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Et si la colère des retraites avait ressemblée aux revoltes des nuits dernières, mais différemment !

vendredi 30 juin 2023 par Philippe Arnaud

Cette nuit, pour la deuxième nuit consécutive, ont eu lieu, dans de nombreuses villes de France, des émeutes consécutives au meurtre, le 27 juin, d’un jeune homme par un policier, à Nanterre. Ces émeutes ont eu lieu également à Tours et dans ses communes suburbaines, où des magasins ont été pillés et brûlés, ainsi que des autobus et des véhicules particuliers.

Il est curieux que personne n’ait mis ces violences en relation avec un événement qui nous a occupés tout ce premier semestre : l’imposition, par la force, de la [contre]-réforme des retraites par le gouvernement Macron et les vigoureuses réactions que cette injustice a suscitées. Ce rapprochement peut, à juste titre paraître étonnant : la portion de la société qui a incendié et pillé n’est pas du tout la même que celle qui a défilé dans les rues, fait grève ou mené le combat parlementaire, syndical, politique ou journalistique. Et les raisons de sa colère sont autres.

Mais il en va de même, dans le corps social que dans le corps humain, où, parfois, une affection, une maladie, se manifeste loin de son siège et avec des symptômes différents. Je formule l’hypothèse que cette violence, cette rage sont une partie de la rage qui n’a pas trouvé à s’exprimer lors de la lutte contre la démolition des retraites.

Et qui a été amplifiée - même si cela peut paraître anodin - par le mépris social de Macron : "les ouvrières de l’abattoir Gad sont illettrées", "On dépense un pognon de dingue pour les pauvres", "Pour trouver du travail, il suffit de traverser la rue", "Dans une gare, on croise des gens qui ont réussi et des gens qui en sont rien", "Les jeunes Français devraient avoir l’ambition d’être milliardaires", et, plus récemment, à Marseille, "Madame, je vais avec vous sur le Vieux-Port et je trouve dix offres d’emploi à votre fils"...

On peut rêver et se demander ce qui serait advenu, au moment de la lutte contre les retraites, si les Français, au lieu de défiler bien sagement, bien servilement, s’en étaient pris, non pas aux magasins, aux bus et aux voitures, mais aux permanences des élus (députés, maires, sénateurs, conseillers régionaux et départementaux) de LR et de Renaissance. Et ce à l’échelle des 70 % des Français mécontents...

   

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