Groupe PAMAR/Ste Marguerite : la répression renforce la détermination

Cette direction inhumaine a oublié un fait historique : jamais la répression n’est venue à bout durablement des luttes et jamais la CGT n’a plié devant les menaces. La Direction du groupe devrait comprendre qu’elle ne fera pas plier un syndicat qui a connu la clandestinité, les interdictions de manifester, les remises en cause de son existence et les chasses aux sorcières.

Les femmes et les hommes de PAMAR/Ste Marguerite, ce groupe que les lectrices et lecteurs de Rouge Midi commencent à connaître, découvrent la lutte et sont toutes et tous bien décidés à ne pas se laisser faire pour eux-mêmes et pour celles et ceux qui leur succèderont.

Ce matin à l’assemblée quotidienne du personnel les mots fusaient : « mais ils s’en foutent de nous ou quoi ? »
Une autre « on s’est mis en retrait le 20 décembre et ils nous ont ignoré. Ils n’ont même pas cherché à discuter avec nous. On a réussi à obtenir une réunion le 26 et ils n’ont rien proposé : ni ce jour-là, ni après ! »
« Finalement leur réponse c’est le licenciement de Rachid et d’autres si on laisse faire »
« Ils ont embauché des intérimaires et ce sont eux maintenant qui sont exposés au danger et aux conditions de travail dégradantes »...
« On a eu la réunion d’enquête et ils ne proposent encore rien : on n’a pas d’autre choix que la lutte. On ne peut pas accepter qu’ils continuent leur méthodes de direction »
...et où sont passés près d’un demi million d’euros ?

Viennent aussi dans la discussion toutes les questions sur le fonctionnement opaque de ces deux GIE [1], le GIE Ste Marguerite et le GIE PAMAR. Tout d’abord ces groupes n’ont pas déposé leurs comptes au tribunal de commerce ce qui est pourtant une obligation légale. Gênant non ?
Mais de plus que veut dire ce montage quand on sait que les deux GIE sont composés des mêmes entreprises de santé privée à une unité près (7 cliniques et un établissement de dialyse pour PAMAR et les mêmes plus une unité de soins à domicile pour Ste Marguerite) ? Quel intérêt social et de santé pour les malades et les personnels ? On a du mal à voir...

En revanche les intérêts financiers pour les actionnaires ça on les devine sans peine et les inconvénients pour les salariés, là on les voit concrètement tous les jours à PAMAR, soi-disant petite entreprise de moins de 50 salariés alors qu’en fait elle est membre d’un groupe de plus de 1800 salariés !
Et puisqu’on parle de transparence, quel intérêt pour la clinique Beauregard par exemple, membre des deux GIE, de payer 64% d’augmentation des frais de blanchisserie d’une année sur l’autre [2] ? + 64% soit près d’un demi million d’euros dont il est inutile de dire que les salariés n’en ont pas vu la couleur...
De même la transparence sur les postes, la répartition des tâches et l’interférence entre les deux GIE ne serait pas du luxe.
Ainsi pour ne prendre qu’un exemple, la directrice Mme DELLA ROCCA est présentée comme directrice du GIE PAMAR alors que Mme FOSSIER, qui, entre autres, correspond avec l’inspection du travail et siège seule au CSE, est DRH du GIE Ste Marguerite !?
Les salariés de PAMAR ont des tenues de travail siglées Ste Marguerite alors qu’ils ont des fiches de paie PAMAR...Bref un imbroglio volontaire qu’il faudra bien démêler si on veut que cessent les pratiques douteuses. Sur cela aussi la CGT compte bien interpeller l’ARS [3].

A l’unanimité, les salariés décident de lancer à la direction un ultimatum et si celui-ci n’est pas entendu, ils seront en grève à partir de lundi. Le ton est donné :

Rendez-vous lundi matin à 7h 30 devant l’entreprise PAMAR 47 avenue Boisbaudran 13015 Marseille