie par le Ministre des solidarités, l’IGAS a mené une enquête sur les conditions d’accueil et de sécurité des jeunes enfants en crèche : 36 visites d’établissements, 3 questionnaires adressés aux directions d’établissement (5.000 répondants), aux professionnels (12.000 répondants) et aux parents (27.000 répondants).

L’IGAS dresse des constats édifiants : Enfants en risque de danger imminent Les conditions d’accueil et de sécurité des jeunes enfants sont loin d’être réunies : taille des groupes d’enfants accueillis (parfois 25 ou 30 enfants), nuisances sonores, taux d’encadrement, formation insuffisante des professionnels, conditions de formation dégradées (formation à distance sans évaluation) …

Selon l’IGAS, l’accueil en crèche ressemble à un confinement où les enfants ne bénéficient que de très rares sorties en extérieur. En ce qui concerne le bâti, beaucoup d’établissements sont vieillissants, mal insonorisés et ne permettent pas la sécurisation affective des enfants. Des dérives financières inacceptables PSU (Prestation Sociale Universelle) et PAJE (Prestation d’Accueil Jeune Enfant) entretiennent une logique de "remplissage" totalement inacceptable de la part des directions des crèches et structures d’accueil.
Pire encore, les financeurs n’ont aucun regard sur ce que font les structures, notamment dans le secteur lucratif où l’IGAS propose de généraliser des contrôles au sein des sièges sociaux des groupes privés comme cela est fait désormais dans les EPHAD.

Des conditions d’accueil dégradées
L’enquête de l’IGAS porte également sur la prévention de la maltraitance. Là aussi, le constat est catastrophique. Surpopulation, absence de respect du sommeil de l’enfant, "forçage alimentaire" lié aux faibles taux d’encadrement, les conditions d’accueil ne permettent pas un plein développement des jeunes enfants. Des milliers de signalements de maltraitance ont été recensés lors de l’enquête. Des professionnels maltraités, extrêmement motivés et impliqués dans leur métier, ces derniers souffrent du manque de moyen qui ne leur permet pas d’exercer dans de bonnes conditions.
Les conditions de travail sont dégradées (bruit, absence de temps de pause ou de repas), les professionnels manquent de reconnaissance et de perspectives de carrière et d’évolution. La CGT en lutte depuis plusieurs mois aux côtés des professionnels de la Petite-Enfance ne lâchera rien pour une politique ambitieuse de la Petite Enfance, véritable investissement pour l’avenir des enfants et de notre société !
• + 183 euros maintenant et revalorisation des grilles indiciaires/salariales pour l’ensemble des professionnel.le.s de la Petite Enfance : pleine reconnaissance des qualifications et diplômes !
• Amélioration des conditions de travail : création sans délai de postes d’auxiliaires de puériculture, d’EJE, de puéricultrices… et création de 30.000 places pour accueillir les jeunes enfants ;
• La modification des conditions d’attribution du CMG et l’alignement du reste à charge entre les différents modes d’accueil ;
• Prise en compte de la pénibilité des métiers de la Petite Enfance : départ anticipé à la retraite avant 60 ans avec 75 % du salaire des 6 derniers mois et des 25 meilleures années pour le secteur privé. La CGT réaffirme que la recherche de profits n’est pas compatible avec un accueil de qualité pour les tout-petits, comme pour nos aînés !

Tokheim Sofitam Applications : une fermeture inacceptable !

La CGT apprend avec colère l’annonce du projet de fermeture de l’établissement Tokheim Sofitam Applications à Grentheville (14). Ce site appartenait depuis 1996 au groupe américain Tokheim Corporation, fabricant historique de pompes à essence et systèmes de gestion de station-service.

C’était l’une des cinq usines du groupe. En 2003, suite à la faillite de la maison-mère américaine basée près de Chicago, les opérations européennes et africaines avaient été reprises par des investisseurs financiers. En 2012, même le FSI avait investi dans le groupe pour « protéger un savoir-faire français dans les mesureurs [de pompes à essence] ». Cela n’avait pas empêché
fond étatique et les actionnaires financiers de vendre le groupe en morceaux fin 2015, scindant l’entreprise en deux : l’ingénierie et la production (Tokheim Sofitam Applications) ont été reprises par le groupe Dover et la partie installation et services (Tokheim Services Group) par les dirigeants. Le site de Grentheville abritait ainsi les deux entités et le groupe Dover avait cessé toute production dans l’usine. La casse était déjà en cours. Aujourd’hui, le géant américain Dover a décidé de fermer son établissement de Grentheville en laissant sur le carreau 48 salariés.

Rien ne justifie cette casse industrielle : c’est bien le choix du capital de privilégier la rémunération des actionnaires au détriment de l’investissement, de la recherche et du développement. C’est encore un mauvais coup porté au bassin d’emploi caennais et nous portons de vives inquiétudes quant à la pérennité même de l’ensemble du site.

Métallurgie en Seine et Marne : mini garantis !!!

L’avenant des minima garantis a été signé par toutes les organisations syndicales sauf la CGT.
Il est à noter que l’indice du point d’ancienneté passe à 5,20 alors qu’il n’avait pas évolué depuis 9 ans !
La moyenne d’augmentation de la grille est à 4,5 % !
Pour la CGT, cette augmentation est insuffisante car en deçà des revendications des salariés.
Après avoir consulté les bases sur une éventuelle signature, l’USTM 77 n’a donc pas validé cette grille jugée trop faible et appelle les métallos à la lutte pour des salaires décents.

Vertbaudet : fait appel à des intérimaires pour casser la grève de ses salariés

Depuis le 20 mars, des salarié-s de Vertbaudet sont en grève pour demander une revalorisation de leurs salaires. Alors que le conflit social s’enlise, Vertbaudet est accusé par la CGT d’avoir fait appel à des intérimaires pour casser la grève. L’inspection du travail est arrivée aux mêmes conclusions.
Dans une communication adressée aux représentants syndicaux et aux dirigeants, l’inspection du travail du Nord estime que l’entreprise Vertbaudet a illégalement eu recours à des intérimaires pendant un mouvement de grève du personnel.

84 intérimaires pour remplacer les grévistes !

Depuis le 20 mars, environ 40% des effectifs du site Vertbaudet de Marquette-lez-Lille sont en grève pour demander une revalorisation des salaires. Payés au SMIC ou légèrement au-dessus, les grévistes demandent une augmentation pérenne pour faire face à l’inflation.
"On a voulu masquer ce recours aux intérimaires" !
L’inspection du travail constate également que Vertbaudet a remis, dans ses pièces justificatives, un registre du personnel incomplet. Celui-ci ne recense que les salariés en CDI alors que les travailleurs intérimaires sont également censés y figurer.
L’inspection du travail constate que "pour la période du 27 au 31 mars 2023, 43 salariés intérimaires étaient en poste avant le début du conflit ; 84 intérimaires ont été recrutés pour remplacer 82 grévistes."
Cette interdiction est également définie à l’article L.1242-6 du code du travail, qui dispose : "Il est interdit de conclure un contrat de travail à durée déterminée pour remplacer un salarié dont le contrat de travail est suspendu à la suite d’un conflit collectif de travail".

Ligue des Droits de l’Homme : « nous continuerons » !

Auditionné par la commission des lois du Sénat sur les techniques de maintien de l’ordre à Sainte- Soline, en réponse à une intervention du sénateur Bonhomme invitant à cesser le financement des associations « qui n’ont rien à voir avec l’état de droit, quoi qu’elles en disent », le ministre de l’intérieur a estimé que la subvention accordée à la Ligue des Droits de l’Homme « méritait d’être regardée dans le cadre des actions qu’elle a pu mener ». Les dernières digues cèdent face au tournant autoritaire emprunté par le ministre de l’intérieur.

Il n’hésite plus à s’attaquer à tous les acteurs qui remettent en cause son action, jusqu’à s’en prendre à la LDH qui, depuis des décennies, combat pour la protection des droits et libertés et des valeurs démocratiques.

La Ligue des Droits de l’Homme a été créée il y a 125 ans, au lendemain de l’affaire Dreyfus, par des esprits résistants en vue de combattre l’injustice antisémite, elle a été de toutes les luttes historiques contre le fascisme, pour la laïcité, pour la garantie des libertés publiques et la reconnaissance de nouvelles. Jusqu’à ce jour, le seul régime à avoir remis en cause son existence était celui de Vichy en 1940.

L’actualité la plus récente a rappelé l’utilité de l’action de la LDH qui a, grâce à ses observateurs et observatrices, dénoncé les dérives du maintien de l’ordre et l’entrave à l’intervention des secours sur Sainte-Soline. La ligue a appelé à une désescalade de la violence, et se trouve encore à l’origine avec plusieurs organisations et syndicats, des récentes condamnations de préfectures, en raison de l’atteinte portée à la liberté de manifestation.

La LDH est à l’origine de bien des avancées du droit et des libertés avec des contentieux qu’elle a gagnés, devant le Conseil constitutionnel, la Cour de cassation et le Conseil d’État. Comme à son habitude, le ministre de l’intérieur ignore que le soutien financier aux associations n’implique pas que les collectivités soient en accord avec l’ensemble des revendications ou des positionnements politiques pris par l’association dans le débat public.

Une fois de plus, le ministre de l’intérieur fait preuve de défiance à l’égard du monde associatif, en insinuant qu’il faut réserver le bénéfice des subventions aux bons soldats, à ceux et celles qui feront acte d’allégeance à la politique du gouvernement, sans remettre en cause ses actions, sans dénoncer ses dérives, sans troubler l’ordre public. La restriction des financements accordés aux contre-pouvoirs et aux associations de défense des droits humains est symptomatique du vacillement de l’Etat de droit.

Les propos du ministre confirment non seulement la menace qui pèse sur le tissu associatif, en particulier depuis la mise en œuvre de la loi dite « séparatisme » du 24 août 2021, mais plus globalement sur les contre-pouvoirs et ceux qui prônent une certaine idée de la liberté, de la démocratie et de l’État de droit. La rhétorique déployée par le ministre de l’intérieur est dangereuse et témoigne du basculement de ce dernier, et du gouvernement auquel il appartient, dans l’antilibéralisme autoritaire.

Le ministre sape le fondement même de l’idée politique en disqualifiant toute opposition, la faisant désormais passer pour du "terrorisme intellectuel". Si vous n’êtes pas d’accord avec G. Darmanin, vous êtes suspect. Mais les tentatives de bâillonnement seront vaines car, pour reprendre les termes du Président de la LDH, « nous continuerons ».

Plus que jamais nous continuerons et agirons ensemble, contre ceux et celles qui s’en prennent au modèle démocratique, contre ceux et celles qui veulent gouverner avec et par la peur, contre ceux et celles qui entendent mettre en œuvre un projet délétère et qui génèrent eux-mêmes le séparatisme contre lequel elles disent lutter, contre ceux et celles qui sont à l’origine de la mise à mal du contrat social et de la République.

   

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