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N’Krumah, le plus grand africain

mardi 18 juillet 2023 par Ludo Martens

Pour bien situer l’ouvrage dans l’évolution intellectuelle de N’krumah, il faut dire deux mots sur l’histoire du Ghana.

Le 12 juin 1949, N’krumah crée un des premiers partis africains de masse, radicalement opposé au colonialisme et à l’impérialisme, le Convention People’s Party (CPP). Au moment des élections de 1957, le colonisateur anglais, la majorité des chefs traditionnels, de la bourgeoisie ghanéenne et des intellectuels soutient le Mouvement de Libération Nationale du docteur Busia.

Mais le CPP, appuyé surtout par les intellectuels nationalistes et les masses populaires, gagne 72 des 104 sièges au parlement. L’indépendance est proclamée le 6 mars 1957. Le Ghana est le premier pays d’Afrique noire à rompre les chaînes du colonialisme. Retour ligne automatique
N’krumah termine son autobiographie, écrite la même année, par les phrases :

“C’est notre devoir en tant que force d’avant-garde d’offrir toute l’aide possible à ceux qui sont maintenant engagés dans les batailles que nous avons livrées et gagnées. Notre tâche n’est pas accomplie et notre sécurité pas assurée jusqu’à ce que les derniers vestiges du colonialisme auront été balayés de l’Afrique”. [1]

Au Ghana même, N’krumah défend l’idée que la lutte pour l’indépendance économique et la justice sociale est désormais la tâche principale du nouveau Etat. Ses réalisations dans le domaine de l’éducation seront impressionnantes. Fin 1965 : enseignement primaire gratuit, un million et demi d’enfants à l’école sur une population de sept millions d’habitants, enseignement secondaire et universitaire également gratuits et 7.000 étudiants inscrits dans ce dernier. Le développement de l’infrastructure économique est tout aussi remarquable : communications, drainage et irrigation, zones industrielles, port de Tema, barrage hydroélectrique de Akosombo…

N’krumah était le chef incontesté du Convention People’s Party et les différentes tendances politiques au sein du Parti se réclamaient de lui pour consolider leurs positions. N’krumah, entouré d’un petit groupe de collaborateurs, a élaboré une pensée politique unique, axée sur l’opposition résolue à l’impérialisme et au néocolonialisme, sur la solidarité panafricaine, sur la justice sociale et sur une conception du socialisme inspirée par les valeurs traditionnelles africaines.

Mais dans la réalité sur le terrain, le parti que N’krumah dirigeait, agissait, au cours des années 1957-1960, comme un parti nationaliste où “tous se retrouvaient”, où des éléments de l’aristocratie traditionnelle, des professions libérale et de la bourgeoisie, des hauts fonctionnaires mais aussi des syndicalistes et des ouvriers se côtoyaient.

La suite ICI : http://ancommunistes.org/ecrire/?exec=article&id_article=5291


Voir en ligne : http://ancommunistes.org/ecrire/?ex...

   

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