Palestine : pas de justice pas de paix !

Palestine : pas de justice pas de paix !

« C’est l’oppresseur et jamais l’opprimé qui détermine la forme de lutte. Si l’oppresseur choisit la violence, l’opprimé n’aura pas d’autre choix que la violence » (Mandela)

Contrairement à ce que l’on entend dans nos médias, la guerre n’a pas repris en Palestine, elle est dans une nouvelle phase depuis hier.

La guerre a commencé en 1917 avec la déclaration de Balfour, s’est poursuivie par les actes terroristes de Ben Gourion et sa bande, et s’est poursuivie par la Naqba et la colonisation de la Palestine par une entité sioniste qui n’a de cesse de s’emparer de toute la terre « de la mer au Jourdain » au nom de la doctrine du « Grand Israël ».

Jamais un peuple colonisé, qui est de plus pour partie enfermé dans la prison à ciel ouvert qu’est devenue Gaza, jamais un peuple soumis aux violences et humiliations quotidiennes, à l’apartheid, aux arrestations arbitraires et aux crimes impunis ne pourra se résigner et accepter son sort.

A celles et ceux qui condamnent qui trouvent que cette contre-offensive est « injustifiable » nous disons :
« mais qu’auriez-vous dit des opérations du FLN à Alger ou des attentats des FTP MOI ? Faut-il vous apprendre ce que veut dire le mot résistance ? »

Si toute mort est déplorable faut-il rappeler qu’il y a deux sortes de civils en Palestine ? Celles victimes de la colonisation et celles qui colonisent ?

Oui nous voulons la paix en Palestine et pour cela la colonisation doit cesser, le droit au retour doit être reconnu. Nous appelons les citoyennes et citoyens de France à intensifier leur engagement dans la campagne BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions) en soutien à la juste lutte du peuple palestinien pour ses droits.

ANC Paris le 8 octobre 2023

Palestine : Résister est un droit ! En finir avec le colonialisme pour que tombent les armes.

Comme à chaque fois que le peuple palestinien tente de desserrer l’étau du colonialisme israélien, les médias occidentaux et en particulier français poussent des cris d’orfraie en dénonçant le « terrorisme » palestinien. Inversant allégrement colonisateur et colonisé, dominant et dominé, oppresseur et opprimé, bourreau et victime, la classe politique française dans son entièreté, au mieux rejette dos à dos l’agresseur et l’agressé, ou au pire, condamne le peuple palestinien et soutient Israël et son sacro-saint droit à se « défendre » (c’est-dire à poursuivre la colonisation).

L’attaque surprise menée ce 07 octobre par les combattants palestiniens, dont les combattants du Hamas mais aussi d’autres organisations palestiniennes, n’échappe pas à cette grille de lecture.

Cette attaque survient alors que depuis le début de l’année, plus de 250 palestiniens ont été tués par l’armée d’occupation israélienne en Cisjordanie dont des femmes et des enfants. Elle survient aussi alors que le gouvernement israélien suprémaciste a fait de l’extension des colonies son principal objectif, et que les provocations des groupes intégristes juifs ne cessent d’augmenter sur l’esplanade des mosquées à l’encontre des Palestiniens. Tout cela bien sûr, dans un silence assourdissant des médias et politiciens occidentaux qui cachent le déséquilibre total entre l’opprimé (qui a payé cette guerre d’occupation de 5 600 vies humaines en 13 ans – chiffres de l’ONU) et l’oppresseur (250 victimes dans le même temps).

Cette contre-attaque palestinienne (puisqu’il s’agit de cela en réalité) survient enfin dans le contexte du blocus économique de la bande de Gaza, où vivent entassés 2 millions de Palestiniens, blocus qui dure depuis 16 ans déjà (!) et qui a, pourtant, été condamné par l’ONU dans la Résolution 1860 du 8 janvier 2009. Le « 2 poids, 2 mesures » est toujours à l’œuvre lorsqu’il s’agit des luttes de peuples opprimés.

Dans ces conditions, que doit faire le peuple palestinien ? Accepter les humiliations quotidiennes, les expropriations qui s’amplifient, la répression de plus en plus brutale de l’armée sioniste ? Le peuple palestinien a fait le choix courageux de la résistance, comme bien d’autres peuples l’ont fait auparavant. Le peuple français doit s’en souvenir !

La contre-attaque menée samedi est une première du genre, car elle a déporté le conflit en territoire israélien. Avec des moyens dérisoires comparés à la puissance de feu de l’armée sioniste, les combattants palestiniens ont pu pénétrer en Israël, utilisant les airs, la mer et la terre. Bien sûr, le peuple palestinien connaissait à l’avance la réponse d’Israël : bombardements massifs aveugles et son cortège de victimes. Mais face à la volonté d’un peuple, il est illusoire de croire pouvoir le soumettre par la répression et la violence.

Cette attaque démontre l’impasse d’une colonisation qui dure depuis 1948. Pour sortir de cette impasse, il faut imposer à Israël de respecter toutes les résolutions votées par l’ONU et qui ont été bafoués et en particulier celle exigeant le retrait d’Israël dans ses frontières de 1967.
Au-delà, le principe de l’autodétermination des peuples doit s’appliquer au peuple palestinien qui doit être libre de choisir sa destinée et en finir avec le colonialisme israélien.
Il faut en finir avec le colonialisme israélien pour que cessent les morts.
Le Rassemblement Communiste est solidaire du combat du peuple palestinien pour recouvrer ses droits.
Vive la lutte du peuple palestinien ! Pas de justice, pas de paix !

RC

 [1]

Francis Arzalier :

Contrairement à l’indécent matraquage médiatique il y avait plus de 200 morts à Gaza, plus du double de ceux liés à la RIPOSTE palestinienne le 7 au soir.

En 1942, la direction clandestine du PCF a actionné les attentats contre les occupants allemands, alors que cela entraînait des représailles, et sans l’accord de De Gaulle à Londres.
Fallait-il, condamner l’attentat de Fabien [2] ?

Andréa .  :

Nous dénonçons une fois de plus les crimes et les violences de la colonisation israélienne contre le peuple palestinien, du « blocus » criminel imposé à Gaza qui limite l’approvisionnement en eau potable et en électricité, à la « détention administrative » de plus de 1 200 prisonniers politiques palestiniens enfermés dans les prisons israéliennes sans aucune inculpation formelle et sans droit à un procès équitable.

Nous dénonçons la complicité des gouvernements occidentaux qui, à travers des accords économiques, commerciaux et militaires avec l’entité sioniste, cautionnent la colonisation et le régime de l’apartheid en Palestine, tout comme le font les pays arabes de la région en « normalisant » leurs relations avec Israël sur le dos de palestiniens.

Une fois de plus, le droit à la résistance et à l’autodétermination du peuple palestinien est sacrifié par la logique des « deux poids, deux mesures » avec laquelle les États-Unis et l’UE condamnent la lutte palestinienne et prennent le parti d’Israël qui, selon les mots du Premier ministre Netanyahu, se déclare « en guerre ».