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Faire évoluer notre analyse pour mieux appréhender la réalité changeante du monde.

vendredi 27 janvier 2017 par Jean Levy

L’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis provoque un bouleversement majeur dans l’ordre du monde. La Maison Blanche rompt brutalement avec sa stratégie du "libre échange". Elle décide l’inversion de ses priorités. Substituant à l’économie numérique, jusqu’ici jugée moteur de la grandeur américaine, Washington prône le retour à l’exploitation maximum de ses ressources naturelles, l’énergie d’abord, pour reconquérir sa puissance industrielle d’antan.

Car les États-Unis vont mal : usines en friches, routes, ponts, voies ferrées à l’abandon, population sans emplois stables et sans avenir, une civilisation qui croule, une élite coupée des réalités et qui vit dans une bulle, c’est cela que Trump veut changer. En faveur du capital, bien sûr.

Ce tête-à-queue se résume par le slogan de la campagne du candidat républicain : "America First !" [1]. Et le choix de ses futurs champions - Exxon, Ford, les mines de charbon, la métallurgie - vont supplanter Google, Facebook, Apple et la Silicon Valley, dont les patrons milliardaires, ont perdu la foi en l’avenir [2].

Pourtant alertée par le "Brexit" britannique, cette volte-face américaine a pris de court l’oligarchie européenne et son économie du "tout financier". À Bruxelles, à Paris, à Berlin, c’est la panique, d’où le déferlement anti-Trump de "l’establishment". Le nouveau président est présenté comme un guignol, vulgaire et misogyne, qui s’amuse à briser le cadre de vie et les conventions du monde raffiné de la « bobocratie ».

En fait, l’Oncle Sam aurait ainsi lâché "l’Europe"... De gendarme du monde, il devient commerçant concurrent... Et Bruxelles, Berlin et Paris d’invoquer un "patriotisme européen" pour vendre aux populations soumises, un nouvel "antiaméricanisme" de circonstance.

Et si le danger principal se situait maintenant en Europe même, avec une Allemagne dominatrice, tentant de reconstruire autour d’elle et sous sa coupe, un pôle concurrent, certes à celui des puissances émergentes, la Chine la Russie, mais aussi, fait nouveau, aux États-Unis d’Amérique ?

Si cela était, cette recomposition mondiale impliquerait, de la part de Berlin, une marche forcée vers une intégration totale des États de l’Union européenne avec, disons-le, la collaboration de la bourgeoisie française, sans doute prête à abandonner son siège au Conseil de Sécurité au profit de Berlin, voire sa force de frappe dans le cadre d’une "armée européenne", dont on parle tant aujourd’hui ?

Avec une « sous-France » réduite aux acquêts, comme elle le fut du temps de Vichy...

Il est donc temps de se poser la question : notre "logiciel" [3] politique qui guidait nos analyses depuis la défaite du camp socialiste, pointant l’impérialisme américain comme l’ennemi premier et l’Otan comme instrument de domination mondiale, ce logiciel n’est-il pas à reconsidérer, pour l’adapter avec aux changements opérés dans le monde ?

La Chine est parvenue aux premières marches du podium avec ses liens étroits tissés avec la Russie, l’émergence du rôle politique de celle-ci dans les affaires internationales, et, depuis novembre dernier, l’entrée de Donald Trump à la Maison Blanche, dictant une politique opposée à celle jusqu’ici suivie par les États-Unis, tous ces changements ne nous conduisent-ils pas à reconsidérer notre analyse et donc, notre stratégie ?


Voir en ligne : ça n’empèche pas Nicolas


[1Lire sur Canaille le Rouge, l’origine sulfureuse de cette expression

[2 Selon un article du New Yorker, "Un nombre croissant d’entrepreneurs de la Silicon Valley redoutent que le niveau extrême des inégalités déclenche une instabilité civile et se préparent à un effondrement de la loi et l’ordre », résume Quartz. Notre dépendance vis-à-vis de la technologie semble aggraver le climat d’inquiétude", note le site d’information.

[3Par "logiciel", il faut entendre les conclusions auxquelles nous avons abouti à partir de l’analyse marxiste correspondant à une époque.

   

Messages

  • 1. Faire évoluer notre analyse pour mieux appréhender la réalité changeante du monde.
    28 janvier 2017, 17:42 - par Jean pierre de Lacruz


    Chers camarades ;
    TOUJOURS PAS DE COMPTE RENDU SUR L’A G
    Faut il aller sur le site de " EL DIABLO " Pour en savoir quelques chose ?
    Si joint ;
    outes les organisations se réclamant du communisme rencontrent des difficultés : positionnement, modalités d’actions, ouvertures de perspectives. L’invitation à cette rencontre nationale de militants de l’ANC a permis de confronter des analyses. Au moment où les communistes adhérents du PCF travaillent eux aussi à redonner confiance dans l’action.

    J’ai participé ce samedi 22 janvier à l’assemblée nationale annuelle de l’ANC répondant ainsi à l’invitation qu’avait reçue notre réseau.

    Nous nous sommes retrouvés moins que l’année dernière à Saint-Denis. J’ai retenu la présence forte de militants de la Polex, de Rouges-Vifs Marseille, 7 participants ont dans leur intervention mentionné une appartenance commune à l’ANC et au PCF.

    Dans une ambiance très fraternelle, la discussion a tourné autour de la situation politique et des mesures à prendre pour développer l’action de l’organisation après 2016, année de démarrage marquée par l’affrontement contre la loi El Khomri et une intense participation de chacun d’entre nous à ce mouvement.

    Les difficultés considérables que rencontrent les communistes quels que soient leurs engagements militants ont été examinées au travers d’une volonté constante de refuser la paralysie. Nul n’échappe à ces difficultés. Personne ne sait ce que les mois à venir nous réservent. Les questions internationales et l’urgence de la bataille pacifiste face aux risques de guerre en Europe ou en Asie, ont largement profité des apports des camarades de la Polex. Des membres du parti (PCF) ont fait part de leurs actions continues pour que l’organisation en dépit de son grave affaiblissement contribue à la défense de la classe ouvrière et des exploités, d’autres ont insisté sur leur isolement et leur grande peine à trouver les chemins de l’action.

    En tant qu’invité représentant le réseau « FVRPCF » (Faire vivre et renforcer le PCF), j’ai résumé la situation après le congrès et notre très récente rencontre de Vénissieux. Je me suis appuyé sur le contenu de notre récente déclaration en insistant sur la situation dans les quarante circonscriptions où une intense campagne législative peut nous mettre en position de participer au second tour et de gagner pour un groupe communiste à l’Assemblée Nationale. Dans un débat marqué par les difficultés exprimées par les uns et les autres, j’ai insisté sur l’idée que la jeunesse dans son ensemble, confrontée à un terrible durcissement de l’exploitation capitaliste après l’effondrement du socialisme réel et l’échec de l’union de la gauche, peut, si nous savons prendre en compte ses intérêts, se retrouver dans un projet communiste porté par des marxistes léninistes. Une génération s’en va, marquée par ses luttes, une autre arrive porteuse de ses espoirs, d’une espérance nécessaire. Un certain renouveau est à noter dans la JC.

    L’idée de prises de contacts départementaux concernant la bataille pour la paix a été retenue. A nous de redonner confiance au peuple : dans tous les aspects des luttes et aussi dans les moments électoraux.

    Diverses dispositions ont été prises par les membres pour développer l’action dans les mois à venir : travail sur les réseaux sociaux, qualité des sites, activité de propagande et bien sûr, organisation (adhésions, circulation des informations, renforcement du bureau et de ses rendez vous téléphoniques bi-mensuels, moments de rencontre comme l’assemblée générale et la participation à la fête de l’Huma), questions décisives pour un groupe à objectif national.

    Le 24 janvier 2017

    Paul Barbazange

    (Béziers)

  • 2. Faire évoluer notre analyse pour mieux appréhender la réalité changeante du monde.
    29 janvier 2017, 16:19 - par RICHARD PALAO


    Je suis en désaccord total avec les camarades qui trouvent des éléments positifs dans l’élection de TRUMP , je n’aurais rien trouvé de positif non plus si c’était CLINTON qui avait été élue : tous deux sont les dignes représentants du capitalisme le plus dur parce qu’en crise ; et de l’impérialisme américain .
    Les bras m’en tombent lorsque certains camarades manifestent leur préférence pour TRUMP , car selon eux CLINTON serait plus belliciste ou parce que TRUMP veut se rapprocher de POUTINE !!!
    PAS BELLICISTE TRUMP ? ... et son soutient inconditionnel à ISRAEL , c’est quoi ? ISRAEL n ’est elle pas le responsable des conflits au moyen-orient ? et les menaces proférées par TRUMP contre la CHINE c’est seulement pour amuser la galerie ?
    Quand à voir du positif avec le rapprochement avec POUTINE , je me demande si ces camarades ne sont pas atteints du syndrome post-URSS qui leur fait conserver les yeux de CHIMENE envers tout ce qui concerne la RUSSIE alors que celle-ci n’ est plus communiste et que POUTINE est un autocrate anti-communiste qui a pour objectif de récréer un empire russe et orthodoxe .
    L’ alliance TRUMP/POUTINE vise à isoler la CHINE , à ouvrir le marché russe à l’agonie ( le PIB russe est inférieur à celui de l’ ITALIE ) aux capitalistes américains .
    TRUMP est prêt à laisser POUTINE tranquille avec l’ UKRAINE , la CRIMEE et la SYRIE en échange de l’installation de bases militaires US dans les ex-pays socialistes .
    TRUMP tente de recréer un monde bi-polaire pour redorer la puissance américaine et pour y parvenir il est prêt à mettre en péril la paix mondiale et à imposer par tous les moyens la prédominance économique du capitalisme américain .
    IL N’Y A RIEN DE BON DANS LE COCHON TRUMP .

    RICHARD PALAO

  • 3. Faire évoluer notre analyse pour mieux appréhender la réalité changeante du monde.
    30 janvier 2017, 16:20 - par Freychet Jack


    En Italie le PIB par habitant régresse, celui de la Russie grimpe malgré les sanctions. Encore faudrait-il dans ce domaine d’évaluation préciser.

    D’abord que le PIB n’est que la mesure de l’activité économique. Une "bonne" grippe peut le faire croître, la course aux armements, aux états Unis mais aussi chez nous de même.

    Ensuite que les comparaisons doivent être effectuées en parité de pouvoir d’achat (PPA) et non pas en dollars ou en euros.

    Exemple : Cuba dont le PIB par Habitant est dérisoire par rapport à la France et aux Etats Unis obtient des résultats identiques voire supérieurs en matière de santé, d’éducation, de culture de sports, certains disent malgré l’embargo j’aurais plutôt tendance à considérer que c’est grâce à sa situation insulaire et sa détermination qui lui a permis d’éviter une révolution de couleur fomentée par les Etats Unis et ses officines, CIA, Soros...

    J’ajoute qu’elle a pesé d’un poids déterminent dans l’éradication de l’apartheid sud africain, du moins en apparence, car bien des inégalités y subsistent, et que sa force de frappe médicale a fait preuve de son efficacité chez tous ceux qui y ont fait appel.

    En outre il y a à Cuba, pour chaque citoyen un revenu à caractère universel qui tient à l’appropriation collective des grands moyens de productions et d’échanges y compris médiatiques. Appropriation sans laquelle le salaire universel prôné chez nous par une partie de la droite et HAMON ne peut être mis en œuvre autrement que par doses homéopathiques et en déshabillant Pierre pour habiller Paul d’horipeaux du fait de la teneur des traités européens dont aucun des candidats déclarés à la présidentielles ne souhaite s’affranchir.

    Comment ne pas faire le parallèle avec la Russie qui après la restauration du capitalisme , le plus sauvage sous Eltsine, le désastre économisme et social qui suivit, la baisse de l’espérance de vie de 72 à 55ans, peut être moins, a du repartir de zéro ou presque. Le mérite de Poutine est d’avoir su faire profil bas face au courant atlantiste compose des clones de ceux qui en 1944 ont livré Jean Moulin à la Gestapo afin que la France soit sous protectorat des USA. Une fois au pouvoir il commencé à mettre les oligarques au pas, c’est aussi un des aspects de la lutte des classes aujourd’hui négligée en occident. L’économie Russe s’est redressée sur les acquis de l’Union Soviétiques. Pas assez rapidement pour être en mesure d’empêcher le bombardement des forces libyennes et l’assassinat de Kadhafi mais suffisamment pour un peu plus tard stopper la tentative de dépeçage de la Syrie.

    Ce n’est certes pas la fin de la tentative impérialiste du capitalisme, sic Lénine, mais c’est un autre aspect de l’affrontement de classe cette fois au plan international (relire Marx à ce sujet). Mieux vaut, a mon avis un monde multi qu’uni polaire dominé par les Etats Unis et les transnationales économiques et financières.

    Pour diverses raisons, économiques, démographiques l’occident est en perte de vitesse, les USA sont endettés, n’ont plus les moyens de leurs prétentions, Trump en a pris conscience veut contenir la Chine et recherche un compromis, pour un partage de la planète en zones influences respectives avec la Russie, qui, il faut le souligner ainsi que le montrent les récents développements au Moyen Orient, dispose aujourd’hui des moyens militaires de nature à contrer ceux des USA, en quelque sorte une force de dissuasion.

    La restauration du capitalisme en Union Soviétisme, en nous montrant que rien n’étant jamais définitivement acquis, nous apporte la preuve qu’à défaut d’avancer ici et là dans le voie du socialisme, jusqu’à la dictature du prolétariat préalable au dépérissement de l’Etat, les générations suivantes subiront les affres consécutives à la résurgence d’un nouvel impérialisme à partir du monde multipolaire actuellement en gestation.

    Nul ne peut dire avec certitude sur quelles bases le ou les vainqueurs l’emporteront.

  • 4. Faire évoluer notre analyse pour mieux appréhender la réalité changeante du monde.
    30 janvier 2017, 20:11 - par RICHARD PALAO


    le PCF et d’une façon générale le mouvement communiste paie encore aujourd’hui le fait d’avoir considéré que le bilan de l’ URSS était globalement positif ... alors de grâce ne récidivons pas avec la RUSSIE de POUTINE à moins de considérer qu’une dictature peut présenter un bilan globalement positif ...

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