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Après le G 7 : quelle est la carte jouée par l’impérialisme américain ?

samedi 16 juin 2018 par Danielle Bleitrach

Quelques questions essentielles se posent après ce G7, que les militants communistes, en particulier, devraient avoir à coeur de poser dans leur Congrès. Ces questions, en effet, conditionnent la situation politique et économique et interfèrent donc sur les tâches d’un parti « révolutionnaire ». Certes ce G 7 n’a pas été autre chose qu’une mise en scène à effets nuls, les dissensions, gesticulations, querelles entre puissances impérialistes, ont été bien vite étouffées. Dans ce consensus se jouait la survie du système. Il y a eu à ce G7 une véritable mise en scène autant des désaccords (y compris sur le lièvre jeté en pâture pour diversion comme la réintégration de la Russie) que sur l’accord final dont la teneur de fait n’a pas été divulguée.

Ce qui est apparu de ce fait c’est l’impossibilité d’échapper à la vassalité aux Etats-Unis de la part du système d’hégémonie mondiale du capitalisme, pourtant en pleine crise.

Trois questions à partir de la comédie du G7 : le privilège des USA est celui de se faire obéir par le Capital

Première question : Si l’on considère la comédie du G7, la mise en scène de l’opposition des vassaux (Canada,Europe,Japon) aux USA et leur incapacité de fait à s’opposer à la puissance américaine on doit s’interroger sur la nature de cette puissance. Sur la capacité qu’ont les Etats-Unis à imposer leurs décisions par exemple celle de « blocus » ou de sanction, mais aussi la pression douanière unilatérale sur l’Europe en ce qui concerne l’acier et l’aluminium (UE et Grande Bretagne) . On le voit avec l’IRAN, dans le même temps où Macron joue les opposants farouches et fait des discours, les entreprises françaises, Total et PSA en tête replient bagage.

Deuxième question :Pourquoi une telle peur de la part des entreprises ? La première réponse est que ne pas se plier au diktat américain leur interdirait le marché américain. Si PSA, pourtant fortement installé sur le marché iranien cède c’est qu’il n’y a aucune comparaison entre la part de marché que lui réserve l’Iran et celle de l’une de ses filiales qui assure un quart des ressources du groupe installée aux Etats-Unis. Mais comme nous allons le voir les formes de domination et de possibilité d’action extraterritoriale des USA sont bien plus importantes, parce que la domination US sur l’actuelle mondialisation capitaliste est bien plus forte que la simple peur de perdre le marché américain.

Troisième question : qui intéresse selon nous au premier chef les militants communistes ou devrait les intéresser. Pourquoi et comment le minuscule Cuba résiste-t-il depuis des années là où les puissantes UE et japon plient ? Cette première question est renforcée par celle de la Chine. Non seulement celle-ci s’installe en Iran à la place des entreprises françaises qui désertent, mais paradoxalement Trump semble favoriser la montée en puissance de la Chine ? Nous n’aborderons pas ici cette question d’une manière exhaustive, mais nous lui consacrerons une série d’articles dans la poursuite de tous ceux que nous avons déjà publiés.

I -La puissance américaine et ses privilèges exorbitants.

Ce qui apparaît dans ce G7 et à partir des dispositions prises par Trump tant en Iran qu’en matière d’augmentation de tarifs douaniers sur l’acier et d’autres productions c’est l’extra-territorialité de la « légalité » américaine autant que son économie, sa capacité à casser y compris la fragile reprise qui s’amorçait. Son rôle dirigeant sur des nations comme la France qui est d’abord emprise sur le Capital.

La réponse est connue, il y a trois piliers à cette puissance :

1) longtemps la totalité de l’information a été maîtrisée par les USA et ses alliés européens et asiatiques. On peut dire que 99% des nouvelles émanaient de cette unique source. Elle est battue en brèche et toute l’activité de nos médias autour des fake-news, sans parler des rumeurs concernant la manière dont le Russie tenterait de gouverner nos élections n’est qu’une tentative de répondre à ce changement de situation qui n’en est pourtant qu’à ses débuts alors que le système de domination US reste largement majoritaire. On perçoit la domination politique mais celle concernant l’économie, l’influence sur « les marchés » est encore plus importante.

2) La puissance militaire. Sans compter l’oTAN, les Etats-Unis ont a eux seuls une puissance militaire équivalente à celle de tout le reste des pays. Ce chapitre très important mérite à lui seul un traitement particulier à la fois en ce qui concerne les formes de vassalisation et le rôle nouveau de la Chine alliée avec la Russie. Cette question est bien sur politique, mais elle est également économique et constitue le principal poste budgétaire des Etats. Notons la pression qu’exerce Trump sur ses « alliés » pour qu’ils augmentent leur autofinancement y compris dans le cadre vassalisé de l’OTAN.

3) Le dollar qui joue le rôle de monnaie internationale. Ce qui a été renforcé par l’entente entre les USA et les Saoudiens de la nécessité de l’achat du pétrole en dollars (pétrodollars). Sur cette question on peut entre autres se référer au livre » Le dollar et le système monétaire international (La Découverte, collection repères 2014) de Michel Aglietta et Virginie Coudert, économistes au Centre d’études prospectives et d’information internationales (CEPII).

Lire la suite de l’article Ici.


Voir en ligne : https://histoireetsociete.wordpress...

   

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