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Les luttes en France

lundi 3 juillet 2023 par PRC

Photo : Marche de milliers de personnes jeudi 29 juin à Nanterre demandant justice pour Nahel assassiné de sang-froid par un policier.

Hôpital et soins dans le Gard : selon la CGT, si la situation persiste à se dégrader, "il va y avoir des morts" !

"Il faut que la population prenne conscience de la situation." Le représentant CGT santé de
l’hôpital alésien, et ses homologues des autres établissements publics de soins du Gard tirent le signal d’alarme.
Ils se sont réunis pour exprimer leur inquiétude concernant les difficultés que rencontrent les centres hospitaliers gardois ainsi qu’une baisse de l’offre de soins. "Chaque jour, la situation se dégrade un peu plus…", se désole, la secrétaire générale CGT de l’hôpital du Vigan. Elle pose alors la question centrale, d’actualité : "Pourra-t-on se faire soigner, cet été, dans le Gard ?" Dirigeant les projecteurs sur la situation des métiers de la santé, après avoir exprimé sa déception au vu du bilan du Ségur, elle estime que "rien ne permet d’enrayer la lente descente aux enfers" et prédit "un fonctionnement à flux tendu dans les prochains jours". Les causes ? Selon les cégétistes, il s’agit des roulements de travail non-respectés, des plannings incessamment modifiés, d’une "polyvalence imposée, avec une dégradation des soins qui en résulte", etc. "Le manque de personnel est récurrent", lâche un militant Uzétien.
Dans son sillage, un collègue témoigne d’une "pénurie médicale avérée". Un représentant, du Mas Careiron, attire l’attention sur son domaine d’activité :
"Il y a urgence à prendre en compte le parent pauvre de la santé : la psychiatrie. La psychiatrie agonise."
Une réorganisation plaidée !
"Les conditions de travail se dégradent", corrobore le représentant syndical de l’hôpital de Ponteilset-Brésis. "On est plus que fatigués, on est épuisés par cette situation !" Lui avance qu’"il faut impérativement mettre l’accent sur les hôpitaux de proximité", auxquels l’État doit allouer des moyens et permettre l’ouverture de services. Cela, même, et surtout, en milieu rural : "Faisons de cet isolement une chance !"

Ils tirent une salve de revendications !
À l’issue de ce constat, les représentants syndicaux mettent leurs revendications sur la table. Ils réclament des créations de postes, une embauche massive de soignants à l’hôpital, la suppression de la taxe sur les salaires, la sortie de la taxation à l’activité, une augmentation des salaires pour les personnels médicaux et non-médicaux, une semaine de travail de quatre jours (pour 32 heures), l’arrêt de Parcours Sup pour l’entrée en Institut de formation en soins infirmiers (Ifsi) et la création de centres de santé communaux avec du personnel soignant salarié.
Ils ajoutent : "Et il faut qu’un vrai travail soit fait sur la qualité de vie au travail."
Un responsable soulève les difficultés rencontrées au centre hospitalier Alès-Cévennes (Chac), notamment aux urgences, à la maternité et en psychiatrie, avant de se fendre d’un focus sur Nîmes, au CHU, il dit qu’il y a "moins de difficultés", certes, mais il explique qu’il est "nécessaire de mieux organiser l’aide et l’entraide au sein du département". Ses mots sont durs : si la situation continue de se dégrader dans le Gard, "on le dit clairement : il va y avoir des morts".
Des soignants "fortement investis" !!!
Et si le système parvient aujourd’hui à tenir, dans un contexte de "vrai problème de santé publique", c’est grâce à des soignants "fortement investis pour le territoire".

Santé et action sociale : sidération, tristesse, colère, révolte... à l’annonce du suicide d’un collègue éducateur

Nous avons été informés du drame survenu au foyer Anaïs de la Membrolle-sur-Choisille en Indre et-Loire (37), le mardi 13 juin 2023. L’Union Fédérale de l’Action Sociale CGT dénonce, une fois de plus, les conditions de travail subies par les professionnels du secteur de l’action sociale et du médico-social.
Le désespoir de notre collègue l’a conduit à commettre l’irréparable. Luc Montalbano, éducateur en foyer de vie, a mis fin à ses jours en indiquant la responsabilité de la direction pour harcèlement. Il dénonçait une mise au placard et une perte de sens dans son travail.
Il y a déjà 3 ans, un éducateur s’était déjà donné la mort à quelques mètres de la même institution.
Depuis 5 ans, la marchandisation galopante dans notre secteur met à mal les différents professionnels. La perte de sens, la déshumanisation du secteur, la logique budgétaire où la personne ne devient plus qu’un prix de journée, cautionnées par les politiques sociales actuelles menées par le gouvernement en accord avec les syndicats employeurs ne peuvent conduire qu’à un tel drame.
L’Union Fédérale de l’Action Sociale CGT dénonce auprès des différentes instances nationales et gouvernementales, la souffrance des travailleurs du social et médico-social depuis de nombreuses années, sans que celle-ci ne soit prise en compte à la hauteur de la gravité. L’Union Fédérale de l’Action Sociale CGT apporte tout son soutien et présente toutes ses condoléances à la famille de Luc Montalbano, à ses collègues, aux personnes accompagnées et leurs familles.

Carrefour : prévisions de près d’un millier de départs "volontaires" dans ses sièges en France

Plan « d’économies de coûts » de 4 milliards d’euros !
Cette réorganisation s’inscrit dans le cadre du plan stratégique à horizon 2026 concocté pour le distributeur par son PDG Alexandre Bompard. En novembre 2022, Le PDG avait annoncé un nouveau plan d’« économies de coûts » de 4 milliards d’euros passant notamment par « des réductions d’effectifs significatives dans chacun » des sièges européens.
Le groupe Carrefour a indiqué que jusqu’à « 979 départs seraient susceptibles d’intervenir » au niveau de ses sièges en France », et sur « la base du strict volontariat » précise le groupe, dans un communiqué lundi 26 juin en marge d’un CSE. « Ces départs ne concerneront que les salariés des sièges à l’exclusion de ceux des magasins ou entrepôts », précise Carrefour qui a des sièges à Mondeville (Calvados), Massy et Evry (Essonne) .
Ces départs « ne pourront intervenir que sur la base du strict volontariat, et dans le cadre d’un
accompagnement social de qualité », assure encore le distributeur.
Cet objectif de réduction des effectifs au niveau des sièges était connu, et le média spécialisé "La Lettre " avait révélé fin mai qu’« un millier de postes » étaient ciblés sur le seul périmètre France du groupe.
Le PDG du groupe n’avait alors pas donné d’indication sur l’ampleur de ces réductions, indiquant simplement qu’« en Europe, il y a un potentiel énorme de mutualisation à exploiter » et que « tout ce qui doit être mutualisé dans notre organisation va l’être ». Les réductions d’effectifs au niveau européen ne sont pas encore connues !!!
Carrefour a réalisé en 2022 un chiffre d’affaires en hausse de 16 % à 90,8 milliards d’euros, et un bénéfice net bondissant à 1,35 milliard d’euros, soit 26 % de mieux que l’année précédente. Il doit publier ses résultats financiers pour le premier semestre 2023 le 26 juillet.

Cherbourg (Manche) : deux nouveaux syndicalistes de la CGT convoqués à la gendarmerie !

Deux nouveaux syndicalistes de la CGT ont été convoqués, le vendredi 30 juin 2023 à la gendarmerie de Cherbourg (Manche), après la plainte déposée par le député Stéphane Travert.
Secrétaire général du syndicat CGT de l’Arsenal de Cherbourg pour l’un et syndiqué à Naval
Group pour l’autre, Vincent et Julien ont été convoqués à la gendarmerie de Cherbourg (Manche), vendredi 30 juin 2023 à 14 h 30.
Le temps de cette convocation, le syndicat a appelé à un rassemblement de soutien, vendredi à 14 heures à la gendarmerie de La Glacerie.
Deux convocations récentes !
De telles actions avaient déjà été organisées les lundi 12 et mercredi 21 juin, respectivement devant les gendarmeries de Bricquebec et de Saint-Pierre-Église. La première fois, Jérémy, énergéticien EDF à Flamanville et militant à la CGT, avait été aussi convoqué.
Ce fut ensuite au tour du secrétaire adjoint du syndicat de la CGT de l’Arsenal de Cherbourg,
Benoît Holley. À chaque fois pour les mêmes raisons que Vincent et Julien.
Une plainte déposée par Stéphane Travert !
Stéphane Travert avait déposé plainte après une action menée le 23 mars, se traduisant par une opération escargot menée entre Cherbourg et La Haye-du-Puits, jusqu’à la permanence du député.
« Cette opération était symbolique et à aucun moment il n’y a eu de débordements, ni d’atteintes à la démocratie. Cette opération était étroitement encadrée et surveillée par les services d’ordre présents sur place », nous expliquait Benoît, le 21 juin.
La « multiplication des auditions » inquiète !
De son côté, la CGT s’inquiète de « la multiplication des auditions ». « Cela fait la démonstration que nous sommes face à un gouvernement qui ne veut pas de contestation. Nos « dirigeants » cherchent à interdire toute forme de critique. ».
« Nous demandons au député Stéphane Travert de faire cesser ses poursuites, pour ne pas laisser le souvenir d’un député qui a préféré attaquer la démocratie sociale à l’heure où l’extrême droite est aux portes du pouvoir », soulignait également l’intersyndicale le 21 juin.

Aéroports parisiens : l’été de tous les dangers !

Le comité de groupe d’ADP réunis ce jour, informe la direction du déclenchement d’une procédure DGI sur l’ensemble de l’entreprise pour dénoncer les multiples réorganisations, la dématérialisation du travail accentuée par la mise en place du Flex office et les déménagements incessants avec le défaut de mise en place des moyens de prévention nécessaires.
La baisse générale des effectifs depuis le PSE a déstabilisé de nombreux collectifs de travail dans l’exercice de leurs missions, générant un manque de lisibilité sur la stratégie de l’entreprise engendrant de nombreuses situations de stress et de mal être au travail. Dans son allocution, lors de la convention de l’encadrement, Monsieur DE ROMANET a reconnu un taux d’accidents du travail très élevé, largement au-dessus des standards, sans sembler s’en émouvoir. Nous dénonçons et ne partageons pas son analyse à la légère de la situation.
Nous voulons faire reconnaître la responsabilité de la direction dans cette désorganisation de l’entreprise instrumentalisée par notre actionnaire majoritaire, l’État. Nous restons très interrogatifs sur l’avenir d’ADP déjà engagé dans un processus de privatisation avec le refus du gouvernement d’organiser un RIP. Nous sommes dans un schéma très proche de celui de France Télécom et d’Orange dont le procès vient de se terminer avec les drames dont nous avons toutes et tous connaissance.
L’objectif de ce DGI est de stopper ce rouleau compresseur à la veille de l’intensification des mouvements liés à la période estivale. Il est temps de prendre enfin le temps de la réflexion et de l’analyse sur la santé des salariés et sur la dégradation des conditions de travail, aux regards des nombreux dysfonctionnements et des situations relevés par les CSSSCT, les élus du personnel et les représentants de proximité. Nos aéroports ont vécu, l’an passé, une crise majeure avec « l’épisode » des bagages perdus ; preuve en est que notre capacité de réaction était déjà bien amoindrie. Cet été 2023 sera une répétition des grands événements à venir en France et dans nos aéroports. La CGT d’ADP s’inscrit ainsi dans la continuité pour la préservation de la santé des salariés.
Une grève de contrôleurs aériens jeudi à privé de vols l’aéroport de Beauvais mais aussi ceux de Brest et Carcassonne, tandis que vendredi matin celle du personnel de Genève a bloqué tous les vols jusqu’à 10h00.

Autres Aéroports : Alors que la veille la direction de l’aéroport de Beauvais-Tillé ne prévoyait « que » 50% de vols annulés, ce sont finalement tous les décollages qui ont été stoppés le 29 juin 2023, suite à une grève lancée par le syndicat de contrôleurs aériens USACcgt. Affectant une cinquantaine de vols majoritairement chez la compagnie aérienne low cost Ryanair, mais aussi chez Wizz Air et easyJet, et causant des annulations ou des déroutements vers Lille et Charleroi pour les arrivées.
De manière plus inattendue, les aéroports de Brest-Bretagne et de Carcassonne-Sud de France ont eux aussi affectés par le mouvement de grève, avec 16 départs supprimés pour le premier (chez Air France, Chalair, easyJet ou Transavia entre autres) et l’annulation de 5 rotations de Ryanair dans le second.
Vendredi 30 au matin, c’était au tour des passagers à Genève-Cointrin de voir leur plans de voyage bouleversés, une grève de 4h00 à 10h00 ayant été annoncée par le personnel de la plate-forme pour protester contre la direction qui a validé une nouvelle politique salariale. Le secrétaire syndical du SSP Transport aérien, explique dans un communiqué que la « nouvelle politique de rémunération » veut couper dans les salaires du personnel, et ce « malgré ses 60 millions de francs suisses de bénéfices en 2022 et la projection de 100 millions pour 2023 ». La poursuite éventuelle du mouvement devait être décidée dans la journée ; c’est la première fois que Cointrin est affecté par une grève du personnel employé sous contrat de droit public.
En attendant, les annulations de vols se sont multipliées à Genève le vendredi matin : une vingtaine chez easyJet par exemple vers Nice, Londres-Gatwick, Porto ou Split (une quinzaine d’autres ont été reprogrammés, notamment vers Athènes, Mykonos ou Tel-Aviv), et treize chez SWISS par exemple vers Bruxelles, Francfort, Londres-Heathrow ou Valence (onze autres ont été reprogrammés). Sans oublier Air France vers Paris-CDG, KLM vers Amsterdam ou autres Lufthansa, TAP Air Portugal, Air Dolomiti, British Airways, Vueling ou Iberia, qui ont également été contraintes de supprimer des rotations.
Sur le long-courrier, des départs ont été retardés jusqu’à la fin annoncée de la grève vers New York avec United Airlines et vers Doha avec Qatar Airways.

Et si nous étions à l’aube d’un nouveau scandale orpea ???

Les salariées d’Aiffres, (département des Deux-Sèvres-79), du groupe Medicharme (32 établissements EHPAD lucratifs) en lutte depuis 63 jours, ont annoncé, lors d’une conférence de presse, de mettre fin à leur mouvement de grève. Elles n’ont rien obtenu de la direction de
Medicharme qui est restée sourde aux légitimes revendications portées par les salariées.
Comment faire pour rester plus longtemps en grève quand on est privé d’un salaire à peine plus haut que le niveau du SMIC et que l’on doit mettre de côté sa vie personnelle aussi longtemps, méprisées par ses dirigeants, tel que cela a pu être le cas durant ces longues semaines ? Pour autant, elles ont gagné en assurance, en émancipation, elles rentrent déterminées à avoir des réponses en ce qui concerne les excédents de dotation ARS des EHPAD de Melle et d’Aiffres s’élevant à plus de 150.000 euros rien que pour 2023.
Pour rappel, c’est l’ARS, via les fonds de l’assurance-maladie, qui finance le budget soins pour couvrir les dépenses relatives aux soins prodigués aux résidents incluant le financement du personnel soignant ainsi que le matériel médical. Les revendications de ces salariées sont :
– Un poste supplémentaire d’aide-soignante.
– Le recrutement du personnel qualifié pour une meilleure prise en charge des résidents.
Avec un excèdent de 150.000 euros, pour quelles raisons le groupe MEDICHARME refuse-t-il les revendications de ses salariées ? Où vont ces dotations publiques ? Pour gonfler les profits du groupe Medicharme ?
Après le scandale ORPEA, rien ne change et tout recommence comme si rien ne s’était passé !
Alors faut-il un nouveau scandale Medicharme pour que les autorités compétentes fassent cesser de telles pratiques ?

AHG médical : liquidation de son usine de masque, « les salariés sont jetés comme des mouchoir usagés » !

Trois ans après son installation en Ariège grâce à 8 millions d’euros d’argent public, l’usine de masques AHG-Médical ferme déjà ses portes et licencie 22 salariés. Après une ouverture célébrée par le gouvernement comme symbole de « réindustrialisation », c’est la douche froide pour les salariés.
Après avoir laissé sur le carreau de nombreux intérimaires, la direction de Auriol Masques-AHG Médical a déposé au Tribunal du Commerce, le 31 mai dernier, la liquidation de l’entreprise située à Varilhes en Ariège.
Alors que la ministre déléguée chargée de l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher avait visité l’usine en début 2022 pour vanter qu’il est possible de « réindustrialiser dans un territoire rural avec la bonne méthode », la liquidation de l’usine vient démonter le discours gouvernemental.
Une casse sociale financée par de l’argent public !!!
Une casse sociale d’autant plus scandaleuse dans la mesure où l’usine a été en partie financée par des fonds publics et ferme aujourd’hui après seulement trois ans d’existence. En effet, le projet d’AHG Médical avait vu le jour pendant la période du COVID où le patronat de l’aéronautique voyait dans la production massive de masques un terrain fertile pour maintenir les profits.
D’un symbole de la réindustrialisation encensé par le gouvernement à la fermeture brutale !!!
Cette fermeture de l’usine représente aussi un scandale sanitaire. En effet, arrêter une unité de production de masques s’inscrit dans la continuité d’un déni politique sur la situation sanitaire. Le Covid n’as pas disparu et encore aujourd’hui il tue.

Les salariés du « JDD » disent non à l’extrême droite !

Le 22 juin 2023, la rédaction de l’hebdomadaire Le Journal du dimanche, propriété du milliardaire d’extrême droite Vincent Bolloré, s’est mise en grève à plus de 90 % contre l’arrivée pressentie de Geoffroy Lejeune à la direction du journal. Leur mouvement, sans précédent, a, depuis, été reconduit. Le combat des salariés est on ne peut plus légitime, le nouveau directeur venant tout droit de… Valeurs actuelles, hebdomadaire d’extrême droite, tristement connu pour ses frasques réactionnaires, racistes et xénophobes.
Par leur mouvement de grève, les salariés du JDD entendent défendre l’indépendance de leur ligne éditoriale, revendiquant un « journal qui aime la politique sans prendre parti », selon leur communiqué, et pourfendant les « attaques haineuses » et les « fausses informations » dont l’hebdomadaire Valeurs actuelles était coutumier sous la direction de Geoffroy Lejeune.
Geoffroy Lejeune a été évincé il y a quelques jours de Valeurs actuelles par son actionnaire,
Iskandar Safa, qui lui reprochait une ligne éditoriale trop proche des idées d’Eric Zemmour. Jugé trop à l’extrême droite dans un magazine pourtant habitué au pire, c’est dire de quoi le personnage est capable…
Le SNJ-CGT défend depuis longtemps un mécanisme d’indépendance des rédactions vis-à-vis des actionnaires, un droit de veto sur la nomination aux postes de direction de la rédaction et de véritables seuils pour empêcher la concentration des médias.
Le Syndicat général du Livre et de la communication écrite CGT, dont des membres travaillent au JDD et participent à la grève, soutient ce puissant mouvement de contestation.
S’il est attaché au pluralisme de la presse et à la liberté d’expression, le SGLCE-CGT, fidèle à ses valeurs internationalistes de solidarité et de fraternité, combat et combattra toujours les idées et les pratiques de l’extrême droite, et ce, partout où elles s’expriment. Force aux grévistes !
Contre la bête immonde, on ne lâche rien !

Hôpital de Pau : "des locaux neufs, oui. Mais on manque de personnel"

Une cérémonie officielle a été organisée lundi matin devant le bâtiment principal de l’hôpital de Pau, avec la pose de la première pierre des travaux de modernisation. Au même moment, la CGT appelle à manifester pour dénoncer les conditions de travail et le manque de personnel.
"On n’est pas contre le fait d’améliorer les conditions d’hébergement et de conditions de travail dans des locaux neufs" explique la déléguée CGT à l’hôpital de Pau. "Maintenant, on craint que, comme dans d’autres hôpitaux, il y a des services qui ont été fait tout neufs et qu’on n’a pas pu jamais ouvrir parce qu’il n’y avait pas le personnel pour travailler à l’intérieur."
La CGT continue de dénoncer les conditions de travail à l’hôpital et veut le faire savoir lors d’un rassemblement. "On veut alerter la population. On veut dénoncer le fait qu’on manque de personnel. On a des lits fermés depuis deux ans, et on veut réclamer la réouverture de ces lits et embaucher du personnel." insiste la militante syndicale. "Il y a certains services comme en infectiologie, en rhumatologie, qui sont déjà en grande difficulté. On a un peu de mal à se demander comment ils vont passer l’été."
Pour la déléguée CGT de l’hôpital, il y a une difficulté d’attirer les infirmières notamment. "Il y a celles qui arrivent et qui repartent aussitôt. Et il y a un phénomène qui est beaucoup plus récent, c’est à dire des infirmières qui sont fonctionnaires, qui ont 15 ans d’ancienneté, qui cherchent à partir de l’hôpital et parfois pour changer de métier."

François BAYROU interpellé !

François Bayrou, en qualité de président du conseil de surveillance de l’hôpital, a été pris à partie lundi 26 juin au matin par les salarié-es et la CGT, rassemblés en marge de la cérémonie de lancement des travaux du centre hospitalier de Pau.
Interpellé à la sortie de la conférence de presse, le maire de Pau est allé à la rencontre des
manifestants, sous les insultes. « Je vous prépare un nouvel hôpital pour 150 millions d’euros », a-t-il tenté d’expliquer devant des manifestants hostiles. « On sait qu’il va y avoir des travaux, on y travaille à l’hôpital, on y crève ! » a-t-on pu entendre crier en réponse. François Bayrou s’est rapidement éloigné, le dialogue semblant impossible.
Dès 10 h 30, les manifestant-es s’étaient réunis sur le rond-point d’entrée du bâtiment François-Mitterrand, protestant contre « la maltraitance du personnel » de l’hôpital de Pau. La déléguée CGT du personnel, y fustigeait notamment « une augmentation du personnel pas à la hauteur de l’augmentation des infrastructures ».

Amiens (Somme) : les salariés d’Orange Bank débrayent, inquiets pour leur avenir !

Alors que le groupe de télécommunication tente de céder sa banque en ligne (la piste BNP Paribas circule), plusieurs dizaines de salariés amiénois d’Orange Bank ont cessé le travail, mardi 27 juin 2023, en fin de matinée.
Ils sont entre 150 et 180 personnes à travailler pour la banque en ligne. Après trois années la filiale bancaire du géant de la téléphonie française avait décidé de passer la vitesse supérieure, en investissant un bâtiment flambant neuf appartenant à la société immobilière Édouard-Denis. Le centre de relations clients amiénois y occupe les quatrième, cinquième et sixième étage. Au total, si l’on prend le grand centre de Montreuil (Seine-Saint-Denis), ce sont près de 800 salariés, qui travaillent à Orange bank. Un chiffre auquel il faut ajouter les quelques dizaines de salariés des prestataires.
Aujourd’hui, l’heure n’est plus à l’euphorie ni à l’enthousiasme. Depuis plusieurs mois, Orange, en effet, tente de céder sa filiale bancaire, plombée par une dette de plus d’un milliard d’euros. Des discussions sont ouvertes avec BNP Paribas, a-t-on appris dans la presse nationale. Qu’elle semble lointaine l’époque où Orange Bank, par la voix de l’ex-PDG d’Orange, Stéphane Richard, visait les deux millions de clients d’ici à 2025… La prise de parole de son successeur, Christel Heydemann, est très attendue, elle qui a voulu recentrer la stratégie du groupe vers le développement des télécoms, au détriment, semble-t-il, des activités bancaires. « Nous réclamons des réponses claires et transparentes sur notre avenir et nos emplois, tonnent, à l’unisson, les deux syndicats, qui ont installé un barnum et un espace café devant le bâtiment. Nous, salariés, devons être au coeur des préoccupations de nos dirigeants. »
« Qu’allons-nous devenir ? »

Un conseil d’administration et un Comité social et économique à venir !
Un conseil d’administration d’Orange Bank s’est tenu mercredi 28 juin au siège social, dit « Bridge », situé à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). Plusieurs dizaines de salariés amiénois ont fait le déplacement pour faire entendre leurs craintes et inquiétudes. Les salarié-es ont surtout voulu obtenir des réponses sur le « grand flou », qui entoure leur avenir. « On ne connaît pas l’ordre du jour, on ne sait pas grand-chose, d’où cette démarche », indique le délégué syndical CGT.

Le tarif réglementé doit être conservé : pour éviter le risque d’explosion de la facture de gaz !

La fin des Tarifs Réglementés de Vente du Gaz (TRV Gaz) au 1er juillet 2023, couplée à la fin du bouclier tarifaire fin 2023 va engendrer un flou tarifaire sans aucune règle, laissant la porte ouverte à la spéculation financière. Ces décisions gouvernementales risquent d’engendrer une explosion des factures d’énergie et elles vont mettre encore plus sous contrainte les usagers, professionnels, collectivités, syndics de copropriété, bailleurs sociaux et bien d’autres.
Les usagers du gaz qui vont basculer sur les différents contrats alternatifs risquent de voir leurs factures flamber, malgré des pseudos annonces de mise en place d’un système qui reste très opaque tant dans son mécanisme que dans sa durée. Les offres au prix de marché, proposées par l’ensemble des fournisseurs historiques et alternatifs peuvent être a  prix variable (parmi lesquelles certaines indexées sur les TRVG) ou fixe, généralement sur 1, 2 ou 3 ans.
D’ailleurs, les contrats de marché indexés sur le tarif réglementé vont évoluer. Puisque ces offres ne pourront plus prendre le tarif réglementé comme référence, leurs prix devront être déterminés d’une nouvelle manière.
La Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) explique que son indice de référence mensuel pourra désormais servir de base d’indexation pour ces contrats. Le calcul de ce nouvel indice de « référence de coût d’approvisionnement » est déterminé en fonction des « variations à court terme des prix de gros ». Le médiateur de l’énergie rappelle cependant que « dans la plupart des offres à prix fixe, les fournisseurs s’engagent sur le prix de l’énergie en kilowattheure uniquement » et qu’ « en revanche, l’abonnement et les taxes peuvent évoluer ».
Pour la FNME-CGT, la disparition programmée des TRVG au 1er juillet 2023 est un non-sens !
La volatilité des prix du gaz, et plus généralement de l’énergie, liée au tout marché et leurs conséquences va s’en trouver accentuée. La disparition de l’offre de référence risque de laisser apparaître des rentes sur un marché opaque pour les usagers. Les TRVG sont un outil efficace de stabilisation du prix acquitté par le consommateur final. Ils constituent une référence de prix des offres proposées aux clients finaux dans un contexte ou la structure du marché du gaz en France ne peut garantir à elle seule un prix raisonnable de la fourniture au travers de mécanismes concurrentiels.
La FNME-CGT porte le Service Public de l’Énergie et sera présente au moment des questions posées au gouvernement le 27 juin à partir de 13 h 30 devant l’Assemblée nationale avec des parlementaires, des associations, des élus du CSE-C de GRDF pour maintenir et élargir l’accès au tarif réglementé de vente de Gaz.

Le Puy-en-Velay (Haute-Loire) : l’accès aux urgences de l’hôpital Émile-Roux restreint jusqu’au... 31 août

Après avoir restreint l’accès aux urgences sur certains week-ends de pont depuis le début de l’année, le centre hospitalier Emile-Roux va de nouveau être réservé les soirs et les nuits, du 24 juin... au 31 août.
L’hôpital du Puy n’est pas un cas isolé mais la situation se tend encore en terme de personnel, notamment pour l’accès aux urgences. Le filtrage va durer près de dix semaines. Il a débuté à partir du samedi 24 juin et s’étaler jusqu’au jeudi 31 août. Sur cette période, l’accès aux urgences sera régulé par le SAMU entre 18 h 30 et 7 h 30.
Dans un communiqué, la direction assure : "Cette réorganisation des ressources médicales aux urgences doit permettre de maintenir la présence d’un seul médecin urgentiste en service la nuit au lieu de deux ; maintenir le Service Mobile d’Urgence et de Réanimation 24/24 sur l’ensemble du département ; éviter au maximum la réorientation des patients vers d’autres services d’urgences comme nous avons pu le rencontrer à six reprises au cours du mois de mai 2023."
Les modalités de prise en charge aux urgences, en journée, restent inchangées. Il est cependant fortement recommandé de contacter le 15 avant de se déplacer aux urgences.
La permanence des soins via la régulation libérale et la maison médicale de garde seront également disponibles le samedi et le dimanche de 8h à minuit et du lundi au vendredi en semaine de 20h à minuit.
Pour les personnes qui se présenteraient spontanément sans avoir eu l’information préalable de contacter le 15 ou qui n’en auraient pas eu la possibilité, un dispositif d’appel relié au SAMU sera mis en place à l’entrée des urgences.
Manque de personnel, agents "épuisés", fermetures annoncées... La CGT alerte sur la situation de l’hôpital Émile-Roux, du Puy !
Des agents « épuisés »
« Le personnel, reprend la secrétaire du syndicat CGT est épuisé par des années d’efforts ».
« Plannings intenables », « rappels incessants sur les jours de repos », « accumulation d’heures supplémentaires » ou « intensification des cadences due à la hausse de l’activité », le constat que dresse la porte-voix du syndicat est le même depuis des années : les bras manquent. Et faute de moyens, les agents s’épuisent à la tâche, l’absentéisme progresse. « Les chiffres communiqués par la direction dans son bilan social témoignent d’ailleurs de cette réalité ».
D’après les calculs de la CGT, le nombre de jours d’arrêts maladie recensés représenterait « près de 200 équivalents temps plein. Aujourd’hui, poursuit la militante, nous demandons donc la création de 250 postes à temps plein pour pallier l’absentéisme. Seize ont été créés l’an dernier, mais face à la hausse de l’activité, cela ne suffit pas ». « Titulariser l’ensemble des contractuels » : c’est, pour la CGT, l’un des remèdes à la pénibilité du quotidien des agents et, par effet de ricochet, au problème d’attractivité que rencontre l’hôpital, l’autre levier étant la revalorisation des salaires.
Des salaires à revaloriser !

Sur ce point, en réaction à « l’annonce par le gouvernement d’une augmentation du point d’indice de 1,5 % qui attise la colère des agents », la revendication est claire : « nous exigeons une hausse de 10 % du point d’indice », rapporte la secrétaire de la CGT Santé, rappelant que le manque d’effectifs est l’affaire de tous, celui-ci étant susceptible d’avoir une incidence sur l’accès aux soins pour les usagers.
Des fermetures annoncées !

Comme lors des week-ends du mois de mai, « l’accueil au service des urgences devrait être restreint la nuit, probablement dès 17 heures, durant tout l’été et jusqu’au mois de septembre », prévient la responsable syndicale. Elle ajoute que, pour la première fois, l’ensemble des services pourraient être impactés au cours de la période estivale par le manque de personnel. « De nombreuses fermetures de lits ont été annoncées à l’occasion du comité social et économique (CSE) qui a eu lieu jeudi dernier », indique la syndicaliste, citant pêle-mêle le service Zone d’hospitalisation de courte durée, la traumatologie ou encore le service de chirurgie digestive. « Les services de médecine, renchérit-elle, ne seront pas épargnés non plus par les fermetures. Ce sont 46 lits qui devraient être fermés plus ou moins longtemps au cours des vacances », expliquant que « la situation est désormais plus qu’inquiétante ».


Voir en ligne : https://www.sitecommunistes.org/

   

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