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Souveraineté, souverainistes ; enseignements à tirer de la sauce à l’italienne ou l’extrême droite au pouvoir

vendredi 1er juin 2018 par Canaille le Rouge

Un cap calamiteux pour un pays qui tangue.

D’abord ne pas perdre de vue que ce qui se passe aujourd’hui de l’autre côté des Alpes se déploie sur une double faillite. Celle de la démocratie chrétienne et du PS à porter une gestion d’un pays à partir de la réponse aux exigences du patronat de l’Italie et celle d’un très grand parti communiste qui à force de vouloir manger dans la marmite du diable est tombée dedans au point d’y avoir été dissous.

La nature ayant horreur du vide, le capital a saisi l’opportunité via la filière Berlusconi et la mesure des enjeux médiatiques pour assurer le pouvoir en ressuscitant une extrême droite qui dans le berceau historique du Fascisme n’en attendait pas tant pour reprendre sa résistible ascension.

L’extrême droite italienne ayant bénéficié du tuteur efficace de l’OTAN durant les années de plomb pour ne pas être vaincue et contre service (attentat de la gare de Bologne) a reçu aides matérielles et financières des services spéciaux de l’alliance Atlantique.

Face à ce danger, absence d’outil politique pour riposter, phase aiguë d’une crise, blocages institutionnels, une sorte de "coluchisation" de la vie politique moins la générosité et la gouaille mutée là-bas en magouille s’est installée sur les rives du Tibre.

Du côté de ce qu’on nomme la gauche la recherche d’une issue pactisant avec le capital via la CEE puis l’UE a conduit aux même faillites qu’en France ou en Espagne.

Le contre exemple du Portugal (PCP) et de la Grèce (KKE), chacun à leur façon, montre pourtant qu’il est possible de résister et de chercher une issue sans accepter le dogme de l’UE.

L’extrême droite italienne est présentée comme souverainiste. En fait elle est "national-chauviniste", le terme souverain servant à en masquer la nature réelle et dévoyer l’idée de souveraineté laquelle prend un tout autre sens dès lors que comme dans le préambule de notre constitution elle est associé à l’adjectif populaire pour une République sociale.

Un populaire qui est repoussé par les chiens de garde en le glissant dans le moule d’un populisme qui en ferait l’autre pièce d’un presse livre servant à bâtir la théorie des complicités objectives des extrêmes afin de garder la prééminence d’un "centre", lequel serait l’axe du bon sens face l’empire des maux ; en fait la version 21e siècle de ce que fut ici la bourgeoisie louis philipparde au 19e.

Le but : diaboliser toute référence au peuple en le fondant dans un magma l’assimilant à l’idéologie réactionnaire.

En se prêtant à ce jeux (car accepter de gouverner avec les néo fascistes, cela revient à cela) le mouvement 5*montre non pas ses limites mais ses options et en creux confirme l’impasse liée à l’absence comme en France d’une alternative au capital et à l’UE.

Si Mélenchon a raison de dénoncer le diktat des marchés et de l’Allemagne comme bras armé politique de ce diktat, ne pas montrer la nature du pouvoir en train de se frayer sa voie pour exercer le pouvoir brouille complètement la réalité et rend cette alliance acceptable au nom d’une démocratie qui n’est que de façade.

Accepter un pouvoir ultra réactionnaire au nom de la lutte légitime contre les diktats de tous les traités européen revient à accepter ce qui ici est la doxa du f-haine et lui sert de litière-paravent pour masquer le fond de son programme.

Nous mesurons en France comme en Espagne et bien sûr en Italie les conséquences de la disparition d’une organisation communiste calée sur une analyse de classe et proposant une issue permettant la subversion du système capitaliste pour imposer la libre associations des libres producteurs eux même. Ce qui est sous sa forme autogestionnaires le fond d’un socialisme réel pour une société communiste.

L’issue ne peut se construire dans le cadre d’une UE totalement inféodée au capital jusque dans ses principes fondateurs. L’actualité se charge de nous le rappeler : la guerre mondiale économique qui s’engage sous nos yeux à partir des prétention portées par Trump montre ce que recouvre la concurrence libre et non faussée.

Ce n’est plus le renard libre dans le poulailler libre mais le combat des hyènes contre les chacals.

Voir la très patronale UIMM, tutrice historique de toutes les organisations patronales demander des mesures d’encadrement pour préserver ses profits montre l’impasse de la concurrence pour la construction des sociétés humaines.

Dans ces conditions, les déclarations de P Laurent et ses "nouveaux rails pour l’Europe" ou de D. Durand sur l’issue à la crise par la réorganisation des marchés est au mieux une farce portée par des imbéciles et comme ils sont loin de l’être, plutôt le pire : une volonté de persister dans le choix de l’UE et de laisser l’espace libre en France pour la construction d’une situation à l’italienne.


Voir en ligne : http://amers-cap.com/2018/06/souver...

   

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